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Point de presse de M. Pascal Bérubé, chef du troisième groupe d’opposition

Version finale

Tuesday, June 9, 2020, 10 h

Salle Louis-Hippolyte-La Fontaine (RC.184), hôtel du Parlement

(Dix heures)

M. Bérubé : Bonjour. On m'a dit qu'on me réclamait, récemment, alors me voilà. Aujourd'hui, on dépose une motion concernant l'Office de protection du consommateur. On aimerait qu'il y ait un mandat spécial pour évaluer l'ensemble des augmentations de denrées alimentaires pendant la pandémie. Tous ceux qui font leur épicerie eux-mêmes sont à même de constater qu'il y a eu des augmentations sur un ensemble de produits, puis on aimerait avoir un portrait de ce qui s'est passé en temps de pandémie pour comprendre comment c'est possible, pour comprendre s'il y a des gens qui se sont enrichis aux dépens de la pandémie, d'autant plus que les épiceries avaient presque un monopole, les restaurants étaient fermés à bien des égards. Donc, ça nous intéresse beaucoup et c'est pour la défense des consommateurs. Donc, c'est une motion qu'on dépose aujourd'hui, qu'on souhaite unanime, qui fait partie de tout le lot de propositions qu'on a faites tout au long de la pandémie.

Vous dire également que cette semaine, toutes nos énergies, notre attention, nos propositions, notre rigueur, notre professionnalisme sera pour le projet de loi n° 61, un projet très important. Jamais un gouvernement, dans l'histoire moderne du Québec et pas en temps de guerre, je dirais, ne s'arroge autant de pouvoirs. La relance de l'économie, on en est, mais faire l'économie des moyens de contrôle, on n'en est pas. Et, si on avait à voter aujourd'hui pour ce projet de loi, ça serait contre, je veux qu'on soit clairs là-dessus. Si c'était aujourd'hui, mais manifestement ça ne sera pas aujourd'hui.

Donc, deux choses que je retiens. Le gouvernement veut faire appel à l'opposition — c'est bien, en toutes circonstances d'ailleurs — ne veut pas de bâillon, et on a du temps. En tout cas, pour les oppositions, on est prêts à aller plus loin que le 12. Alors, c'est un projet de loi qui est important, puis moi, je vois une mobilisation importante des citoyens. Il y a bien des gens qui s'intéressaient peu aux enjeux politiques depuis le début de la pandémie, mais là il se passe vraiment quelque chose. Les gens se questionnent sur les pouvoirs importants que le gouvernement du Québec veut s'arroger.

Alors, est-ce vraiment nécessaire, pour la relance économique, de se donner autant de pouvoirs? Ça pose des questions éthiques, des questions démocratiques, des questions en environnement, des questions d'opportunités. Et c'est là-dessus qu'on va questionner, en commission parlementaire, et peut-être ailleurs, ce projet de loi. Ceci étant dit, je suis disponible pour répondre à vos questions.

M. Laforest (Alain) : Revenons à l'incident qui s'est passé il y a une semaine. Quel était votre état d'esprit et quel est votre état d'esprit maintenant?

M. Bérubé : Bon, je considère que c'est derrière moi. Moi, je veux débattre avec le premier ministre, je ne veux pas avoir ce type d'échange. Je pense qu'il réalise que c'était faux, ce qu'il a dit.

Alors, ça m'a déçu parce que ça fait des années que j'échange avec François Legault, de toutes sortes de façons. Il y a 20 ans, là, j'étais stagiaire à son cabinet à l'édifice G, juste ici, à côté. Ensuite, je suis devenu un militant avec lui. Ensuite, je suis devenu un collègue de l'Assemblée nationale. Après, on a gardé les liens, après être devenu un adversaire politique, mais je n'ai pas reconnu François Legault avec cette réponse-là. C'était une réponse digne de Jean Charest. Alors, c'est pour ça que je dis que c'est derrière moi et je souhaite avoir l'occasion d'échanger avec lui en privé, peut-être d'ici la fin de la session parlementaire.

M. Laforest (Alain) : Ce n'est pas fait encore?

M. Bérubé : Non, ça ne s'est pas fait. Bien, l'occasion ne s'est pas prêtée, mais j'aime toujours échanger avec lui, parfois en privé, vous ne le savez pas tout le temps. Et ça m'a touché parce que ceux qui me connaissent bien sont bien au courant que la dimension la plus précieuse pour moi, c'est mon travail en circonscription, et je ne m'attendais pas à une réponse comme celle-là. Elle était fausse, puis ça m'a touché, puis ça a touché beaucoup les gens de ma région.

Alors, ceci étant dit, c'est important d'avoir une bonne collaboration avec le gouvernement du Québec, puis moi, je n'aime pas traîner ce genre d'affaires là. Alors, pour ma part, c'est derrière moi. Je vais continuer de poser des questions qui sont importantes, mais je n'ai pas envie de me chicaner avec le premier ministre et je vais être le premier à dire que c'est derrière moi.

M. Lavallée (Hugo) : Donc, concernant le projet de loi n° 61, là, à partir de maintenant, qu'est-ce qu'on fait? Est-ce qu'il y a des tractations en coulisses pour essayer de trouver des aménagements pour qu'on adopte ça d'ici vendredi ou est-ce que, vous, votre position, c'est de dire : Non, non, on va prendre deux, trois semaines de plus puis on va tout faire ça en public...

M. Bérubé : D'abord, il y a deux façons de l'aborder. On pourrait aborder la liste des 202 projets puis faire une négociation sur les projets. Ça, c'est une attitude possible. On n'est pas là-dedans. Je vous le dis, là, on n'essaie pas d'ajouter des projets, on n'essaie pas d'en retirer, on ne les questionne pas, on en prend acte.

C'est sur la façon que ça va se faire. On n'est pas liés à un cadre temporel. S'il faut siéger au-delà du 12 juin, on va siéger, c'est sûr. On pourrait siéger jusqu'à la fin du mois de juin, jusqu'à tant qu'on trouve une bonne pièce législative qu'idéalement on voterait les quatre formations politiques.

Je vous rappelle qu'après les évènements du 11 septembre 2001, le premier ministre Bernard Landry avait aussi déposé un budget spécial qui avait été bien accueilli, qui, évidemment, n'était pas de la même force que ce qu'on retrouve aujourd'hui, mais ce n'est pas inhabituel, là, pour un gouvernement, lorsqu'il arrive des évènements importants, de s'adapter avec une réponse. Une réponse législative, une réponse surtout budgétaire, d'abord budgétaire.

Alors, qu'est-ce qu'on va faire? On va questionner surtout l'enjeu éthique. S'il y a quelque chose qui caractérise le Parti québécois dans cet enjeu, c'est notre lutte contre la corruption, contre la collusion. Depuis des années, j'ai été en tête de cette lutte-là. C'est l'enjeu principal. J'ai entendu Denis Gallant, qu'on devrait entendre. Je comprends qu'on entend un membre de l'Amicale des anciens parlementaires, qui est M. Duchesneau, mais j'aimerais aussi entendre M. Gallant. J'ai bien hâte d'entendre Me Martine Valois. J'ai bien hâte d'entendre tous ceux qui ont quelque chose à dire sur l'enjeu collusion, l'enjeu éthique.

Au plan environnemental, il y a une lettre qui a été signée, je pense que c'est dans les dernières heures, avec énormément d'intervenants qui disent que ce n'est pas une bonne idée non plus et, je dirais, auprès de la population... se questionne aussi sur cette urgence sanitaire qui pourrait être constamment prolongée, ce qui me donne l'impression que le gouvernement veut gouverner sans partage jusqu'à l'élection de 2022. Ça se manifeste avec ce projet de loi, ça se manifeste par toutes sortes d'attitudes où on enlève des contre-pouvoirs, on en donne au ministre. C'est le cas du Fonds vert.

Et parfois même le gouvernement fait preuve d'un peu d'assurance pour le moins dire, décide de rendre public un sondage qui lui est favorable, et ça envoie le message subliminal, c'est : Vous voyez qu'on est populaires, toute résistance est inutile. Acceptez ce qu'on vous propose. Bien, je vous annonce que ce n'est pas le style de la maison au Parti québécois.

M. Gagnon (Marc-André) : Et indépendamment des sondages, là... puis je comprends qu'il y a des enjeux puis, comme opposition, vous avez votre rôle de chien de garde à jouer puis tout ça, mais dans le contexte de la relance, là, de la reprise, du déconfinement, pensez-vous vraiment que les Québécois, là, ils ont envie de regarder les partis d'opposition s'obstiner avec le gouvernement, tout le mois de juin, sur un projet de loi qui vise la relance économique du Québec? Pensez-vous ça?

M. Bérubé : Pour ce projet de loi là, j'ai envie de vous dire que, si on se fait interpeler, c'est justement pour qu'on questionne sérieusement ou qu'on le bloque. C'est ça qu'on reçoit comme message de la part des citoyens...

M. Gagnon (Marc-André) : ...ou par des citoyens?

M. Bérubé : ...des citoyens. Moi, je peux les identifier dans ma circonscription. C'est des gens que je ne vois pas dans les enjeux politiques habituels, qui ont lu là-dessus, qui s'intéressent à ça. On leur donne de l'information, il se passe vraiment quelque chose là-dessus.

Donc, faisons la distinction. Bien sûr qu'on est pour la relance économique puis on peut questionner les choix. Il y a beaucoup de projets en construction, dans le routier. Il pourrait y en avoir ailleurs. Il pourrait y avoir du soutien aux entreprises, du soutien aux mesures de transition environnementale. Ça pourrait être mieux réparti dans les régions. Vous avez entendu la FTQ dire hier qu'il allait y avoir surchauffe dans le bassin de main-d'oeuvre de Montréal, mais sur la Côte-Nord, dans l'Est-du-Québec, il y en a moins, puis, malgré ça, vous ne nous entendez pas faire de surenchère sur les projets. Ça, c'est une chose.

Mais la manière que c'est fait, à l'évidence même, puis avec les chiffres qu'on voit présentement, liés à la pandémie, ça m'apparaît des mesures très fortes et très contraignantes pour, finalement, un projet de relance économique. On n'a pas besoin de mettre les deux ensemble. Le projet économique, le gouvernement propose, on en échange, puis ultimement il décide. Puis je veux juste préciser que, quand le gouvernement dit : C'est les oppositions qui vont décider, c'est bien gentil, mais il demeure majoritaire. Alors, c'est la même chose qu'il nous a dit avant chaque bâillon.

M. Bergeron (Patrice) : M. Bérubé, est-ce ce n'est pas une forme de chantage que de présenter les choses comme ça par le gouvernement, de dire : Regardez, nous, on veut accélérer 200 projets; si vous dites non, bien, vous retardez 200 projets?

M. Bérubé : Bien non, ça ne fonctionne pas comme ça. Puis il faut souvent que je l'explique d'ailleurs, c'est que le gouvernement est majoritaire et se sert de sa majorité. Jusqu'à maintenant, à quatre reprises au moins, il est allé avec un bâillon.

Donc, le premier ministre a dit qu'il n'allait pas y avoir de bâillon. Tant mieux si on peut s'éviter ça. Mais jusqu'où est-il prêt à reculer sur des mesures très contraignantes qu'il a mises dans le projet de loi, qui ne sont pas contestées par grand-monde, par grand spécialiste? Alors, nous, on avance là-dedans. On n'a pas la même attitude que d'autres formations de l'opposition. On est plutôt sérieux et attentifs puis on aura un caucus. On n'a pas pris de décision encore sur les premières étapes. On a dit oui au principe, mais on va s'assurer d'avoir la meilleure pièce possible. Mais si c'était aujourd'hui, c'était non, ça, c'est sûr.

M. Laforest (Alain) : ...l'utilisation du bâillon?

M. Bérubé : Pardon?

M. Laforest (Alain) : Vous ne le croyez pas, là, quand il dit qu'il ne va pas utiliser le bâillon. C'est un peu ce que vous laissez entendre...

M. Barrette : Je prends sa parole, mais j'ai entendu ça souvent. Ça fait 13 ans que je siège ici. Je sais très bien comment, à un moment donné, là, là, il y a transition dans le message, puis là, à un moment donné, un jeudi après dîner, ah, il y a un message qui est envoyé.

Alors, peut-être que ça ne sera pas ça, mais le gouvernement est majoritaire, puis quand on regarde le tempérament de ce gouvernement, j'ai l'impression que... Il pourra vous préciser : On ne le voulait pas, mais... Alors, nos questions sont importantes, sont légitimes, puis on fait un bon travail.

M. Lavallée (Hugo) : Mais au-delà de poser des questions, là, concrètement, ce que vous souhaitez, c'est qu'il y ait plusieurs articles qui sautent, là, si je comprends bien, là, sur l'urgence sanitaire, sur l'environnement...

M. Bérubé : L'expropriation, l'environnement, l'analyse éthique des dossiers, les appels d'offres, l'urgence sanitaire...

M. Lavallée (Hugo) : Si on enlève tout ça, il reste quoi?

M. Bérubé : Bien, il reste juste la relance, tu sais. Annoncez vos projets puis faites-les, tu sais, lâchez les pépines, tu sais. C'est ça, la relance. C'est parce que le gouvernement utilise la période de la pandémie et sa popularité actuelle pour assortir un plan de relance économique de pouvoirs inédits qui vont lui servir à s'éliminer bien des oppositions et des contre-pouvoirs jusqu'à la fin de son mandat. C'est assez clair.

M. Bergeron (Patrice) : Hier, l'industrie de la construction a dit qu'elle avait appris puis qu'elle avait des meilleures pratiques. Vous, vous dites que votre enjeu, c'est encore l'éthique. Est-ce que vous faites confiance à l'industrie de la construction?

M. Bérubé : Je les ai écoutés, oui, puis ils ont été très transparents. Ils ont dit : Écoutez... Ils ont dit : On représente, je pense, 5 % du PIB. C'est ce qu'ils ont dit. Il dit : Nous, on en a beaucoup, mais on a des enjeux de rareté de main-d'oeuvre à certains endroits. Donc, ils ont plaidé pour une meilleure répartition.

Je pense que toutes les centrales syndicales, là, sont conscientes du contexte post-commission Charbonneau qui a changé beaucoup de choses. L'intervention de Denis Gallant était fort pertinente, au moins à deux reprises, il en a fait une avec une radio privée de Montréal, une avec Radio-Canada en fin de semaine. Dans les deux cas, il faut entendre Denis Gallant, qui est indépendant du gouvernement. Il pourra nous dire des choses que son ancienne collègue, maintenant Procureur général, ne pourra pas nous dire.

D'ailleurs, il y a une question qui va se poser avec acuité : Comment la ministre de la Justice peut appuyer ce projet de loi dans les dispositions actuelles? C'est pousser fort la solidarité ministérielle, parce que j'ai l'impression qu'en privé elle ne devait pas être très entichée à l'idée de ce projet de loi. Mais c'est moi qui pense ça.

Le Modérateur : On passe en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. You said that Bill 61, at this point, the PQ would vote against it.

M. Bérubé : It's a no-go.

Mme Senay (Cathy) : It's a no-go. You said that it does spark an interest of citizens in politics that you haven't seen before. How did you see this?

M. Bérubé : Because let's say that people who don't use to write me on my riding e-mail, people following me on Facebook, they live in my riding... and for the first time, the interest in a political debate, especially with this bill, and they read a lot about this and they want us just to block it. This is what they ask us and they want us to block it right now.

So what I am telling them is : We are responsible. We are going to do the debate, we are going to ask for some propositions, we are going to exchange with the Government. But, at the end of the study of the bill, if we feel nothing has changed, it's not enough, we don't have any problem to vote against. So it's about the willing of the Government to back down on some of his dreams of having less opposition with hard parties, or maybe with the journalists, or maybe with other organizations. It's frightful.

Mme Senay (Cathy) : They have been wise, you think, to take this opportunity of the pandemic, the fact that the province needs so badly to reboost its economy and then the popularity of the Legault Government? They are just wise to do this now...

M. Bérubé : It's not a coincidence. It's like, we like power, we like to be popular, for now, and we want to make sure that we are going to hear less and less people against our politics, even in the Parliament, and elsewhere. So this is the way they work. They use some kind of light autoritarism in their politics and it's kind of a pattern. We keep seeing this since October 2018, and it has defined the Government in some way.

Journaliste : Vous parlez d'autoritarisme, c'est ça?

M. Bérubé : Light.

Mme Senay (Cathy) : Light, donc un léger autoritarisme.

M. Bérubé : Light.

M. Bergeron (Patrice) : ...un léger autoritarisme, vous voulez dire ça en français?

M. Bérubé : Bien, tu sais, il y a l'évolution tranquille; moi, c'est le léger autoritarisme.

Mme Senay (Cathy) : C'est comme ça que vous qualifiez le gouvernement Legault?

M. Bérubé : Du projet de loi, surtout.

Mme Senay (Cathy) : D'accord.

Le Modérateur :Merci beaucoup.

M. Verville (Jean-Vincent) : Are you encouraged that Premier Legault said that there will not be any «bâillon» for Bill 61? Are you willing to sit until next Wednesday for example?

M. Bérubé : Ask me the question Friday. If he decides to change his mind about this.... It's a strategy, so it starts with the sweet talk. Christian Dubé is coming : I hear what you are saying, we want to collaborate, we don't have any «bâillon». This is day 1. Then it could change. Even last week, he said, like : If you don't vote for the bill, you are going to pay the price. This is the same Christian Dubé telling this in the Room.

So we have plenty of time to make sure that we have the best bill possible, and this is the kind of mood we are in right now with the Parti québécois.

M. Verville (Jean-Vincent) : ...sorry. What aspect of Bill 61 would you like to be amended, or removed, or changed?

M. Bérubé : There is a lot of things. We want to make sure that we are not going to live a second Charbonneau Commission because... too many projects in the same time and not that much people to make sure that everything is correct, make sure that we don't «contour» the environmental law and make sure that this sanitary emergency is not really necessary for this debate.

So there is two things. If you want to have great projects and make sure that it goes fast, that is a thing. But if you want to put more power, deciding to do so in a pandemic, seeing that everybody is watching this away and you are doing this this way, it is not correct and it's dangerous. For our democracy, it is not a good thing at all.

So this is kind of a pattern for the CAQ. They want more and more power, and you can see it. Every single time we contest the narratives of the 1 :00 o'clock conference, they fight back. It has happened to me, it has happened to Aaron Derfel of The Gazette, it has happened to other people. They're quick to make sure that you should not say those kinds of things. So it's kind of a pattern.

Le Modérateur :Merci beaucoup.

M. Verville (Jean-Vincent) : You don't think that Friday Bill 61 will pass?

M. Bérubé : Not necessarily Friday. I hope that when we're going to be ready — it could be next week — it's going to be a bill that we can vote for. It's always good to vote for a bill, but, if you ask me today, it's going to be no, for sure.

Le Modérateur :Merci beaucoup.

M. Bérubé : Merci.

(Fin à 10 h 18)

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