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Point de presse de Mme Manon Massé, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Tuesday, May 26, 2020, 10 h 30

Salle Louis-Hippolyte-La Fontaine (RC.184), hôtel du Parlement

(Dix heures trente-huit minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour. Aujourd'hui, on revient à l'Assemblée nationale après plusieurs semaines d'absence. Qu'est-ce qu'on va faire dans les trois semaines qui s'en viennent à l'Assemblée nationale? Bien, une chose est sûre, dans les trois prochaines semaines, on ne va pas pouvoir réécrire l'histoire des deux derniers mois.

Par contre, on peut faire quelque chose : on peut commencer à tirer des bilans pour se préparer pour les prochains mois, on peut aller chercher des réponses aux questions que beaucoup de Québécois et beaucoup de Québécoises se posent. Et ce que beaucoup de gens veulent savoir, c'est si on va apprendre de nos erreurs et être prêts pour la deuxième vague d'éclosion du coronavirus qui, tous les experts le disent, s'en vient.

Hier, le gouvernement a présenté un volumineux plan de déconfinement, mais il l'a fait plusieurs semaines après le début du déconfinement. Et on a eu l'impression, comme souvent depuis le début de la crise, qu'on construisait l'avion en plein vol. Pour la deuxième vague, ça ne pourra pas marcher comme ça.

On pouvait accepter, pour la première vague, les explications du gouvernement quand il nous disait avoir été pris par surprise. Pas mal tous les gouvernements, c'est vrai, ont été pris par surprise. Cette explication-là ne sera pas valide pour la deuxième vague. La deuxième vague, elle s'en vient, elle est prévisible, tout le monde le dit, tout le monde le sait. En mars, on pouvait plaider la surprise. En mai, on ne peut plus le faire, on sait ce qui s'en vient. Ce que les experts nous disent, c'est que, la deuxième vague, ce n'est pas une question de si, c'est une question de quand. Et, cette fois-ci, il n'y aura pas d'excuses acceptables pour expliquer les décès évitables.

Mme Massé : Merci. Alors, c'est simple, on demande à M. Legault, je demande à M. Legault de présenter un plan, un plan détaillé pour la deuxième vague. Et cette fois-là, pas le présenter après, pendant, mais avant.

C'est important parce que les Québécois veulent savoir, les Québécois et Québécoises veulent savoir : le personnel soignant, tous comptes faits, on va-tu en avoir assez? Ils vont-u être déployés aux bons endroits? Le personnel, est-ce qu'il va avoir l'équipement? Est-ce que cet équipement-là, il va l'avoir tout le long, de façon assez... qu'il y ait assez d'équipement à tous les niveaux, pour tout le monde, tout le long de la deuxième vague? Comment, cette fois-là, on va réussir le dépistage? Comment on va s'assurer d'avoir le matériel pour faire le dépistage à la hauteur de ce que nécessite le nombre de dépistages nécessaires pour faire face à cette deuxième vague-là? Et, bien sûr, bien sûr, comment on va s'assurer, comment le gouvernement du Québec va s'assurer d'avoir les médicaments, les vaccins? Comment il entrevoit déjà se mettre en mode pour avoir en sa possession, en notre possession, les médicaments nécessaires pour faire face à cette deuxième vague de coronavirus?

Alors, j'invite le premier ministre à renouer avec sa belle habitude du début de pandémie, c'est-à-dire de la transparence. On veut voir ce plan-là maintenant, le plus tôt possible, en fait, et surtout ne pas attendre que cette deuxième vague inévitable arrive. Et le gouvernement a lui-même admis qu'il n'était pas prêt pour la première, on peut comprendre, mais les Québécois et Québécoises ont tout à fait le droit de savoir s'il est prêt pour la deuxième vague.

Le Modérateur : Alors, c'est maintenant le temps des questions en français.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que c'est une gestion brouillonne, à venir jusqu'à maintenant, le déconfinement, selon vous?

Mme Massé : Bien, écoutez, ce qu'on a vu de M. Legault, c'est qu'il avait en sa possession des outils pour le déconfinement, mais qu'on a eus hier, là. Alors, c'est un peu préoccupant. Je pense qu'il faut faire confiance aux Québécois et Québécoises et de présenter clairement comment on va s'y prendre.

M. Laforest (Alain) : Mais qu'est-ce qui est préoccupant dans le déconfinement, actuellement, selon vous? Est-ce que c'est désorganisé? C'est trop vite?

Mme Massé : Bien, actuellement, on est dans une situation où les Québécois et Québécoises se posent énormément de questions. Il y a encore beaucoup de questions sans réponse, il y a encore beaucoup de craintes, on n'a pas réussi, par ce qui a été proposé, à rassurer les Québécois et Québécoises. Et je ne parle pas seulement des gens de Montréal.

M. Lavallée (Hugo) : En ce qui concerne, là, la question du personnel, vous avez vu les offres que le gouvernement a rendues publiques et qu'il a présentées aux syndicats. Est-ce que ça vous semble de nature à régulariser la situation du personnel? Est-ce que ça vous semble suffisant, comme offres?

M. Nadeau-Dubois : Les négociations, dans le secteur public, elles doivent avoir lieu autour d'une table de négociation. Nous, on ne va pas négocier sur la place publique, on ne va pas s'improviser négociateurs parce que ce n'est pas ça qu'on fait puis ce n'est pas ça, notre job.

Par contre, il y a une chose qui est claire, là, les ravages de l'austérité, les ravages de la dévalorisation systématique des services publics, on les a vus durant la pandémie, là. Donc, là, il faut arrêter d'être cheap avec le secteur public. Il faut arrêter d'être cheap avec la santé puis l'éducation, c'est ce qui tient notre société ensemble. Et nous, on espère que le gouvernement va entendre ça puis avoir cette attitude autour de la table de négo.

M. Lavallée (Hugo) : L'offre actuelle, elle est cheap ou elle est bonne?

M. Nadeau-Dubois : Ça, je vais laisser les travailleurs, travailleuses juger de s'ils sont satisfaits ou pas par les offres du gouvernement. Mais la tendance, depuis plusieurs conventions, depuis plusieurs années, c'est d'essayer de limiter le plus possible les salaires dans la fonction publique, surtout les gens au bas de l'échelle. Ça, là, il faut arrêter ça. Il faut changer de logiciel, il faut changer d'approche puis de mentalité. Si une crise sanitaire sans précédent ne convainc pas François Legault que les services publics, c'est important puis que le monde qui travaille là, il faut les payer décemment, je ne sais pas ce qui va le convaincre. Il faut mettre plus d'argent que jamais sur la table pour renforcer le réseau de la santé puis tous les services publics au Québec.

M. Lacroix (Louis) : Mais, M. Nadeau-Dubois, qui est responsable pour ce qui s'est passé, là, dans cette pandémie? Tout à l'heure, je posais la question à Mme Anglade, je la faisais revenir en arrière un peu, parce qu'ils ont été là...

M. Nadeau-Dubois : Ah oui? Ça devait être un exercice intéressant.

M. Lacroix (Louis) : Exactement. Et elle a répondu : Il y a plein de problèmes que les gouvernements ne règlent pas. Elle a dit ça tout à l'heure. Alors, qui? Et là vous avez parlé, vous, des ravages de l'austérité. Qui est responsable pour ce qui se passe?

M. Nadeau-Dubois : Votre question est très générale. Qui est responsable pour quoi spécifiquement?

M. Lacroix (Louis) : Bien, pour la situation dans les CHSLD, notamment, pour les... comment dire, les choses qui n'ont peut-être pas super bien été, ce que disais Mme Massé, problèmes d'approvisionnement en matériel, en médicaments, etc. Qui est responsable de ça?

M. Nadeau-Dubois : Tous les gouvernements qui ont coupé dans les services publics ou qui ont économisé de l'argent sur le dos des travailleurs puis des travailleuses du réseau de la santé ont une part de responsabilité. Et la vérité, c'est que, dans les dernières décennies, ils ont été nombreux, les gouvernements, à faire ces choix-là, puis c'étaient des mauvais choix politiques. C'est vrai au provincial, c'est vrai au niveau québécois, c'est vrai au niveau du gouvernement canadien. Tous les gouvernements qui ont appliqué des mesures d'austérité ont une part de responsabilité dans les échecs actuels.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Incluez-vous le gouvernement de la CAQ dans votre liste?

M. Nadeau-Dubois : Bien, le gouvernement de la CAQ est arrivé au pouvoir dans une situation où il bénéficiait d'un surplus créé par des années d'austérité. Alors, il n'y a pas eu à en faire lui-même. Par contre, moi, je me rappelle très bien des votes de la Coalition avenir Québec en faveur de la réforme Barrette lorsqu'ils étaient dans l'opposition.

Alors, ils n'ont pas de responsabilité comme gouvernement, en termes de mesures d'austérité, ils n'en ont pas appliqué, mais est-ce que la CAQ a fait partie des partis politiques qui ont alimenté ce discours-là? Absolument. Combien de fois a-t-on entendu François Legault dire : Les services publics, ça coûte trop cher, on est trop endettés, il faut couper ici, il faut couper là. Je veux dire, c'est un discours que M. Legault a tenu à de nombreuses reprises dans les dernières années, et qu'il fait partie de cette classe politique qui a tenu le discours d'austérité pendant des années.

M. Laforest (Alain) : Quelle est la part des libéraux fédéraux qui, dans les années 90, ont coupé drastiquement dans les transferts en santé?

M. Nadeau-Dubois : Une responsabilité énorme. Une responsabilité énorme. En asséchant les vivres, on a contribué à encourager l'austérité au Québec. Après ça, M. Barrette a, par exemple... et M. Couillard... les réformes qui ont été faites en santé ont été faites, et c'était des mauvais choix. Mais le gouvernement fédéral, en réduisant drastiquement les transferts au Québec en santé, a une énorme part de responsabilité.

M. Bergeron (Patrice) : Est-ce qu'un gouvernement formé par votre parti aurait mieux fait dans cette crise-là?

Mme Massé : Bien, définitivement. Pourquoi? Parce que notre enlignement est complètement différent. Parce que notre vision des services publics, c'est une vision qui est complètement différente. Alors, dans ce sens-là, si vous retournez à ce qu'on a mis de l'avant lors de la dernière campagne électorale, c'était en même temps des pistes pour aller chercher de l'argent neuf pour être capable de réparer les erreurs du passé, et, deuxièmement, c'est de soutenir les services publics de façon comme ça ne s'est pas fait depuis 25 ans.

Alors, est-ce qu'en un an et demi, si on avait été élus, on aurait pu tout réparer ça puis tout... Ce n'est pas ça que je suis en train de vous dire. Mais c'est clair que notre enlignement étant profondément différent, ça aurait changé profondément les choses.

M. Larin (Vincent) : Est-ce que vous pensez qu'une nouvelle vague de confinement va être nécessaire? Vous semblez dire qu'il va y avoir une deuxième vague assurément, il va falloir que tout le monde retourne chez eux puis s'isole à un certain point dans les prochains mois; je comprends?

Mme Massé : Écoutez, nous, on ne dit pas ça. Nous, ce qu'on dit, c'est que les experts à travers le monde s'entendent pour dire qu'il est plus que probable qu'il y ait une deuxième vague. Alors nous, on est prêts à dire : O.K., peut-être que la première vague, on peut comprendre pourquoi le gouvernement a été pris de court, mais, ceci étant dit, cette deuxième vague annoncée par les experts, là, on n'aura pas la même indulgence, je vous dirais.

M. Larin (Vincent) : ...vous avez parlé beaucoup de qu'est-ce qui doit être fait pour préparer le milieu de la santé.

Mme Massé : Oui.

M. Larin (Vincent) : ...c'est beaucoup plus large que ça. Ça prendrait un plan en éducation aussi, ça prendrait un plan pour les aînés.

Mme Massé : Exactement. On a parlé de la santé, incluant les aînés, vous avez compris, j'imagine, on a parlé de la santé parce que c'est là que les gens meurent. Mais, dans les faits, tout le plan de déconfinement, bien, le gouvernement n'a pas arrêté de répéter que, si ça n'allait pas bien, il va falloir reconfiner. Alors, ça aussi j'aimerais savoir, dans une perspective de deuxième vague, comment ce gouvernement-là entrevoit les choses et qu'il nous le présente, son plan.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que vous invitez aussi les Québécois à se préparer à une deuxième vague, en ce sens de se préparer mentalement au fait que les mesures difficiles qu'ils ont... auxquelles ils ont dû se contraindre au cours des deux derniers mois, là, ça pourrait revenir à l'automne? Est-ce que vous invitez les Québécois à se préparer à revivre un peu ce qu'ils ont vécu ce printemps?

Mme Massé : Écoutez, je pense que tout le monde, on est devant un fait, mondialement. C'est qu'il y a un virus qu'on commence à peine à comprendre, qu'on ne comprend pas exactement comment il mute, comment il se bouge, comment il s'exprime, et qu'il faut donc, tant et aussi longtemps qu'on n'aura pas les outils médicaux — j'entends le vaccin, médicament — pour le combattre, bien, il faut être prêts, comme population, à se protéger. Et, bien sûr, les éléments de base : la distanciation physique, le nettoyage des mains, arrêter de se mettre les mains dans le visage, le masque, lorsqu'on est en présence à moins de deux mètres, sont des éléments... Devrons-nous retourner au confinement? Moi, je ne suis pas une pas une responsable de santé publique, je ne peux pas vous le dire, mais il y a une chose qui est sûre, c'est que les experts nous disent qu'il faut se préparer à une deuxième vague et c'est de la responsabilité du gouvernement, cette fois-là, d'être prêt.

M. Nadeau-Dubois : Mais je peux faire, peut-être, une comparaison. C'est comme si le virus... on est dans un combat contre le virus, puis c'est comme si, le virus, c'est notre adversaire, puis c'est un boxeur, puis on n'a pas vu venir le premier coup, puis on a tous été sonnés collectivement, le gouvernement comme les citoyens, citoyennes. Là, pour le deuxième coup, on ne pourra pas dire qu'on ne l'a pas vu venir. Et les experts nous disent que le deuxième coup, il y a d'excellentes chances qu'il s'en vienne dans les prochains mois. Donc là, il faut se préparer, on ne pourra pas dire une deuxième fois qu'on a été surpris. C'est aussi simple que ça. Ça fait que l'objectif, ce n'est pas de faire peur au monde, mais c'est de dire : Là, là, ne soyons surpris une deuxième fois, ce serait tragique.

Le Modérateur : Y a-t-il d'autres questions en français? Oui, Olivier.

M. Bossé (Olivier) : En fait, sur l'enquête du Protecteur du citoyen, est-ce que, un, c'est une bonne nouvelle, puis est-ce que, deux, c'est suffisant?

M. Nadeau-Dubois : Pouvez-vous me donner un détail sur votre question?

M. Bossé (Olivier) : Bien, ils ont annoncé qu'ils feraient une enquête sur la COVID et sur les CHSLD.

M. Nadeau-Dubois : Je n'ai pas vu l'annonce en question, donc on va attendre de regarder ça avant de vous donner une réponse. Désolé, on ne l'a pas vu.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Bien, sinon, une question sur un autre sujet, si vous me le permettez, avant de passer aux questions en anglais. Le ministre de l'Environnement relance le BAPE sur le projet de GNL Québec, mais le mandat devra adapter ses façons de faire pour respecter les mesures de distanciation sociale en vigueur. Est-ce que vous vous réjouissez de cette décision-là?

Mme Massé : Bien, c'est sûr que, dans toute intervention qui a un impact sur l'environnement, le BAPE a un rôle fondamental. Ceci étant dit, je ne peux pas concevoir que le gouvernement du Québec considère encore que ce projet-là a sa place au Québec. Je ne peux pas concevoir ça. Je ne peux pas concevoir ça parce que c'est un projet qui est voué, je dirais, à s'éteindre de lui-même puisque les hydrocarbures ne sont pas... l'investissement dans les hydrocarbures ne sont pas des investissements dans une économie d'avenir, et, deuxièmement, là, on voit c'est quoi, une crise quand on... une crise sanitaire, dans ce cas-ci, mais, je veux dire, lorsque globalement les dérèglements font en sorte qu'on n'a plus de contrôle sur la situation. Je pense que monsieur... je pense que le gouvernement du Québec et son ministre de l'Environnement doivent garder ça en compte.

M. Lacroix (Louis) : ...peut-être vous donner un peu d'information parce que le communiqué de la Protectrice du citoyen vient tout juste de tomber, là, puis ce que ça dit, entre autres, parce que ça serait le fun d'avoir une réaction, là, bien, on dit que «la Protectrice du citoyen, Mme Marie Rinfret, annonce la tenue d'une enquête impartiale, indépendante à l'égard du ministère de la Santé et des services sociaux et certains établissements du réseau de la santé publique». Bon. Ce qu'on dit entre autres, c'est que «l'enquête systémique du Protecteur du citoyen aura pour objectif de faire la lumière sur la réponse du gouvernement et du réseau de la santé à la crise de la COVID-19 dans les milieux de vie collectifs pour aînés. Cette enquête permettra d'identifier les améliorations requises dans les milieux de vie collectifs des aînés en fonction du déroulement de la crise, de la fragilité déjà connue, les mesures à mettre en place afin de mieux faire face à une situation pandémique future ou à autre crise majeure similaire».

Est-ce que ça vous apparaît une bonne... en fait, un bon mandat, si on veut, pour la Protectrice du citoyen?

Mme Massé : Alors, pour ce qui est du mandat, si vous permettez, je vais prendre le temps de le regarder, mais spontanément, ce que je peux vous dire, c'est que le Québec s'est doté d'une institution, celle de l'institution de la protection... bien, le Protecteur, Protectrice du citoyen, et cette institution-là, ça fait partie de ses responsabilités de s'assurer que les Québécois et Québécoises sont protégés. Alors, dans ce sens-là, je ne suis pas surprise. Mais, ceci étant dit, sur le mandat comme tel, donnez-nous seulement le temps de pouvoir le lire. Mais merci de nous l'avoir lu, Louis.

La Modératrice : Cathy Senay, CBC.

Mme Senay (Cathy) : ...English questions. I have a question from a colleague working on CHLSDs and the heat wave that the Government didn't see coming. So, basically, are you... how do you react about the fact that the Government didn't see a heat wave coming? And now that you have health care workers who have to work in full PPE, like, the protective equipment, how do you expect the Government to help them to deal with this and how do you expect the Government to act so there is no further spreading of COVID-19 in CHSLDs because of this heath wave?

M. Nadeau-Dubois : You know, we've been talking for this for years. We've been talking about this problem of, you know, CHSLDs becoming like an oven during heat waves in the summertime, so there is no excuse for us collectively to not be prepared for that. We should have seen this coming. And now what we ask the government is not to rewrite the past, but to take all measures necessary in the next hours, in the next days, the next weeks, to protect elderly people and to protect workers, healthcare workers that are on the frontline of this pandemic and who are going to be as affected by this heatwave.

Mme Senay (Cathy) : And you said we were… well, we were not frustrated to see the Government building the airplane while flying the first wave, but your expectations are way higher for the second one.

M. Nadeau-Dubois : I mean, you know, it's just like being in a boxing match, you know, you have the right to be surprised by the first jab, but after that, you should be ready to defend yourself. You know, the virus took the governments around the world by surprise, but this excuse of being taken by surprise cannot be used a second time. All the experts are seeing a second wave is coming, we have to get ready, we have to be prepared, and we are asking the government of Québec to put forward a comprehensive plan and to explain with full transparency to the Québec people what are the steps that are being taken to prepare us for that second wave.

And there are a whole range of issues that have to be covered by that second wave plan, you know, testing for healthcare workers, the movement of personnel around institutions, the necessary amount of medical supplies, of medical protective equipment and the vaccines. All those issues have to be considered in that second wave plan.

You know, we will not rewrite the two months that are behind us, but we have to learn from the mistakes and get ready for the second wave, because it's coming.

Le Modérateur : Merci.

M. Nadeau-Dubois : Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 00)

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