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Conférence de presse de Mme Caroline Proulx, ministre du Tourisme, M. Eric Girard, ministre des Finances, et M. Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation

Annonce concernant le plan de relance touristique et la reprise d'activités

Version finale

Thursday, June 11, 2020, 15 h 30

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Quinze heures trente-deux minutes)

Le Modérateur : Alors, bonjour à tous. Bienvenue à cette conférence de presse afin de procéder à une annonce concernant le plan de relance touristique et la reprise de certaines activités. La ministre du Tourisme, Mme Caroline Proulx, est accompagnée aujourd'hui du ministre des Finances, M. Eric Girard, et du ministre de l'Économie et de l'Innovation, M. Pierre Fitzgibbon. Alors, la parole à vous.

Mme Proulx (Berthier) : Merci infiniment. Bonjour à tous. Un plaisir d'être devant vous avec mes collègues, le ministre des Finances, M. Girard — un plaisir de vous avoir à mes côtés — le ministre de l'Économie et de l'Innovation, M. Pierre Fitzgibbon. Merci d'être là pour une importante annonce en tourisme aujourd'hui.

La première phase de déconfinement des activités touristiques s'est bien déroulée. Merci aux entreprises. Merci à tous les Québécois qui appliquent encore aujourd'hui respectueusement les consignes pour assurer une expérience qui est saine, qui est agréable et qui est sécuritaire pour tous.

Oui, on peut dorénavant et désormais rêver à un bel été. Après la réouverture de plusieurs établissements d'hébergement touristique le 1er juin dernier, aujourd'hui, on va un peu plus loin vers notre été touristique. Je suis donc heureuse de vous annoncer aujourd'hui l'ouverture des zoos, des jardins, et ce, dès le 19 juin prochain. S'ajoutent à ça les visites d'artisans transformateurs, les fermes agrotouristiques. Les lieux d'accueil et de renseignement touristiques pourront également accueillir les vacanciers. Un petit peu plus tard, c'est-à-dire au 1er juillet, la direction de la Santé publique a également autorisé les excursions maritimes qui pourront reprendre leurs activités.

Une petite parenthèse. 40 minutes avec le ministre de l'Économie, et moi-même, et des Finances. Après quoi le Dr Arruda viendra expliquer les raisons de cette nouvelle série de déconfinements pour l'industrie touristique.

Le retour à la normale prendra du temps, mais le plan financier présenté aujourd'hui par notre gouvernement assure un avenir rempli d'espoir pour tous les acteurs de l'industrie touristique aussi bien dans nos centres urbains, grands et petits, que dans les régions du Québec. C'est donc avec beaucoup de fierté que j'annonce aujourd'hui un plan de relance touristique, doté d'une enveloppe de près de 753 millions $ sur deux ans, qui va agir sur trois fronts : l'offre et la demande, la reprise et la relance et un plan pour les entreprises et les consommateurs québécois.

D'abord, on veut offrir des solutions qui répondent aux besoins des entreprises de toutes tailles, partout sur le territoire du Québec, de Montréal à la Côte-Nord en passant par Gaspé et Rouyn-Noranda, des solutions qui témoignent de notre sensibilité aux particularités de l'industrie touristique et aux défis qui sont propres à cette industrie.

J'annonce donc aujourd'hui la création d'un volet spécialement dédié au secteur touristique dans le Programme d'action concertée temporaire pour les entreprises, le programme que vous connaissez bien, qui s'appelle le PACTE. C'est 446 millions de dollars que nous rendons disponibles, sous forme de prêts assortis et de conditions extrêmement avantageuses, adaptées spécifiquement à l'industrie touristique. Ces prêts, dont Pierre vous parlera un peu plus tard, vont donner aux entrepreneurs l'air dont ils avaient besoin pour une reprise vigoureuse de l'activité touristique.

De plus, on va verser aux hôteliers et aux gîtes une aide directe équivalant au montant de la taxe sur l'hébergement touristique prélevée du premier trimestre de 2020. Ce sont près de 14 millions de dollars qui seront versés à ces deux types d'établissements durement affectés pendant la pandémie.

Le tourisme d'affaires est un des plus profitables de notre industrie. On était en pleine croissance avant l'arrivée de la pandémie. On souhaite encourager les établissements hôteliers à profiter de cette période de plus faible achalandage afin de renouveler leurs installations dans une optique de préparation de relance. J'annonce donc la création d'un volet à l'investissement en tourisme d'affaires dans le milieu hôtelier, une enveloppe de 200 millions de dollars pour 2020-2021, qui s'ajoute au Programme d'appui au développement des attraits touristiques. M. Fitzgibbon vous en donnera davantage de détails.

L'industrie touristique, ce n'est pas mois de 30 000 entreprises, dont 80 % emploient moins de 20 personnes. Ce sont de petites entreprises d'une grande importance dans toutes les régions du Québec. Pour les soutenir, j'annonce que nous quadruplons l'enveloppe annuelle moyenne des ententes de partenariat régional en tourisme en octroyant une somme de 25 millions de dollars sur deux ans, dont 15 millions cette année et 10 millions l'an prochain. Ce programme est administré par les acteurs et les partenaires de chacune des régions touristiques. Ce sont eux, les mieux placés pour faire les meilleurs choix pour nos régions.

Enfin, nous avons évidemment pensé aux Québécois qui ont si respectueusement suivi les consignes sanitaires au cours des derniers mois et qui méritent maintenant de prendre des vacances ici, chez nous, au Québec. J'annonce que notre gouvernement va remettre 20 millions de dollars dans les poches des Québécois qui choisiront de s'évader sur les plus belles routes du Québec. Trois initiatives seront lancées au cours des prochaines semaines et qui pourront être consommées tout au long de l'année.

D'abord, le gouvernement du Québec offrira aux Québécois 25 % de rabais sur les forfaits vacances sélectionnés, dans le cadre du programme Explore Québec, sur la route. Créé à l'origine pour accéder aux régions éloignées par un tarif aérien avantageux, il mettra maintenant de l'avant des forfaits accessibles par transport terrestre. Il s'agit d'une façon de visiter les régions du Québec de façon sécuritaire et structurée. Tous les forfaits commercialisés seront composés de deux nuitées et de deux attraits touristiques.

De plus, pour encourager des Québécois à visiter des attractions de leur région, le gouvernement défraiera également une partie des frais à l'achat d'un passeport donnant accès à deux, trois ou quatre attractions touristiques. On peut penser, par exemple, aux excursions maritimes, aux jardins zoologiques ou encore aux musées. L'utilisation du passeport est fort simple. Vous optez pour un passeport contenant deux attraits, un rabais de 20 %, trois attraits, 30 %, quatre attraits, vous allez profiter de 40 % de rabais. Les détails d'Explore Québec et du Passeport Attraits vont vous être communiqués lors d'un lancement officiel au cours des prochaines semaines.

Enfin, pour que l'on puisse profiter des plus beaux coins de notre territoire et ses sites naturels, je suis vraiment heureuse d'annoncer un important partenariat entre le ministère du Tourisme et la SEPAQ, qui sera mise à contribution afin d'agir comme catalyseur régional et de générer encore davantage de retombées dans nos villes et nos villages.

J'annonce donc que, dès le 22 juin prochain, une carte annuelle du réseau de la SEPAQ en édition spéciale sera offerte à 50 % de rabais. Elle sera disponible, d'ailleurs, en ligne sur le site de site de la SEPAQ. Il s'agit d'une carte qui est valide pour une période de 12 mois, qui va donner accès à nos 24 beaux parcs de la SEPAQ. Et chaque carte qui est achetée vous donne une nuitée gratuite sur un site de camping. Gros merci à Pierre Dufour, ministre des Forêts, Faune et Parcs, sans qui cette proposition-là n'aurait pas été possible.

Donc, trois mesures concrètes qui vont contribuer à des dépenses touristiques, partout en région, de plus de 135 millions de dollars.

Je m'étais engagée à vous offrir un été touristique, c'est ce qu'on vous offre aujourd'hui. C'est rendu possible grâce aux efforts qu'on a tous dû faire, tout le monde ensemble, et qui n'ont pas toujours été faciles. Ce n'est pas interdit de se déplacer, mais ce qu'on demande à tous les Québécois qui vont prendre des vacances, cet été, c'est de faire preuve de prudence, de prendre toutes les précautions nécessaires pour minimiser les risques de transmission tout au long de l'été. C'est la prudence qui reste de mise. Et les efforts de tout ça, bien... nous pourrons ensemble profiter d'un très bel été. Merci beaucoup.

M. Fitzgibbon : Merci, Caroline. Alors, heureux d'être ici aujourd'hui et de partager la tribune avec mes collègues, Mme Proulx et M. Girard. Annonce très importante. La situation actuelle est exceptionnelle, que nous vivons depuis plusieurs mois, et sans précédent sur les plans sanitaire, technologique, économique, social et politique. Bien que le Québec ait été en pause pendant plusieurs semaines, notre gouvernement est demeuré proactif. La reprise graduelle de l'économie est amorcée depuis quelques semaines, et pour l'instant on peut confirmer que ça se passe bien.

En mars dernier, vous vous rappelez, j'avais annoncé la mise sur pied du Programme d'action concertée temporaire pour les entreprises, le PACTE, doté d'une somme de 2,5 milliards de dollars pour aider les entreprises québécoises à pallier leur manque de liquidités lié à la COVID-19. En plus, en avril dernier, nous avons annoncé une enveloppe initiale de 150 millions de dollars mise à la disposition des MRC et territoires équivalents afin de venir en aide aux entreprises avec des prêts de moins de 50 000 $. Nous avons ajouté 100 millions en début de semaine pour continuer d'appuyer nos PME. Je rappelle que ce programme permet aux entreprises d'obtenir des prêts et des garanties de prêts à des conditions très avantageuses.

Le programme d'urgence annoncé par ma collègue la ministre Proulx, qui pourrait s'élever de 400 à 500 millions de dollars en prêts, appuiera la relance des entreprises oeuvrant dans le secteur touristique grâce à la mise en place d'une bonification du PACTE spécifique au secteur touristique. Cette mesure permettra d'accorder une aide d'urgence couvrant jusqu'à 18 mois de besoins en fonds de roulement des entreprises. L'aide sera déterminée en fonction des besoins spécifiques de chaque établissement. Les entreprises touristiques n'auront aucune somme à rembourser avant 24 mois. Ceci leur permettra de bénéficier de deux saisons estivales afin qu'elles retrouvent la rentabilité.

Enfin, un pardon équivalant à 25 % des sommes remboursées sera offert, pour un maximum de 100 000 $ par établissement. Par exemple, une société possédant trois hôtels pourra bénéficier d'un pardon allant jusqu'à 300 000 $. La forme de l'aide, soit une garantie de prêt aux banques ou une aide directe d'Investissement Québec… Investissement Québec acceptera les dossiers à partir de mercredi prochain, le 17 juin, et ils seront traités selon leur priorité. Cela étant dit, nous recommandons aux entrepreneurs de consulter leur banque en premier pour une plus grande efficacité.

Considérant également la réduction prévisible des activités de certaines entreprises du secteur touristique dans les prochains mois, le moment est bien choisi d'encourager la modernisation de certaines installations. Les 200 millions de dollars annoncés permettront d'appuyer l'investissement en tourisme d'affaires en milieu hospitalier, l'une des formes de tourisme les plus profitables. Géré par Investissement Québec, avec les recommandations du ministre du Tourisme, ce nouveau volet du Programme d'appui au développement des attraits touristiques est créé afin de soutenir financièrement des travaux de rénovation ou de remise à niveau d'établissements hôteliers. Il permettra d'obtenir des prêts à des conditions avantageuses, pouvant couvrir jusqu'à 80 % des coûts admissibles des projets dont le coût minimal s'élèverait à 125 000 $. Cette nouvelle mesure s'ajoute aux 48 millions de dollars déjà prévus au PADAT pour appuyer le développement du secteur touristique.

Les mesures annoncées vont permettre aux entreprises touristiques de traverser cette période difficile et de favoriser le redémarrage de leurs activités.

Pour aider notre économie à reprendre de la vigueur, les Québécois doivent se montrer solidaires. Donc, je vous invite donc à encourager l'achat local, à favoriser le tourisme chez nous et à parcourir, durant les vacances d'été, le Québec et ses attraits touristiques. Nos différentes régions regorgent d'endroits magnifiques et uniques. C'est le moment de les revoir ou de les découvrir. Merci.

Le Modérateur : Très bien. Alors, si vous êtes...

M. Girard (Groulx) : Merci. Très brièvement...

Le Modérateur : Oui, allez-y, M. Girard.

M. Girard (Groulx) : Je sais que vous avez envie de poser des questions.

Alors, d'abord, je suis très heureux d'être ici, au dévoilement du plan d'aide. C'est une collaboration du ministère de l'Économie, du ministère des Finances, et, bien sûr, le leadership est venu du ministère du Tourisme et de sa ministre. Et j'aimerais remercier aussi toutes les entreprises, les acteurs du secteur touristique qui ont participé aux consultations. Caroline en a fait de nombreuses, mais moi, j'ai participé à une consultation dans le cadre du travail qu'on fait au ministère des Finances, et c'est certain que ce sont les acteurs de cette industrie-là qui la connaissent le mieux.

Le tourisme, la culture, le commerce de détail et le secteur de la restauration et des bars sont les secteurs les plus affectés par la pandémie. Ce sont des secteurs qui auront des impacts sur plusieurs mois, peut-être même plus d'une année. Ces secteurs représentent 18 % de l'économie, mais 25 % des emplois. Les anglophones, je ne sais pas si c'est les Américains ou les Britanniques, mais ils ont une expression, ils ont dit «the 90 economy», c'est-à-dire qu'on anticipe que, lorsqu'on aura complété le déconfinement, il y a des secteurs qui ne reviendront pas à 100 % en raison des mesures de distanciation sociale, il y a des secteurs qui prendront plus de temps à revenir à la normale, et certainement, le tourisme répond à ces caractéristiques.

Ces industries ont toutes des caractéristiques spécifiques et nécessitent des ajustements particuliers à leurs industries. Et c'est pourquoi aujourd'hui mon collègue le ministre de l'Économie a introduit l'aspect des prêts pardons, le moratoire plus long sur les remboursements, et c'est une aide qui est ciblée, spécifique à cette industrie, et ça s'inscrit dans notre aide globale qui, je vous rappelle, totalise plus de 27 milliards de dollars ou 6 % du PIB. Je vous en rappelle les principales composantes : des investissements en infrastructures, une réduction du fardeau fiscal. Hier, j'ai eu l'occasion d'annoncer la baisse de la taxe scolaire. Il y a aussi les réductions de nos fonds de services de santé pour les entreprises. Il y a, bien sûr, des programmes de subvention tels que les subventions à la formation, le programme PACME, subvention à l'aide aux loyers commerciaux, que mon collègue a bonifiée. C'était cette semaine, Pierre?

Une voix :

M. Girard (Groulx) : Oui, les semaines sont longues. C'est bien cette semaine? O.K., c'était lundi cette semaine. Et tout ce qui a à voir avec la liquidité, c'est-à-dire les prêts, les reports de paiement, taxes, toutes ces interventions font partie du plan visant à aider les entreprises et les Québécois. Nous sommes présents et nous allons continuer d'être présents dans ces circonstances extrêmement difficiles. Je vous remercie.

Le Modérateur : Très bien. Alors, merci à vous trois. Pour la période des questions en français, nous allons débuter avec Patrice Bergeron, La Presse canadienne.

M. Bergeron (Patrice) : Bonjour à vous trois. J'ai retenu particulièrement les offres que vous faites aux touristes québécois, là, notamment le rabais de 25 %, là, pour le forfait. Expliquez-nous comment ça va fonctionner pour un touriste qui décide de s'aventurer comme ça dans les régions du Québec puis qui veut être admissible à ces rabais-là. Est-ce qu'il faut qu'il mette ça dans son rapport d'impôt? Comment ça va fonctionner?

Mme Proulx (Berthier) : Non, non, pas du tout. Justement, non, on veut rendre ça le plus simple possible, donner de la liquidité aux Québécois pour pouvoir voyager au Québec et stimuler l'économie touristique. Alors, un crédit d'impôt qu'on reçoit dans un an, ce n'était pas l'idée qu'on avait retenue.

Explore Québec, c'est un programme qu'on avait lancé à l'automne dernier avec le premier ministre, mais qui avait un volet aérien. Vous comprendrez que présentement c'est plus difficile. On décide d'exploser Explore Québec, on le présente Explore sur la route. Donc, ce sont des forfaits. Les Québécois aiment beaucoup la forfaitisation.

Donc, à travers le forfait, c'est un minimum de deux nuitées et de deux activités touristiques qui vont être offertes dans l'ensemble des régions du Québec. Il pourrait y avoir, par exemple, plusieurs forfaits disponibles pour plusieurs régions. Je donne un exemple. La Gaspésie, vous pourriez avoir trois types de forfaits qui vous sont offerts. Il y en a qui préfèrent le kayak de mer. Il y en a qui préfèrent aller faire de la pêche à la «jig». Il y en a d'autres qui préfèrent aller faire des randonnées de vélo.

Donc, c'est une forfaitisation, minimum deux nuitées, deux activités touristiques, 25 % moins cher que ça aurait coûté si c'est vous qui aviez fait votre propre forfait. Et on va annoncer, là, les… On va passer à travers Le Panier bleu, évidemment, pour aller chercher ces forfaits-là, mais également sur le site de Québec Original.

M. Bergeron (Patrice) : Comment on peut s'assurer qu'il y a bel et bien une réduction des tarifs de 25 % par rapport à ce qui était offert avant pour ne pas qu'il y ait des gens qui, des hôteliers, profitent d'une fausse différence de prix, au fond, là?

Mme Proulx (Berthier) : Écoutez, c'est un programme qui a été bien travaillé à l'automne dernier. C'était la première fois qu'on lançait une telle mesure pour stimuler l'économie puis faire en sorte que des Québécois puissent être déployés partout sur le territoire du Québec. C'est l'ARF qui… l'Agences réceptives forfaitistes, qui est en charge de monter ces forfaits-là. Donc, il va y avoir d'autres appels à projets, là, qui vont être faits dans quelques semaines, voire quelques jours, pour répondre à l'ensemble de la demande sur le territoire québécois. Mais nous, notre offre, elle est directe, dans la poche des Québécois pour stimuler l'économie partout en région à travers la forfaitisation. Les Québécois, on aime ça, les forfaits, souvent, quand on va à l'étranger. Maintenant, c'est au Québec, chez nous, ici, cet été, cet automne et cet hiver qu'on offrira ce type de forfait là.

Le Modérateur : Prochaine question, Sébastien Bovet, Radio-Canada.

M. Bovet (Sébastien) : Bonjour, madame, bonjour, messieurs. Est-ce que vous avez une idée de l'impact de la COVID-19 sur la saison touristique? Je ne sais pas comment vous le mesurez, là, en argent investi par les touristes, en nombre de nuitées, en fréquentation, en achalandage. Est-ce que vous êtes capables de mesurer… enfin, quelle est votre projection en ce moment pour savoir quel sera l'effet, plus ou moins, là... je ne sais pas, si les Québécois décident par exemple de plus visiter le Québec, ça pourrait être plus, là, mais l'effet négatif ou positif de la COVID sur le tourisme au Québec?

Mme Proulx (Berthier) : C'est clair que le marché principal du Québec est l'Ontario, le Canada et les États-Unis. Donc, on a espoir que très prochainement, en tout cas du côté de l'Ontario, qu'on puisse avoir une activité touristique qui vienne d'eux... et venir fréquenter le Québec. En fait, avec les mesures d'aide directe qu'on offre aujourd'hui avec la SEPAQ, avec le passeport Attractions, avec Explore Québec, on va stimuler beaucoup l'économie, on va inviter les Québécois à voyager partout sur le territoire du Québec.

Donc, c'est difficile, vous comprendrez, pour le moment, de savoir quel sera l'impact réel. Peut-être que, Pierre, tu peux ajouter quelque chose. Mais c'est difficile pour le moment. C'est clair qu'il n'y a pas de touristes internationaux qui vont entrer au Québec, mais sachez que la part d'argent qui rentre principalement au Québec, de touristes hors Québec, c'est d'abord et avant tout l'Ontario, le reste du Canada et les États-Unis, ensuite vient l'Europe.

Le Modérateur : En sous-question? Ou vous voulez compléter?

M. Fitzgibbon : Je voudrais juste… Le PIB… c'est 2,5 % du PIB, le tourisme. Transport, c'est une grande partie, l'hôtellerie, le deuxième. L'hôtellerie, on a des taux d'occupation qui sont dans le bout du 10 %, alors c'est majeur. Mais je pense, comme Caroline a dit, on peut prévoir qu'au Québec, durant l'été, il va y avoir beaucoup d'intraprovincial, du tourisme, de voyages. Puis on espère l'Ontario. Les États-Unis va être plus tard. Ça fait qu'on pourrait avoir… On ne sera pas étonnés que ce ne soit pas si pire que ça. C'est l'automne qui va être plus problématique, mais qu'on arrive en octobre puis novembre.

M. Bovet (Sébastien) : Je vous avoue que je me suis perdu un peu dans la valse des millions, là, mais, bon, je comprends qu'il y a beaucoup d'argent, là. Pourquoi fonctionner... si j'ai bien compris, là, pourquoi fonctionner par prêts et pas par subventions? C'est-à-dire, pourquoi vous demandez à l'industrie de rembourser l'argent que vous avancez? Pourquoi ne pas simplement donner l'argent? Je comprends qu'il y a un pardon, là, jusqu'à 100 000 $, selon la grosseur de l'attrait touristique, mais pourquoi ne pas donner cet argent-là?

Mme Proulx (Berthier) : Bien, en fait, il y en a eu, de la subvention et il y en a. D'abord et avant tout, rapidement, on a donné les subventions qu'on devait allouer pour la tenue des festivals et des évènements. Avec l'autorisation du ministre des Finances, on a donné les subventions aux festivals et aux évènements Jazz, Franco, Juste pour Rire.

L'autre forme de subvention directe, d'intervention directe qu'on donne, c'est la taxe sur l'hébergement. Le ministre des Finances avait consenti, au début de la crise, à un report, à la fin juin, début juillet de la taxe sur l'hébergement. Aujourd'hui, on annonce que ce 14 millions $ là retourne directement dans la poche des hôteliers. C'est ce qu'ils demandaient, d'avoir un peu de liquidités, d'air frais, de sortir le nez de l'eau. Donc, c'est une autre forme de subvention, ça, le 14 millions $, plus le programme incitatif pour faire voyager au Québec; ce 20 millions $ là, c'est de l'aide directe.

M. Fitzgibbon : Puis, peut-être, je peux ajouter... la question reliée au prêt, aussi. Pourquoi un prêt versus une subvention? Si on joue avec les chiffres, là, il y a 1 400 hôtels au Québec qui vont être qualifiés éligibles au programme, puis à peu près, 300 attractions touristiques. Donc, on a une population de 1 700 établissements. Si on regarde les chiffres, on met... parce qu'on ne connaît pas encore l'ampleur du programme, assumons 300 000 $ d'emprunt... parce que c'est important de noter que l'emprunt est en fonction des besoins financiers, et non pas maximiser 400 000 $, 300 000 $ de pardon. On va avoir une rigueur qui va être faite pour dire quels sont les besoins financiers. Disons, 300 000 $ fois 1 700, ça fait 510 millions, 130 millions de pardon.

Donc, la question, c'est de dire : Pourquoi on n'a pas donné 130 millions de subventions? On trouvait important d'avoir un pont parce que je pense qu'on va avoir un été qui va être probablement favorable au niveau touristique et l'automne va être difficile. Ça fait qu'on voulait avoir deux saisons estivales, donc on donne des liquidités pour une période, à notre avis, assez longue, pour laquelle il y aura une subvention qui va être 25 %, c'est un montant qui est non négligeable. Si mes chiffres sont bons, 300 000 $ par établissement, ça peut être plus bas, c'est un montant important qui va être donné en sus du prêt, alors, je pense, les deux sont bien arrimés.

Le Modérateur : Ariane Krol, LaPresse.

Mme Krol (Ariane) : Oui, je reviens un peu sur le même point, mais j'ai compris certains... Est-ce que vous avez fait un total de ce qui est de l'argent direct, frais, total? Il y a, par exemple, le pardon, une somme de 25 %. Est-ce qu'on sait exactement combien est en aide directe? Les demandes de l'industrie étaient à cet effet-là.

M. Girard (Groulx) : O.K. Alors,  il y a le notionnel des prêts, alors tout ça, les interventions aujourd'hui, lorsqu'on parle des notionnels des interventions, ça totalise près de 800 millions. L'impact financier, parce qu'évidemment, les prêts ont des impacts financiers au niveau des provisions pour pertes et les aspects de pardon, les reports de taux d'intérêt, de remboursement, toutes ces interventions avoisinent 300 millions de dollars. Et l'impact marginal… Je vous donne plusieurs chiffres, là, mais parce que la composante prêt fait partie de l'enveloppe du 2,5 milliards que nous avions annoncé. Alors, l'impact marginal est de l'ordre de 100 millions.

Le Modérateur : En sous-question.

Mme Krol (Ariane) : Je vais poser ma sous-question sur le même sujet. Je suis un peu perdue, là, dans votre déclinaison.

M. Girard (Groulx) : Oui. Bien, écoutez, c'est très simple. Il y a trois chiffres. 800 millions pour le notionnel d'intervention. Alors, lorsqu'on parle, par exemple, du volet des prêts aux fonds de roulement de 450 millions de dollars, donc le notionnel, c'est 450 millions de dollars, donc 800 millions d'interventions en termes de notionnel. En termes d'impact financier… Parce que, lorsqu'on fait un prêt de 10 millions, l'impact sur les finances publiques n'est pas de 10 millions. Il y a une provision pour pertes, il y a une provision pour le pardon, et l'impact financier de ces mesures est de 300 millions. Il y a des crédits existants qui sont réaménagés grâce au leadership de la ministre du Tourisme et aux ajustements aux conditions. C'est-à-dire qu'il y avait des fonds, dans le ministère du Tourisme, pour, par exemple, faire la promotion du Québec à l'international. Ces fonds-là ne seront pas utilisés cette année. Ils sont réalloués à des meilleures fins. Et donc l'impact financier, 300 millions, et l'impact marginal, parce qu'il y avait des crédits qui étaient alloués au ministère parce que le programme de prêts était déjà inclus, 100 millions.

Le Modérateur : Très bien. On va devoir accélérer. Le temps file, et je veux vous donner chacun la chance de poser des questions. Olivier Bossé, Le Soleil.

M. Bossé (Olivier) : Bonjour. Donc, on comprend que les déplacements, là, c'est ouvert, parce que vous avez été prudente, là…

Mme Proulx (Berthier) : Bien, écoutez, ils n'ont jamais été interdits. Non, je comprends que... On a fait une réouverture graduelle de l'activité économique quelle qu'elle soit. La réouverture des activités touristiques a été lancée le 1er juin dernier. Vous vous rappellerez, là, les campings, les marinas, les pourvoiries, on avait fait cette annonce-là il y a 10 jours. En fait, c'étaient vous, les journalistes, qui avaient fait l'annonce. Et là aujourd'hui on annonce une seconde phase.

Donc, ça va très bien. La Direction de la santé publique nous autorise à avoir un programme, bon, comme Explore Québec pour aller se promener sur le territoire québécois. Puis c'est important de dire que chaque hôtel, chaque chalet, chaque pourvoirie, chaque activité touristique qui va se retrouver en forfaitisation aura eu l'autorisation de la Santé publique, aura présenté son plan sanitaire, aura été accepté par la Santé publique. Donc, les Québécois pourront se déplacer en sécurité dans des hébergements touristiques, de pratiquer des activités touristiques ou d'aller dans des attraits touristiques qui auront eu l'autorisation de la Santé publique.

Le Modérateur : En sous-question.

M. Bossé (Olivier) : Comment cette sélection-là se fait?

Mme Proulx (Berthier) : Pardon?

M. Bossé (Olivier) : Comment la sélection des attraits, des hôtels, pour les forfaits...

Mme Proulx (Berthier) : De la réouverture?

M. Bossé (Olivier) : Non, pour chaque...

Une voix : Forfait.

Mme Proulx (Berthier) : Ah! pour chaque forfait. Bien, c'est ça...

M. Bossé (Olivier) : Qu'est-ce qui se retrouve dans les forfaits? Il y en a qui ne se retrouvent pas dedans, il y en a qui sont dedans.

Mme Proulx (Berthier) : Bien c'est l'agence réceptive forfaitiste qui est la spécialiste de ça, donc qui va monter des forfaits, divers forfaits pour des familles, pour des couples, qu'on aura l'occasion de vous présenter, là, dans très peu de temps.

M. Bossé (Olivier) : ...passer par cette agence.

Mme Proulx (Berthier) : Non, c'est eux qui regroupent, qui vont fabriquer les forfaits, si vous voulez. Mais très prochainement, on pourra vous présenter les 20, 30, 35 forfaits qui vont être disponibles pour l'ensemble du territoire québécois, oui.

Le Modérateur : Rapidement, maintenant, Jonathan Bernard, Cogeco Nouvelles.

M. Bernard (Jonathan) : Bonjour à vous. J'aimerais savoir, dans l'évaluation pour les prêts, comment on va fonctionner. Est-ce qu'on va évaluer à savoir, s'il y a une clientèle touristique qui provient de l'étranger, ces entreprises-là seront peut-être dédommagées... pas dédommagées, mais recevrons des prêts plus importants?

M. Fitzgibbon : Non. En fait, ce qu'on fait, c'est que... Le programme du PACTE bonifie au tourisme. On peut penser à 400 000 $ de prêts, 100 000 $ de pardon. Ça, c'est la mécanique. L'octroi du prêt va être fonction des enjeux de fonds de roulement et de liquidités pour 18 mois. Ça, c'est important, on voulait couvrir deux étés, parce que, comme je vous l'ai dit tantôt, je pense qu'on va avoir des problèmes à l'hiver.

Alors, on regarde les besoins financiers et on va donner un prêt qui va être en corrélation avec les besoins. Si l'entreprise a besoin de 125 000 $, elle va avoir 125 000 $, parce que le coût du gouvernement, c'est 25 % de ça en pardon. Alors, il va falloir être très prudent, et c'est pour ça qu'on va travailler avec les banques et Investissement Québec pour faire un travail assez rigoureux pour voir quels sont les vrais besoins financiers, peu importe la source des touristes.

Le Modérateur : En sous-question.

M. Bernard (Jonathan) : Oui, mon autre question, peut-être que ce sera plutôt le Dr Arruda qui pourra y répondre, mais que se passe-t-il avec les parcs aquatiques? Il y a plusieurs des propriétaires qui se posent la question actuellement, qui peuvent ouvrir la piscine du camping qui est juste à côté, mais qui ne peuvent pas ouvrir leurs parcs aquatiques?

Mme Proulx (Berthier) : C'est une question qui m'a été rapportée. Oui, effectivement, Dr Arruda va être là pour la dernière quinzaine de la conférence de presse. On y va de façon séquencée, graduelle, prudente. Donc, on ouvre tranquillement des secteurs d'activité. Quand même, aujourd'hui, on annonce les zoos, les jardins botaniques, les excursions maritimes, les lieux d'accueil et de renseignements touristiques, les fermes agrotouristiques, qui sont très, très populaires au Québec, et les artisans transformateurs également se retrouvent sur la liste des activités touristiques qui sont autorisées par la Direction de la santé publique. Et Dr Arruda pourra répondre au pourquoi les aquaparcs ne sont-ils pas encore ouverts.

M. Gagnon (Marc-André) : Très bien. Alors, si je peux me permettre à mon tour aussi deux questions. Marc-André Gagnon du Journal de Québec, Journal de Montréal. Bien, pour poursuivre un peu là-dessus, donc, si on prend par exemple l'exemple du parc safari, là, bien, il va pouvoir ouvrir à moitié, c'est-à-dire que la partie jardin zoologique, ça va être correct pour le 19 juin, mais pas pour sa partie parc aquatique. Je veux bien comprendre. Puis qu'en est-il aussi des spas, aussi, qui attendent de pouvoir ouvrir, alors que les piscines extérieures, elles, ont obtenu le feu vert, et tout ça, là?

Mme Proulx (Berthier) : Bien, c'est de façon séquencée et prudente. Et il faut que les plans sanitaires soient présentés à la Direction de la santé publique et qu'ils soient autorisés. Pour les aquaparcs, c'est complexe. Il y a beaucoup de volume, il y a beaucoup de gens. Mais je vais laisser le soin, parce que je ne suis pas directrice de la santé publique, à Dr Arruda d'expliquer ça. Pour ce qui est des spas, c'est important de préciser par contre que les soins corporels ont été autorisés. Donc, vous pouvez vous rendre dans un établissement de spa et avoir un soin corporel qui a été autorisé. Il y a beaucoup de dates, là. Je ne saurais pas vous dire quelle date l'autorisation a été donnée pour les soins corporels.

M. Gagnon (Marc-André) : Je vais jouer les rabat-joie un peu...

Mme Proulx (Berthier) : Allez-y.

M. Gagnon (Marc-André) : ...sur la question des forfaits parce que, bon, je peux comprendre que, lorsqu'on décide d'aller voyager dans un autre pays, à l'extérieur, on fait appel à une agence puis on va prendre des forfaits. Mais réalistement, là, il y a beaucoup de gens qui, lorsqu'ils vont en Gaspésie, n'achèteront pas nécessairement de forfait. Il y a beaucoup de gens qui risquent de se dire : Ah! C'est un peu trop compliqué. Il faut aller sur le site Internet acheter un forfait. Puis, tu sais, pour aller pêcher au «jig», pour prendre l'exemple que vous donniez, pas besoin d'un forfait pour ça, là.

Mme Proulx (Berthier) : C'est un site qui va être vraiment très simple. On va arriver avec... Vous voyez, là, à date, on pourrait avoir 34 forfaits qui soient offerts partout en région au Québec. Ça a été dur, cet hiver. Ça a été difficile, ce printemps. Et il y aura des forfaits pour toutes les bourses. Il y en a, je comprends, qui vont vouloir le faire par eux-mêmes. Il y en a qui sont fatigués, qui sont épuisés, qui ont besoin de vacance, qui ne veulent pas se casser la tête pour avoir des vacances exceptionnelles au Québec. Explore Québec, sur la route, ça répond également à ces clientèles-là. C'est ça, l'objectif.

Le Modérateur : Très bien. Alors, ça complète pour les questions en français.

M. Girard (Groulx) : Marc-André, est-ce que tu me permettrais une précision...

Le Modérateur : Oui, absolument.

M. Girard (Groulx) : ...par rapport à la question de M. Bovet? Et je sens un appétit pour les chiffres, là, ici, là. Parce qu'on n'a pas d'estimé de combien de tourisme, de quelle sera l'activité touristique cet été, combien de visiteurs de l'Ontario nous aurons, combien de Québécois décideront de quitter les grandes villes de Montréal et de Québec. Mais ce que les participants de l'industrie nous ont dit, c'est quel taux d'occupation ils auront besoin pour faire leurs frais, payer leurs hypothèques, payer leurs taxes, payer leurs assurances. Et on vise un taux d'occupation de 30 %, 40 % pour permettre d'avoir une saison où on fait ses frais. Et c'est différent pour chaque établissement, mais le chiffre de 40 % est un chiffre qui nous a été dit dans les consultations. Donc, si on réussit à avoir, par exemple, 50 % d'occupation, étant donné les circonstances dans lesquelles nous sommes, ça serait positif.

Le Modérateur : Très bien. Alors, ça complète pour cette première partie en français de cette première partie de conférence de presse.

So, now, for questions in English, we'll start with Cathy Senay, CBC News.

Mme Senay (Cathy) : Basically, you're trying to seduce Quebeckers to spend their summer here in the province. Do you think they will answer that call? Because some of them might just stay home and buy a pool.

Mme Proulx (Berthier) : Oh! I absolutely believe that they will answer that call, with three measures that are totally different, either Explore Québec on the road, which is packaged, and then you have «forfaits attractions», either two, three, four attractions with a 40% rebate. So you could stay home, but decide to have an activity just north of Montréal, going in the Laurentians or going in the Townships. And then you have «la SEPAQ», which is going to be at a 50% rebate. And, by the way, every time you buy «une carte de la SEPAQ», you have one night in camping for free. Let's say a couple buys two passes valid for a year, you're going to have two nights in camping. And, by the way, for 17 and under, it's free to go to the SEPAQ. So, yes, we have a great offer for Quebeckers, absolutely.

Mme Senay (Cathy) : Fall is coming. Mr. Fitzgibbon or Mr. Girard, you're not going to save everybody. Like, the tourism industry won't be the same if you don't have people from Ontario, people from the U.S. coming to Québec and... If Quebeckers, finally, are not, you know, buying the packages…

M. Fitzgibbon : That's why the question was asked earlier, why we didn't give a direct assistance. We prefer to go with the loan because you leverage that. Let's say you have $100,000 of subsidy, you got $300,000 of extra money you can use for the two seasons. I think that the issue is to bridge the two summers. So we felt that providing that capital, that liquidity, associated with the direct assistance, would provide a longer duration to sustain the storm. And because we think that, come next summer, we should be pretty much at the break-even level and then we will have saved the foundation of the industry. So we think that the program of combination of a direct assistance, subsidy, with a loan provides a bridge to get to next summer.

Mme Proulx (Berthier) : And, if I may add, you know, one of the best ways to help our businesses in the industry is to make sure that people can get there. So that's what we're doing, we're helping hotels, we're helping attractions, we're doing packages. So this is the best way to make sure that... The best way to help our enterprises is to make sure that people will get there, and, with the packages that we're offering, they will get there.

Le Modérateur : Phil Authier, Montreal Gazette.

M. Authier (Philip) : ...getting there. We know Quebeckers traditionally... many of them go to Maine, they go to Ogunquit, they go to Europe during their holidays. This year, you're asking Quebeckers to holiday... and you're even giving them free money to stay and take their holidays in Québec. Has the Government or Transports Québec done an impact assessment of what this will do to traffic on the highways with so many people travelling locally the highway 20, highway 40? Has there been thought to what this will do to the state of the roads?

Mme Proulx (Berthier) : Well, do not forget that we won't have Ontarians, we won't have Americans and we don't have international travellers. So, the numbers that we used to get last year, it was 11% more foreign travellers, only in Montréal, last year. So we believe that... well, so far, these travellers won't be in. And we're spreading the offer across the province from Abitibi-Témiscamingue to Magdalen Islands, to the Eastern Townships, to Laurentians, and Lanaudière, and Abitibi-Témiscamingue. And the offers are spread over the months and the years. So we want to make sure also the people travel in autumn. So some packages will be available for this autumn.

M. Authier (Philip) : So even though… your highway 15 into the Laurentians, which is a nightmare every Friday night, even now, you don't think it's going to be worse?

M. Girard (Groulx) : Are you advocating for Bill 61 or...

M. Authier (Philip) : I'm asking a practical question.

Mme Proulx (Berthier) : Well, everybody does not travel at the same date, at the same time and does not choose the same destination.

Le Modérateur : Thank you. Now, two last questions from Raquel Fletcher, Global News. How significant is this investment of $750 million? Will it be enough?

M. Fitzgibbon : Well, if I look at the... if you segment the $750, there's, in the budget, $446 for loans. It could be anywhere between $400 and $500 million. It could be $600 million. I think that this provides a bridge for the tourists attractions and for hotels to get to next summer. We wanted to provide liquidity for 18 months, because we believe this summer won't be that bad, next summer will be the return to, hopefully, profitability. We have to bridge this period of October to probably March, April. So, we think it's a good start, and we'll see how it goes, but, so far, we think it's appropriate.

Le Modérateur : As a very last question : Can Quebeckers who decide to take vacation in the province this summer make up for all the international tourists who won't be coming?

Mme Proulx (Berthier) : Well, the answer is no, of course. If you add up all the international, Ontarians, all the ROC, the rest of Canada, and the United States, of course, the number... We're 8 million people. So, of course, the number will not be the same, but I do believe, with the measures that we're offering to Quebeckers today, with Explore Québec on the road, or la SEPAQ, or the package for attractions, I do believe that the Quebeckers will discover, maybe for the first time, Québec.

And, if I may... finir en français, le Québec, ce n'est pas un prix de consolation. Tu sais, quand vous dites : Est-ce que les Québécois vont voyager au Québec? Le Québec, c'est tout, sauf un prix de consolation. Moi, je trouve ça difficile d'entendre des gens : Oui, qu'est-ce que tu... Ah! je vais rester au Québec cet été. On a parmi les plus beaux parcs nationaux, la SEPAQ. On les offre à 50 % de rabais. Les gens se battent pour venir faire de la pêche chez nous. Alors, moi, je le dis, là, vraiment, les Québécois, vous allez tomber en amour avec votre Québec parce qu'il vous a peut-être échappé ces dernières années.

M. Girard (Groulx) : Et vous dites ces mots dans la plus belle ville en Amérique du Nord, Québec.

Mme Proulx (Berthier) : Exact.

Le Modérateur : Alors, c'est sur cette note que se conclut la première partie de cette conférence de presse.

On va suspendre cinq minutes étant donné que la salle n'est pas assez grande pour accueillir tout le monde à l'avant. On revient avec Dr Arruda dans quelques instants. Merci à vous trois.

(Suspension à 16 h 14)

(Reprise à 16 h 17)

Le Modérateur : Très bien, alors, rebienvenue à tous. Donc, pour la deuxième partie de cette conférence de presse, la ministre du Tourisme, Mme Caroline Proulx, est cette fois-ci accompagnée du directeur national de santé publique, Dr Horacio Arruda. Alors, rebonjour, Dr Arruda. Mme la ministre ou Dr Arruda, je ne sais pas qui veut commencer en premier.

Mme Proulx (Berthier) : Bien, en fait, aujourd'hui, on était très heureux de pouvoir annoncer une nouvelle séquence d'ouvertures de l'industrie touristique, donc l'annonce d'aujourd'hui : fermes agrotouristiques, artisans transformateurs, jardins zoologiques, excursions maritimes, lieux d'accueil et de renseignements touristiques. Les précisions également qu'on a apporté cette semaine, là, la bonne nouvelle, les gens en pourvoiries qui voulaient aller avec un maximum de 10 personnes, trois cellules et deux mètres, c'est maintenant permis. Donc, vous pourrez maintenant aller dans les pourvoiries avec vos amis, même chose pour les chalets en location. Donc, ça, c'était une excellente nouvelle que le Dr Arruda nous a précisée cette semaine. Donc, encore davantage d'activités touristiques qui sont ouvertes.

Le Modérateur : Dr Arruda, souhaitez-vous ajouter quelque chose ou prendre les questions directement?

M. Arruda (Horacio) : Non. Je suis heureux d'être ici, heureux d'être ici dans le sens où... d'annoncer des choses intéressantes et plus joyeuses que ce qu'on est habitués de faire, qui étaient des interdits. En même temps, on pourra répondre aux questions, là.

On sait que la saisonnalité du virus semble être quelque chose qui commence à être de plus en plus démontré. Heureusement que les vacances arrivent surtout l'été, ça va nous permettre de recharger nos batteries. Et on sait que les vacances, c'est aussi important en termes de santé mentale que de santé physique. On sait que c'est recommandé par les experts qu'il faut prendre des vacances, couper le rythme. Ça a été un printemps et hiver difficiles. Donc, je pense que c'est des bonnes nouvelles.

Mais, bien entendu, il y a toujours un «mais», on réouvre, mais plus nécessairement comme c'était avant. Mais, grâce au travail, je vous dirais, de toutes les entreprises et tous les secteurs d'activités, tourisme, etc., bien, ils ont des protocoles qui ont été préparés qui vont nous permettre de passer à travers cet été, à mon avis, avec un espoir renouvelé.

Le Modérateur : Très bien. Pour les questions, donc, Patrice Bergeron, LaPresse canadienne.

M. Bergeron (Patrice) : O.K. M. Arruda, donc, on a appris, donc, une autre phase du déconfinement, on sait que les Québécois vont pouvoir se promener partout à travers le Québec. Comment vous évaluez le risque? Puis quelles sont les consignes pour tous ceux de l'industrie touristique, notamment les hôteliers, qui devront s'assurer qu'il n'y aura pas une transmission, là, par exemple?

M. Arruda (Horacio) : Bon, il faut comprendre, premièrement, ce qui nous aide, si vous me permettez, c'est qu'on est dans une situation, actuellement, où la transmission a diminué de façon assez significative dans les communautés, particulièrement à l'extérieur de la communauté métropolitaine. Mais, même à l'intérieur de la communauté métropolitaine, je ne veux pas dire que le virus est complètement disparu, il y a vraiment une diminution importante. On n'a pas d'augmentation de cas, les décès, heureusement, sont en train de baisser, les hospitalisations aussi sont en train de baisser. Mais le virus n'est pas disparu, mais le virus est probablement moins actif aussi à cause de cet effet de saisonnalité.

Puis c'est clair qu'on réouvre les choses, on permet aux gens de se déplacer à l'intérieur du Québec, dans ce contexte-là, mais aussi dans un contexte où on demande aux gens de ne pas revenir à ce qu'ils ont fait nécessairement antérieurement. Puis je pense que tous les secteurs d'activité qui ont présenté un guide comme tel ont respecté des consignes générales qui sont associées à éviter les gros rassemblements, à permettre, par exemple, aux gens de respecter ce qu'on appelle le 10-3-2, là, 10 personnes provenant de trois familles, avec deux mètres de distance. Vous le savez.

Puis il faut maintenir les éléments de sécurité. Si vous êtes malade, vous ne vous déplacez pas dans une autre région. Si jamais vous tombez malade dans une autre région, vous devez consulter puis vous faire dépister, bien entendu. Et vous respectez les consignes qu'on donne tout le temps à tout le monde, c'est-à-dire ne pas exposer des personnes âgées, si jamais ce n'est pas nécessaire, de pouvoir se laver les mains adéquatement, respecter la distanciation, porter le couvre-visage comme tel puis éviter les rassemblements, bien entendu.

Donc, ça, moi, je pense que ça va permettre aux gens de renouer avec les régions, avec les endroits, avec les vacances, avec le changement de rythme, renouer avec la nature. Les activités extérieures sont encore ce qui est le moins à risque. Mais on va demander aux gens à la fois qui accueillent d'être accueillants, mais aussi aux gens qui arrivent d'être respectueux des communautés dans lesquelles ils vont pouvoir aller voyager.

Mme Proulx (Berthier) : Une précision, les hôtels n'ont jamais été fermés. Ils ont toujours été service essentiel, délestage, les anges gardiens. Donc, ils n'ont jamais été fermés, les hôtels. Donc, le protocole sanitaire... il y en a certains, bien évidemment, qui ont fermé, M. Bergeron, mais les hôtels ont toujours été service essentiel, important de le préciser. D'ailleurs, je les remercie d'avoir offert au gouvernement du Québec leurs chambres, à travers le territoire, pour du délestage, s'il y avait eu besoin.

Le Modérateur : Merci. Maintenant, on va se limiter à une question. Merci. Sébastien Bovet, Radio-Canada.

M. Bovet (Sébastien) : Bonjour, M. Arruda. La frontière avec les États-Unis pourrait rester fermée jusqu'au 21 juillet, jusqu'à la fin juillet. Est-ce que vous êtes d'accord avec cette décision? Si oui, pourquoi? Sinon, pourquoi?

M. Arruda (Horacio) : Écoutez, il faut voir qu'est-ce qui se passe dans... Un des critères du déconfinement de l'OMS, il y avait la question du rebombardement, j'appelle ça comme ça, là, disons, de la rentrée de virus provenant d'autres hémisphères. La côte Est américaine est beaucoup plus atteinte en termes d'intensité de cas. Si on parle ou si on pense aussi, actuellement, le Mexique aussi, là... on voit, dans certains pays, une recrudescence, là, actuellement.

Donc, je pense que de maintenir les frontières le plus fermées possible dans ce contexte-là, c'est une chose. Mais ça va être à réévaluer dans le temps, voir comment les voisins ou les Américains, comment le pays évolue en termes de risque. Actuellement, ce qu'on sait, c'est qu'on connaît le risque au Québec. Les questions intra-Canada aussi, on pense que c'est possible d'avoir une certaine circulation sous peu. Mais je vous dirais que, dans le fond, pour ce qui est des États-Unis, mais ça dépend, comme je vous dirais, du risque de transmission là-bas et du risque d'importation ici.

M. Bovet (Sébastien) : Qui est trop élevé en ce moment?

M. Arruda (Horacio) : Qu'on considère probablement actuellement trop élevé, mais ça va être à réévaluer en fonction des éléments nécessaires, là, là-dessus.

Le Modérateur : Ariane Krol, LaPresse.

Mme Krol (Ariane) : Oui. M. Arruda, ce matin encore, c'était marqué que, bon, on pouvait... sur la page, là, de Québec et les consignes de santé, qu'on pouvait louer un chalet à l'extérieur de notre région de résidence. C'était recommandé de ne pas faire d'arrêts autres qu'essentiels, donc d'amener toute son épicerie et de ne pas sortir du terrain. Est-ce que ça va être comme ça tout l'été? Je ne suis pas retournée dans la dernière...

M. Arruda (Horacio) : Bien, écoutez, je pense qu'on va essayer... Comme je vous l'ai dit, là, par exemple, si jamais vous partez pour deux semaines puis que vous avez pu avoir le matériel de deux semaines, de nourriture, puis etc., ça ne vous empêchera pas d'aller faire, peut-être, une épicerie, mais on va vous demander, s'il vous plaît, de respecter la distanciation, de porter un masque, de vous laver les mains avant, de vous laver les mains après.

Je ne sais pas si vous comprenez? Dans le fond, ce que ça veut dire, c'est qu'il ne faut surtout pas… On est en vacances. Il faut que le cerveau soit en vacances. Il faut que tout autour de nous nous permette de sentir qu'on est en vacances. Mais il faut respecter ces consignes-là. Je ne sais pas si vous comprenez qu'est-ce que je veux dire. Dans le fond, c'est qu'il faut essayer de ne pas… parce qu'on peut être asymptomatique puis transmettre la maladie. Heureusement, la probabilité baisse. Actuellement, on n'est pas du tout dans la même situation qu'on était au moins d'avril, puis etc. Donc, le risque diminue grâce à ça. C'est pour ça qu'on permet un certain, je vous dirais, déplacement,  qu'on permet… mais il faut demeurer prudent.

Puis les infrastructures aussi dans lesquelles vous allez aller, surtout celles qui sont à l'intérieur, vont avoir des critères. La désinfection des chambres va être plus fréquente. Les mesures d'hygiène vont être faites. On ne demande pas aux gens de se rassembler dans les aires communes, par exemple. On va à sa chambre. C'est sûr que c'est des habitudes un peu qu'on n'avait pas. On pouvait se rencontrer, des fois, longtemps. Là, les gens vont faire attention à ces éléments-là. Puis, avec ça, à mon avis, on balance les risques. Je ne sais pas si vous comprenez. On y va… Ça ne veut pas dire que le risque est égal à zéro. Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de transmission. Il ne faut surtout pas penser que le virus est complètement disparu, là. Le virus, il y a encore des personnes qui vont l'avoir, puis etc. Moi, je pense que c'est dans cette perspective-là qu'on s'enligne.

Mme Proulx (Berthier) : Il y a le Guide du parfait voyageur en temps de COVID, qu'on a mis sur le site de quebec.ca/coronavirus. Vous avez un onglet «Tourisme» : «avant», «pendant» et «après», «voyages», «vacances aux Québec». Tout est là.

Mme Krol (Ariane) : …d'acheter des souvenirs?

Mme Proulx (Berthier) : Pardon?

Mme Krol (Ariane) : Ce n'est pas le temps d'acheter des souvenirs?

Mme Proulx (Berthier) : Peut-être pas. Les commander en ligne et les faire livrer à la maison.

Le Modérateur : Olivier Bossé, Le Soleil.

M. Bossé (Olivier) : Mettons que je ne suis pas un gars de camping, là, est-ce qu'il y a des forfaits à Montréal? Est-ce que vous recommandez aux gens d'aller passer du temps à Montréal cet été?

Mme Proulx (Berthier) : Bien, il va y avoir des forfaits, très certainement, pour Montréal. Les attractions, là, les forfaits attractions, deux, trois, quatre attractions, il y en aura, très évidemment, à Montréal et dans le Grand Montréal.

Le Modérateur : M. Arruda.

M. Arruda (Horacio) : Bien, écoutez, moi, je pense que, comme je vous l'ai dit, là, les gens de Montréal ne sont pas tous contaminés, heureusement. La transmission, elle a diminué dans Montréal. Elle n'a pas été très communautaire. Elle a été surtout dans les CHSLD, avec les travailleurs de la santé. Je ne veux pas dire qu'il n'y en a pas. Il y en a eu dans certaines communautés. Mais moi, je pense que, si on applique les mesures d'hygiène, qu'on y va… etc., qu'on garde la distanciation sociale comme telle, on ne parle pas de rassemblements, on ne parle pas de fêtes dans le mont Royal, bien, moi, je pense qu'il y a moyen d'aller à Montréal, qui désinfecte aussi ses hôtels, qui vont avoir des protocoles tout à fait adéquats. Il y a moyen d'y aller.

Le Modérateur : Jonathan Bernard, Cogeco Nouvelles.

M. Bernard (Jonathan) : Bonjour à vous. Je reviens à la charge avec la question que j'ai posée tout à l'heure concernant les propriétaires de parcs aquatiques qui s'impatientent, qui aimeraient bien avoir le feu vert ou, du moins, un horizon, à savoir à quel moment ils pourraient reprendre leurs activités parce qu'ils se disent qu'il y a des investissements à faire, des investissements majeurs pour se conformer aux normes, et la saison est très courte. Ils se posent la question si ça vaut la peine de faire ces investissements-là dans les circonstances, n'ayant toujours pas d'horizon.

M. Arruda (Horacio) : Je comprends très bien leurs préoccupations. Comme tous les secteurs d'activité qui n'ont pas été déconfinés, je l'ai dit, on va essayer d'arriver avec des horizons à plus ou moins court terme puis peut-être même de vous dire ce qui sera interdit et non plus tout ce qui est permis, parce qu'il va y en avoir plus de permis que d'interdit.

La question des aquaparcs est associée au phénomène de rassemblements d'individus qui proviennent, pour une journée, de plusieurs endroits comme tels. Donc, la probabilité, je vous dirais, est différente d'un petit groupe ou d'une famille qui s'en va à un autre endroit, là. Ça fait que c'est pour ça que ça a été, jusqu'à maintenant, comme tel. On regarde la situation de très près. On va regarder aussi comment les prochains jours de déconfinement vont se comporter. Puis on leur reviendra avec...

Bien entendu, après avoir travaillé aussi avec eux, avec le secteur d'activité, il faut avoir des guides, là, par rapport à ça. C'est un peu plus complexe que dans d'autres milieux. C'est plus complexe que dans une piscine. Il y a beaucoup de monde. Il y a beaucoup de matériel qui est touché. Mais on va évaluer la situation. Je ne suis pas en mesure de vous donner une date aujourd'hui. J'aimerais ça vous la donner, là, mais je ne suis pas en mesure de vous la donner.

M. Gagnon (Marc-André) : Alors, à mon tour, Marc-André Gagnon, du Journal de Québec. Bien, encore une fois, sur la même question, Dr Arruda, moi, l'industrie des parcs aquatiques et même celle des spas me disent : Les guides sont prêts, on a obtenu des confirmations en début de semaine. Alors, pourquoi tarder à annoncer la date? Parce que je me souviens que, dans une conférence de presse, là, on perd le fil du temps, là, mais je me souviens que c'est très récemment, vous avez dit : Pour le reste des autres secteurs qui ne sont pas encore déconfinés, très bientôt, on va leur annoncer les dates. Pourquoi ne pas leur donner l'heure juste maintenant, là?

M. Arruda (Horacio) : C'est parce que je ne l'ai pas. Puis on est en train de refaire un travail complet pour être capables de faire un gros élément en lien avec ce qui s'appelle rassemblements, et ça, c'est considéré comme étant une zone de rassemblement. Ça s'en vient de façon imminente, mais je ne suis pas en mesure de vous le dire aujourd'hui.

M. Gagnon (Marc-André) : Très bien.

M. Arruda (Horacio) : Je comprends la presse, mais je ne peux pas. Je parle de la presse, entre guillemets, pas LaPresse, mais que les gens soient pressés.

Le Modérateur : Très bien. Je suis en mesure de prendre peut-être deux ou trois questions additionnelles. M. Bergeron, je crois que vous aviez une autre question.

M. Bergeron (Patrice) : M. Arruda, comme il va y avoir énormément de circulation de monde puis des gens qui vont aller dans toutes les régions, comment la Santé publique va pouvoir retracer les cas? Parce que ça semble être quand même un enjeu, le retraçage de cas, si jamais il y en a, là.

M. Arruda (Horacio) : Bien, écoutez, il faut comprendre que, quand quelqu'un développe la maladie, il y a un test de laboratoire qui est fait. Le test de laboratoire va identifier où est la personne, où demeure-t-elle, est-elle en résidence. Vous voulez dire par rapport au fait que si quelqu'un est à l'extérieur du voyage, puis qu'il développe la maladie, puis etc.?

M. Bergeron (Patrice) : Qu'il l'attrape, puis là d'où ça vient, qui lui a donné, comment vous allez retracer ça?

M. Arruda (Horacio) : Oh! bien, c'est à travers les histoires, les enquêtes qu'on fait. Si vous saviez... c'est une enquête très, très minutieuse sur qui... de toute façon, des fois, ça va dépendre... il va y avoir des dépistages qui vont être faits autour du cas, puis etc., mais c'est sûr que, des fois, ça va être difficile de le retrouver. La source pourra demeurer inconnue, bien entendu. Mais, comme je vous l'ai dit, il va y en avoir probablement, des cas, mais ça ne devrait pas être une masse très importante et significative, si les gens respectent les éléments.

Mme Proulx (Berthier) : J'ajouterais que la forfaitisation permet cette traçabilité-là. Donc, à travers les forfaits, on va savoir que les gens vont se déplacer du point a et vont aller en forfait dans telle région faire telle activité. Donc, ça aussi... il y a une traçabilité dans la forfaitisation.

Le Modérateur : M. Bovet.

M. Bovet (Sébastien) : Réaction de Tourisme Montréal, Mme Proulx. Ils ne sont pas contents. Ils disent que les forfaits, c'est surtout bon pour les régions, que les préinvestissements, ça aidera peu à Montréal. Bref, une annonce qui manque de sensibilité montréalaise, alors que la métropole accueille 50 % des touristes au Québec et est super dépendante de la clientèle internationale. Vous leur dites quoi?

Mme Proulx (Berthier) : Oui, bien, la clientèle internationale, on ne l'aura pas malheureusement pour toutes portes d'entrée au Québec que sont Montréal, Québec et Gatineau. Il y aura de la forfaitisation pour Montréal, et je rappelle que le remboursement de 13,8 millions de dollars de la taxe sur l'hébergement, évidemment, ça profite aux plus gros hôtels. Si vous avez trois chambres, votre taux de taxe sur l'hébergement est évidemment moins grand que votre taux sur un hôtel de 250, 300 chambres. Donc, les hôtels de Montréal pourront profiter de ce retour sur la taxe sur l'hébergement.

Le Modérateur : Jonathan Bernard.

M. Bernard (Jonathan) : Dr Arruda, vous avez parlé de la saisonnalité du virus. Jusqu'à quand les gens peuvent acheter des forfaits? Est-ce qu'au mois de septembre on serait mieux de se garder une gêne et ne pas en acheter? Parce qu'il y a encore des belles journées au mois de septembre, mois d'octobre. Est-ce qu'on doit se garder une certaine retenue en pensant qu'il pourrait y avoir une deuxième vague?

M. Arruda (Horacio) : Écoutez, j'aimerais ça être capable de vous le dire parce que, quand on parle de saisonnalité, habituellement, les virus respiratoires, c'est un peu plus tard dans la saison que ça revient. Mais comme c'est un nouveau virus puis que c'est le coronavirus, et que ce virus-là n'a peut-être pas, comment je pourrais vous dire, été présent beaucoup, là, on a une population qui est quand même pas mal vierge, entre guillemets, par rapport... puis ce n'est pas d'effets croisés des anciens coronavirus qu'on a connus, parce qu'il y a d'autres coronavirus que celui-là, là, que celui qu'on a, le COVID-19, qui donne la COVID-19...

Mais je pourrais vous dire que ça va dépendre de votre tolérance au risque comme tel. Je vous dirais que début septembre, c'est peut-être encore un peu tôt, mais on ne sait jamais. Moi, je peux vous dire qu'avec les virus nouveaux, particulièrement, là, qu'est-ce qui me dit qu'à la fin août, ça ne va pas avoir commencé? Il y a des questions, semblerait-il, associées aussi à la température, à l'humidité, à différents éléments. On commence à voir que probablement que ce qui va nous aider pour voir qu'est-ce qui se passe, c'est qu'est-ce qui va se passer en Nouvelle-Zélande, puis en Australie, puis dans les pays d'hémisphère Sud, comme ça fait pour l'influenza. Ils ont leurs saisons différentes des nôtres, là. On va être en meilleure mesure.

Mais je vous dirais que c'est comme ça, là, puis je ne vous donne pas de garantie, puis là citez-moi pas là-dessus par rapport... C'est vraiment... Je vous dirais, moi, j'aimerais bien. Je demande à Dame Nature de nous reporter ça quelque part au moins... pas avant le 15, 1er octobre idéalement, mais c'est très difficile, parce qu'on pourrait aussi avoir, au lieu d'une... si on arrive à contrôler, non pas la remontée comme avoir des petites vagues comme ça aussi. Il y a toutes sortes de modèles qui sont possibles.

Le Modérateur : Rapidement, M. Bossé.

M. Bossé (Olivier) : Mme Proulx, si quelqu'un a acheté sa carte de la SEPAQ hier ou la semaine passée, est-ce qu'il va ravoir son 50 %?

Mme Proulx (Berthier) : Malheureusement non, c'est... La carte de SEPAQ va être disponible à partir du... je vous répondrai, là, le 22. Alors, malheureusement, non.

M. Bossé (Olivier) : Oui, c'est bien le 22 juin. Bien, je vais me permettre une dernière question. Pour les excursions maritimes, bon, je comprends que c'est à partir du 1er juillet. Je ne sais pas si le guide maintenant est complété, mais j'ai de la difficulté à m'imaginer comme ça va fonctionner, là. Donc, est-ce qu'il faudra qu'il y ait moins de gens à bord du bateau ou... Comment ça va...

Mme Proulx (Berthier) : Les excursions maritimes, la particularité, c'est que ce sont des trajets de courte durée avec aucun coucher à bord. Donc, c'était beaucoup plus facile de permettre, avec le guide sanitaire qui avait été présenté, d'offrir et de rouvrir les excursions maritimes, contrairement aux croisières. Comme vous le savez, le fédéral les a interdites en eaux canadiennes jusqu'au 31 octobre prochain, mais les excursions maritimes, de par leur grosseur, de par le fait qu'on n'y mange pas et qu'on n'y dort pas, étaient plus faciles, et le guide sanitaire qui avait été présenté était plus facile de réouverture.

M. Arruda (Horacio) : À ma connaissance, il va y avoir, oui, effectivement, probablement moins de volumétrie, là. Il y a certains volumes qui ne seront pas respectés pour éviter, justement, qu'il y ait trop de contact entre les personnes, etc.

M. Bossé (Olivier) : Donc, juste pour préciser, ça va être selon la capacité d'accueil du navire, là? Parce que, quand on parle de rassemblements extérieurs, par exemple, c'est 10 personnes. Là, ça ne sera pas...

M. Arruda (Horacio) : Non, ça va être plus que 10 personnes. Bien entendu, c'est selon la capacité, je vous dirais, de la pièce d'accueillir des distanciations ou des groupes de famille comme tels.

Le Modérateur : Très bien. So now, in English. Cathy Senay, CBC.

Mme Senay (Cathy) : So we have two questions or one question?

Le Modérateur : You can go ahead with two questions.

Mme Senay (Cathy) : OK, thanks. So we can move from one region to another, but taking precautions because... So, basically, you're allowing travels from one region to another, but you want people to keep in mind the restrictions, the rules?

M. Arruda (Horacio) : Exactly. In fact, you must understand that health is not only, I would say, physical health. Yes, we want to prevent the COVID, but we also know that people need vacations. People have been stressed a lot during this wonderful... not wonderful, but very bad, I would say, spring and winter. So we think that the risk, actually, is... the transmission is going down everywhere in Québec, but the virus is still there.

We are permitting people to go travelling to another region to another one, but to make sure that they will keep the basic principles that we always told. Try to not expose elderly persons or ones who have chronic diseases. Make sure that you are not sick. If you're sick, you don't travel, you go take your test. And make sure that you will respect the two meter distanciation. Cover your face with a cover mask and please have the distanciation, two meters. Wash your hands often and try to keep the 10-3-2 thing, which is 10 persons from three groups with two meters of distanciation.

Mme Senay (Cathy) : What if the 70 year olds and older are listening to you now, and they are just ready to hit the road? What do you tell them? 70 year olds and older.

M. Arruda (Horacio) : But, I think that this is a kind of risk analysis, you know. I'm not telling that people with 70 should not go travelling. I think they can go. I don't think... But they must understand that if they get sick, they have a higher risk. But I think it's their own decision. I would probably say is that... and if I'm trying to expose somebody of 70, I must make sure that I will keep my two meters distancing, and everything. I think it's a risk management. Actually, the risk is lower but it's no zero. And the problem is that if they get infected, they will have a higher risk of going to a hospital and everything. But I'm not telling 70 year olds : You stay home and you just stay on your balcony all the summer, in Montréal. You can go, but you must evaluate that situation.

Le Modérateur : Phil Authier, Montreal Gazette.

M. Authier (Philip) : Is there a way to calm the fears of people outside of Montréal, that it's OK, after all they read, that it's OK to visit Montréal and that it's OK for Montrealers, for people in the regions who may be afraid of Montrealers... Is there a way to counter all that with some sort of…

M. Arruda (Horacio) : I think it's through education and it's through looking what is going on. I would say that what I would like is that people can relax a little bit more, go over there, but make sure that they will protect themselves by those simple… always the same things, two meters, using… wash your hands, cover your mask if you're taking public transport where you cannot keep the two meters distanciation. I think it's that. And I think, now, that the perception of risk is going down. I don't want it to go too much down. If it's too down, we're going to have problems. But it's why also we work with the industries and we work with the hotels to make sure that they will make, I would say… have the environment less at risk of giving the disease.

So I think it's a balancing of risk. But I'm not telling : Let's go, and let's go the way we go before. We must go with this respect because all people in Montréal can circulate if they respect those things. I go to Montréal often to press conferences and everything. And, if I go to Montréal, I'm respecting the two meters distance, I'm using the mask and I'm washing my hands. So I think that's a… And, actually, as the summer is there, as there is less transmission, the risk is low. But it's a very difficult thing because, at the same time, we are telling : Let's go, and I think it's good for the health to have vacations, but, at the same time, it's : Let's go, but… and the «but» is make sure you respect those issues.

Le Modérateur :Thank you. Any other questions? Fine.

Alors, c'est ce qui complète pour cette deuxième partie de la conférence de presse et de cette conférence de presse en général.

M. Arruda (Horacio) : Je vous souhaite à tous de très bonnes vacances dans la région du Québec que vous choisirez.

(Fin à 16 h 41)