(Neuf heures trente-sept minutes)
M. Girard (Groulx) : Alors,
bonjour à tous. Je suis vraiment heureux d'annoncer une baisse additionnelle du
fardeau fiscal des Québécois. Je vous rappelle que, depuis que nous sommes
élus, nous avons réduit le fardeau fiscal de plus de 2 milliards par
année.
Alors, nous complétons notre engagement
d'uniformiser le taux de taxe scolaire sur l'ensemble du territoire québécois
pour mettre fin à l'inéquité entre les régions. Et puis c'est extrêmement important
de souligner que ceci n'a aucun impact sur le financement du réseau de l'éducation.
Notre gouvernement, l'éducation, c'est une priorité. Le taux moyen
d'accroissement des dépenses en éducation, sur un horizon de trois ans, est de
plus de 5 %. Alors, on s'occupe de l'éducation, mais aujourd'hui on parle
de réduire le fardeau fiscal des Québécois.
M. Lavallée (Hugo) : Mais il
va y avoir un impact sur le déficit?
M. Girard (Groulx) : Il va y
avoir un impact sur les revenus puisque nous baissons les taxes.
M. Lavallée (Hugo) : Mais
l'impact sur le déficit va être de quel ordre?
M. Girard (Groulx) : Alors,
c'est un engagement que nous avions pris. Le coût total de cet engagement...
puis c'est important de le souligner, parce qu'il y a deux ans, j'étais un
nouveau ministre et je vous avais dit que le coût allait être entre 700 et
900 millions. Et, à ma grande surprise, tout le monde était parti à écrire
des articles, que ça allait coûter 1 milliard, et j'avais pourtant dit
entre 700 et 900 millions. Je vous confirme aujourd'hui que le coût sera
de 800 millions par année pour les trois tranches.
M. Laforest (Alain) : Vous
avez la marge de manoeuvre, malgré la COVID, pour aller plus vite?
M. Girard (Groulx) :
C'est-à-dire que c'est le meilleur moment pour le faire. C'est maintenant que
les Québécois en ont le plus besoin. On a du stimuli avec les infrastructures.
Là, on travaille au niveau du fardeau fiscal, de la fiscalité. On a de l'aide
directe pour les entreprises, on a de l'aide pour les secteurs en difficulté.
Alors, c'est une somme d'interventions qui visent à aider les Québécois et les
entreprises.
M. Gagnon (Marc-André) : Mais
à 800 millions par année, M. le ministre, il n'y a pas un risque
qu'éventuellement vous redonnez dans une poche pour en reprendre dans l'autre?
M. Girard (Groulx) : Bien là,
je veux juste clarifier, 800 millions, c'est le coût pour les trois
tranches. Il y avait eu une première tranche lors du premier budget, il y avait
une deuxième tranche qui était annoncée lors de notre deuxième budget et une
troisième tranche, qui devait être faite dans les deux prochaines années, que
nous accélérons. Le coût marginal, aux finances publiques, pour cette année, c'est
200 millions, et je maintiens mon estimé de déficit de l'ordre de
12 à 15 milliards. D'ailleurs, lorsque je vous avais transmis cet
estimé, j'étais déjà à l'étude, à voir comment je pouvais faire des gestes pour
aider les Québécois, et j'avais anticipé cette mesure.
M. Gagnon (Marc-André) : Je
vous remercie pour les précisions, mais si je vous repose ma question : Il
n'y a pas un risque qu'éventuellement, parce que vous redonnez dans une poche,
vous ayez besoin d'aller en rechercher dans une autre?
M. Girard (Groulx) : Bien, je
pense que c'est important d'être crédible et de donner des signaux clairs aux
Québécois. Cette année, 2020‑2021, nous vivons collectivement une pandémie et
une récession, la plus importante récession mondiale depuis la Deuxième Guerre
mondiale. Cette année, on va faire un déficit de l'ordre de 12 à
15 milliards de dollars. Ça va prendre, retourner à l'équilibre budgétaire,
de trois à cinq ans. Nous nous sommes engagés à ne pas augmenter l'impôt des
particuliers, la taxe de vente du Québec et l'impôt des corporations. Il n'est
pas question d'augmenter le fardeau fiscal des Québécois pour revenir à
l'équilibre budgétaire.
M. Nadeau (Rémi) : M. Girard,
vous avez dit aussi qu'il ne fallait pas s'attendre à une baisse d'impôt non
plus, là, mais j'ai du mal, par contre, à saisir... Vos engagements de
réduction du fardeau fiscal, ils vont être déjà concrétisés avec ça. Ça, c'est...
M. Girard (Groulx) : Exact.
M. Nadeau (Rémi) : Bravo!
Sauf que, d'un autre côté, on se retrouve dans une situation économique
difficile, et, d'ici la fin du mandat, vous dites : On ne va pas baisser
les impôts. Donc, on dirait que c'est comme si votre stock de bonnes nouvelles
possibles pour donner de l'oxygène va être passé. Est-ce que vous... il faut
donc prévoir que vous allez peut-être intervenir encore avec des réductions de
fardeau fiscal ciblées au besoin...
M. Girard (Groulx) : Bien là,
aujourd'hui, vous allez m'excuser, mais je ne peux pas vous donner les mesures
du prochain budget ou du budget suivant, là, il reste deux budgets, mais
lorsqu'on réduit le fardeau fiscal des Québécois, là... Là, nous, on a fait
plus de 2 milliards de réduction du fardeau fiscal. La principale promesse
était la bonification de l'allocation famille, 800 millions par année, les
taxes scolaires, ensuite il y a eu les crédits d'impôt aux aînés, les
stationnements d'hôpitaux, l'aide aux travailleurs d'expérience, un autre 500 millions,
là, 800, 700, 500. Tout ça donne 2 milliards par année.
Cette réduction du fardeau fiscal là, elle
est là pour l'an 3 puis l'an 4, là. C'est beaucoup mieux pour les Québécois
d'en bénéficier plus rapidement.
M. Bovet (Sébastien) : Si
vous n'augmentez pas les taxes et les impôts, donc, puis vous faites un
déficit, comment vous refaire, c'est-à-dire comment s'assurer que les finances
publiques restent saines?
M. Girard (Groulx) : Ça, c'est
une question qui revient souvent, puis qui est très intéressante, puis...
M. Bovet (Sébastien) : Je
n'ai pas posé ma question encore.
M. Girard (Groulx) : Ah! d'accord,
excusez-moi. Excusez-moi, je...
M. Bovet (Sébastien) : Ma question
est la suivante : Est-ce que vous pouvez garantir aux Québécois que, d'ici
la fin de votre mandat, vous n'allez pas tomber dans une réduction des dépenses
ou de la croissance des dépenses, ce que votre parti a qualifié d'austérité
sous les libéraux?
M. Girard (Groulx) : Oui, je
peux garantir ça.
M. Bovet (Sébastien) : Vous
garantissez quoi, exactement?
M. Girard (Groulx) : Qu'il n'y
aura pas d'austérité.
M. Bovet (Sébastien) : Et c'est
quoi, l'austérité, pour vous?
M. Girard (Groulx) : Bien,
l'austérité, c'est ce qu'on a tous vécu, c'est les deux premières années du gouvernement
précédent, avec des chaînes devant les écoles et un taux de croissance des
dépenses de 1 %. On a eu ça pendant deux ans, au Québec, et puis c'est ça,
la définition de l'austérité.
M. Bovet (Sébastien) : Donc,
vous allez couvrir le taux de croissance des dépenses en santé, en éducation. Donc,
vous n'allez pas appliquer d'austérité pour ces deux ministères-là en
particulier.
M. Girard (Groulx) : Exactement.
M. Bovet (Sébastien) : Vous
allez aller au taux de croissance des dépenses...
M. Girard (Groulx) : Bien,
nous, on s'est engagés à plus de 4 % de taux de croissance de dépenses en
santé, plus de 3,5 % en éducation. Dans les faits, dans les premières années,
on a fait mieux que ça, mais... Vous devez comprendre, O.K., on a eu cette
période d'austérité où les dépenses ont crû de 1 %. On a eu des périodes
que je qualifierais d'abondance, qui ont duré trois ans, 18 mois du précédent gouvernement,
18 mois de notre gouvernement, où les dépenses ont crû d'approximativement
5 %. Or, le taux de croissance potentielle du Québec, c'est fonction des
revenus. Les revenus, c'est le PIB réel plus l'inflation.
Alors, le PIB nominal du Québec, on va
viser un taux de croissance de 4 %, et donc un taux de croissance des
revenus de 4 %, et c'est avec un ajustement. Par exemple, si nous
avions... puis là les revenus, ça fluctue, là, je vous donne un taux moyen sur
une longue période, mais, si on avait un taux de croissance des dépenses de
3,5 %, versus un 4 % de croissance des revenus, avec une base...
N'oubliez pas que la base des revenus est supérieure que la base des dépenses
parce qu'on contribue 3 milliards par année au Fonds des générations, et
ça monte rapidement à 4 milliards. Alors, le taux de croissance sur les
revenus est sur une base plus élevée que les dépenses.
M. Lavallée (Hugo) : Mais est-ce
que ce n'est pas quand même dangereux de vous priver de façon récurrente de
sources de revenus, dans un contexte où il y a un déficit et qu'il va falloir
trouver des façons de combler ce déficit-là?
M. Girard (Groulx) : Bien, écoutez,
on vit la plus grande récession depuis la Deuxième Guerre mondiale. S'il y a un
moment où on doit aider les Québécois puis les entreprises, c'est maintenant,
là. C'est maintenant qu'il faut aider. C'est maintenant qu'il faut stimuler les
infrastructures pour les deux prochaines années. C'est maintenant qu'il faut
aider fiscalement. C'est maintenant qu'il faut faire de l'aide directe aux
entreprises. C'est maintenant qu'il faut aider les secteurs en difficulté.
Je ne suis pas pour faire une baisse
d'impôts dans trois ans, là. C'est maintenant que les propriétaires immobiliers
ont des difficultés. C'est aujourd'hui que les propriétaires de maison vont
bénéficier... On parle d'une réduction, à Laval, prix d'une maison moyenne, 375 000 $,
400 $ par année. C'est intéressant. Saguenay—Lac-Saint-Jean, 500 $.
Pour l'ensemble du Québec, dépendamment des régions, le taux le plus bas étant
celui des Laurentides autrefois, ça va varier entre 0 $ et 500 $.
Mais c'est maintenant que cette aide-là est nécessaire. C'est le meilleur
moment pour réduire le fardeau fiscal des Québécois.
M. Chouinard (Tommy) :
Peut-être juste une chose, quand vous parlez de la croissance de 4 %, là,
du PIB nominal, moi, je veux bien comprendre, là, c'est dans quel horizon ça?
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est le long terme. Je vous ai donné la tendance à long terme. Nous, on s'est
engagé, comme gouvernement, à faire tout c'est que nous pouvions pour augmenter
le PIB potentiel du Québec à 2 %. Le gouvernement précédent se contentait
de 1,3 %. Je vous ai mentionné plusieurs fois que pour rattraper l'écart
de richesse avec l'Ontario, pour s'offrir les services dont on a besoin, santé,
éducation, transport, on a besoin d'augmenter le PIB potentiel du Québec à
2 %. Et puis on a une banque centrale qui vise, à long terme, 2 %
d'inflation.
Alors, moi, je vous donne la croissance
des revenus potentiels du Québec à long terme, 4 %.
M. Chouinard (Tommy) : ...on
en a pour combien d'années à avoir du 0 % ou, en tout cas...
M. Girard (Groulx) : Bien,
vous avez pour une année négative puis une année beaucoup plus élevée que
2 %, l'an prochain, là, parce que dans le rebond, on va être beaucoup plus
élevé que 2 %.
M. Laforest (Alain) : S'il
n'y a pas de deuxième vague.
M. Girard (Groulx) : Ça, c'est
très important, la deuxième vague. Je vous remercie de le mentionner. On a des
risques à la hausse et à la baisse, c'est-à-dire que pas mal tout le monde
anticipe une deuxième vague, donc, si on est mieux préparés ou la deuxième
vague est moins forte, on aura des bonnes nouvelles. Il y a la possibilité de
trouver un remède, éventuellement il y aura un vaccin, mais c'est certain qu'il
y a de l'incertitude.
Vendredi prochain, je vais faire un
exercice de reddition de comptes, je vais vous donner une prévision révisée
pour le Québec, 2020, prévisions révisées du solde budgétaire. Il y a de
l'incertitude autour de ce qu'il va se passer à l'automne. Est-ce que les
frontières vont être ouvertes? Est-ce que le commerce extérieur va être
dynamique? Est-ce que tout ça va revenir? Mais normalement, 2021 sera une année
de croissance supérieure à 2 %
M. Laforest (Alain) : Donc,
vous êtes encore en V, là, vous n'êtes pas en U, là.
M. Girard (Groulx) : Écoutez,
ce débat-là sur le V, le U, le Swoosh de Nike, c'est...
M. Laforest (Alain) :
...prévision, M. le ministre, là.
M. Girard (Groulx) : Ce qui
est... Non, mais je vais vous en donner un, je vais vous donner... Non, non,
mais, regardez, je vais vous donner une prévision comment moi, je les fais. Je
ne les fais pas en lettres, O.K.?
Je vous dis qu'un indicateur de bon
travail, c'est si nous ramenons le PIB nominal du Québec, en décembre 2021, au
niveau où il était en décembre 2019. Si le rebond de 2021 et la deuxième moitié
de 2020 compensent pour la chute du deux mois où nous avons fermé 40 % de
l'économie, on sera en bonne posture. Le Québec... Je ne veux pas m'attribuer,
là, les... Les entreprises, les Québécois, le gouvernement, la société civile,
on aura accompli quelque chose d'intéressant, de reprendre tout ce qu'on a
perdu. On a fermé 40 % de l'économie pendant huit semaines. Si, à la fin
de décembre 2021, nous avons repris le niveau de décembre 2019, ce serait du
bon travail.
M. Nadeau (Rémi) : Juste un
chiffre, le 800 millions, donc, c'était le coût de votre engagement pour
l'uniformisation à la baisse. Bon, bien, alors, c'est venu par étapes, mais
l'étape que vous franchissez maintenant, elle représente combien?
M. Girard (Groulx) : 200. 200
sur une pleine année. Cette année, ce n'est pas une pleine année, parce que
c'est le 1er juillet.
M. Bossé (Olivier) : La photo
que vous avez prise hier, je comprends que vous allez nous en parler vendredi
prochain, mais vos premières impressions?
M. Girard (Groulx) : D'abord,
je vais être franc avec vous, ce n'est pas moi qui a pris la photo, là, c'est
les 120 économistes du ministère. Je n'étais même pas invité, mais ils ont
consulté les économistes du secteur privé. Alors là, la première chose qu'on va
faire, je dirais, on va arrêter la prévision économique 2020, ce que, je
vous rappelle, la Banque du Canada et le gouvernement fédéral n'ont toujours
pas fait. On va arrêter la prévision économique 2020 pour le Québec, le
Canada.
Aujourd'hui, il va y avoir une donnée
importante. La Réserve fédérale américaine des États-Unis va donner sa
prévision pour l'économie américaine. Alors, ça, c'est un point de référence, là,
qui est indéniable, incontestable. La prévision américaine... C'est le meilleur
estimateur de la prévision économique américaine pour 2020. On va l'avoir
aujourd'hui.
Nous, prévision du Québec... Après ça, il
faut ajuster les prévisions de revenus et dépenses, le solde budgétaire. On a
quelques décisions finales à faire, parce qu'il n'y aura aucune nouvelle
annonce à l'énoncé complémentaire. Tout doit être annoncé avant. Ce que je vous
annonce aujourd'hui rentre dans le cadre financier. Et puis, après ça, il faut
écrire les textes et puis il faut bien les écrire. Après ça, il faut les
traduire. Et puis ce n'est pas parce que le document est électronique qu'il ne
doit pas être de qualité.
Alors, on vous a habitué à une synthèse,
qualité d'écrit. On va essayer de faire un bon document disponible vendredi
prochain.
La Modératrice
: Questions
en anglais.
Mme Senay (Cathy) : Mr. Girard, for the taxpayers, how much will they save?
M. Girard (Groulx) : It depends, because what we are doing, we are harmonizing the
school tax between regions. It depends which region you live in, but for Laval,
for example, $400 per year for the three reductions. The total, the one we did
in the first budget plus what we are doing now, your tax bill, school tax bill
is going to be reduced by, on
average, $400 per year; Saguenay—Lac-Saint-Jean, $500 per year. It's between zero and $500.
Mme Senay (Cathy) : Why was that so important for you to speed up the process of
putting in place this third phase of this flat rate for school taxes?
M. Girard (Groulx) : This is the best time to do it. We need to intervene in the
economy. The economy is depressed, so we want to increase infrastructure
spending, we want to help property owners, consumers. We want to provide them
with tax relief. We are doing direct help to businesses. We are doing direct
help to industries.
This is the best time to
help. If you are a Quebecker or if you have a business and you are looking at
your Government and want
support, this year is the year to do it.
Mme Senay (Cathy) : How crucial it is for you to act really fast on these measures?
M. Girard (Groulx) : Well, 2020, we are already at half the year, we are in June. If we
want to have an impact this year, we need to be in motion. So the tax rate here
will have an impact in the pocket of Quebeckers around September. December, the timing will be perfect.
Mme Senay (Cathy) : And one last clarification. You use the
words : The economy is depressed. So are we talking about a recession or
now we are talking about a depression?
M. Girard (Groulx) :
No, we are talking about a recession. We are already seeing... We lost, for
example, the job numbers, we lost more than 800,000 jobs. We gained back 30% of
that last month. So we are in the recovery phase of what was an interruption of
40% of the economy for eight weeks. This is unprecedented. So it is a very deeprecession but brief, eight weeks, 40%
contraction.
Mme Senay (Cathy) : This is why you have to act now.
M. Girard (Groulx) :
Yes. It's time to help businesses and people right now.
M. Verville
(Jean-Vincent) : You said that we will come
back to a balanced budget in five years. Where will you
get that money? Because Quebeckers are... they don't really know where you're going to take that money.
M. Girard (Groulx) : Yes. Well, the exercise that we're doing next week is going to explain with precision why we are
between $12 and $15 billion of deficit this year. The five year plan
is going to come with the fall
economic update.
We're not in the position
right now. You know, the federal Government is saying : We're not in a position to give you the current
year. OK? We will give you the current year, but to give you the five year
forecast, the plan and to have the debate amongst... in the National Assembly, in the society, whether
the plan is credible, whether the path of revenues, of expense, to reach
equilibrium, this debate is going to be in the fall.
M. Verville
(Jean-Vincent) : But just to reassure
people... a clear message just to reassure...
M. Girard (Groulx) : Yes, very simple. Revenue growth is going
to have to exceed expense growth and the base of
revenue is higher than the expense base because we are contributing, every year,
$3 billion, soon four, in the Generations Fund. So, if you have a higher
growth rate on a higher number, you have more revenues than expenses.
M. Gagnon (Marc-André) :
Qu'est-ce qui arrive à ceux qui paient leurs taxes à même leur paiement
hypothécaire? Est-ce qu'ils devront renégocier avec leur institution
financière?
M. Girard (Groulx) : Bien,
normalement, leur paiement va s'ajuster, là, mais si les taxes baissent...
Écoutez, je ne suis pas dans la... je sais que j'ai travaillé pour une
institution financière, mais je n'étais pas dans la mécanique des paiements
hypothécaires. Mais ça va baisser.
La Modératrice
: Merci,
tout le monde.
M. Girard (Groulx) : Merci
beaucoup.
(Fin à 9 h 56)