(Quatorze heures dix minutes)
Le Modérateur
: Bonjour
à tous. Alors, bienvenue à ce point de presse quotidien du premier ministre François
Legault, qui est accompagné de la ministre de la Santé et des Services sociaux,
Mme Danielle McCann, et du directeur national de la santé publique, Dr
Horacio Arruda. Alors, M. le premier ministre, à vous la parole.
M. Legault : Oui. Merci.
Bonjour, tout le monde. Nouveau bilan, on a actuellement 15 nouveaux cas.
Donc, on est rendus à 50 cas de personnes qui ont été infectées au Québec.
Je veux vous dire, on est rendus à environ 3 000 personnes qui sont
sous investigation puis 3 000 personnes qui ont reçu un test négatif.
Première chose que je veux faire, encore aujourd'hui,
c'est de remercier tout le personnel du réseau de la santé, donc infirmières,
médecins, préposés, personnel de laboratoire, imagerie, radiologie, personnel
de soutien. Vous êtes tous nos anges gardiens.
C'est pour ça qu'hier j'ai rencontré les
représentants syndicaux des employés du secteur de la santé et les deux
fédérations de médecins. Donc, d'abord, je veux les remercier. J'ai vraiment
senti, de la part des représentants syndicaux puis les deux présidents de
fédération, là, qu'on est tous unis pour travailler ensemble à trouver des
solutions puis à relever cet immense défi qu'on a devant nous autres. J'ai
aussi demandé aux syndicats qu'est-ce que le gouvernement peut faire pour
améliorer les conditions de travail des employés, du personnel, donc, du réseau
de la santé. Et on a prévu d'avoir plusieurs rencontres, au cours des prochains
jours, pour voir comment on peut améliorer les conditions de travail des
employés du réseau de la santé.
Bon, les représentants syndicaux me disent
qu'il y a certains employés du réseau qui sont inquiets pour leur propre sécurité.
D'abord, je veux les rassurer en disant : Les deux présidents de
fédération de médecins m'ont assuré que la priorité de nos médecins, ça va être
de soigner notre personnel soignant. Je veux dire, c'est tout simplement
logique, là.
Vous savez, dans les hôpitaux, déjà, il y a
des centres de santé puis des équipes de prévention. Bien là, on va s'assurer,
autant avec les spécialistes que les omnipraticiens, qu'il y ait toutes les
ressources dans tous les hôpitaux pour donner des conseils, rassurer, répondre
aux questions du personnel soignant puis, dans le cas de certaines personnes
qui ont des problèmes ou des symptômes de problèmes de santé, qu'on puisse les
soigner rapidement. Je pense que c'est logique, là. Puis on devrait avoir... on
a l'accord de tout le monde de ce côté-là. Puis encore une fois, je veux
remercier les médecins d'avoir accepté, là, de prioriser le personnel soignant.
Je veux aussi remercier les gens qui sont
dans les services de garde. Il y a des hommes, des femmes, actuellement, qui
sont dans les services de garde qui sont ouverts seulement pour les services
essentiels, dont s'occuper des enfants du personnel soignant. Donc, je veux
vraiment les remercier.
Maintenant, j'ai une autre demande à faire
à l'ensemble de la population. Évidemment, les gens sortent moins, et on a
toujours des besoins pour du sang. Donc, on a besoin de garder notre niveau
d'approvisionnement du côté du sang. Donc, je demande un effort spécial. Il y
en a plusieurs qui m'appellent, qui m'écrivent puis qui me disent :
Qu'est-ce que je pourrais faire pour aider? Bien, allez donner du sang. Si vous
allez sur le site d'Héma-Québec, vous allez voir toutes les adresses, là, où
vous pouvez aller en toute sécurité donner du sang.
Une autre précision concernant les rassemblements.
Beaucoup de choses qui se disent au Canada, aux États-Unis. Ce qui est
important, là, comme message, là, c'est d'éviter tous les rassemblements qui ne
sont pas nécessaires. Qu'il y ait 50 personnes, ou qu'il y en ait 100, ou
peu importe, évitez tous les rassemblements qui ne sont pas nécessaires. Il
faut tout faire pour éviter la croissance de la contagion.
L'autre chose, les lieux de travail. Il y
a des personnes qui sont inquiètes. Ce qu'on leur dit, c'est : Tenez-vous
toujours à un ou deux mètres de vos collègues de travail. C'est important de le
faire. Puis tous ceux qui sont capables de faire du télétravail, faites-le. On
a donné l'exemple, là, le président du Conseil du trésor a écrit à tous les
employés des ministères : Tous ceux qui sont capables de faire du
télétravail, faites-le.
Je veux revenir aussi sur ceux qui
reviennent de voyage, ceux qui ont des symptômes, ceux qui doivent s'isoler
pour 14 jours. J'aurai une annonce, un peu plus tard aujourd'hui, pour
être certain que ceux qui n'auront pas le droit à l'assurance-emploi vont
pouvoir avoir une compensation financière. Donc, je ne veux pas qu'il n'y ait
personne qui aille travailler avec des symptômes parce qu'il a peur de manquer
d'argent.
L'autre chose qui est importante, les
transports collectifs. Actuellement, là, on le voit partout, entre autres, dans
le métro de Montréal, il y a beaucoup moins de monde, incluant aux heures de
pointe. Donc, il n'y a pas d'inquiétude à y avoir, et c'est important de les
laisser ouverts.
Bonne nouvelle, on a fait un appel hier à
tous ceux qui ont l'expertise dans le domaine de la santé, on a reçu 7 000 C.V.
Franchement, là, je suis fier d'être Québécois aujourd'hui, de voir... on a eu
7 000 personnes qui ont dit : Moi, je suis prêt à aider. Donc,
on est en train de travailler là-dessus. Très fier de ça.
Bon. Maintenant, le gouvernement fédéral. J'ai
encore parlé à M. Trudeau ce matin, et j'ai répété ma demande, puis je suis
très content, je suis satisfait de ce que M. Trudeau vient d'annoncer il y a
quelques minutes, c'est-à-dire qu'on va fermer les frontières, sauf pour les
citoyens américains. Donc, ça va permettre d'éviter qu'il y ait d'autres
personnes qui infectent d'autres personnes. Là, ce qui est important, il va
rester l'aéroport, seulement, de Montréal qui va être ouvert. On a, avec la
santé publique de Montréal, mis du personnel pour inciter tout le monde, que ce
soient des Canadiens ou des Américains, là, à se mettre en isolement pour 14 jours.
Donc, ça, on va continuer de le répéter à l'aéroport puis on le fait avec le
personnel de la santé publique.
Donc, je termine en disant aux Québécois :
Chaque geste compte, chaque geste compte pour tout faire pour éviter que notre
réseau de la santé soit débordé dans les prochaines semaines. Donc,
actuellement, les gestes qui sont posés, c'est clair que ça va nous permettre
de sauver des vies de Québécois et de Québécoises. Donc, moi, je suis convaincu
qu'ensemble on est capables de passer au travers. Merci.
Le Modérateur
: Merci.
Alors, chers collègues, en vous limitant à une question. En commençant par
Alain Laforest, TVA.
M. Laforest (Alain) : M. le premier
ministre, bonjour à vous. Actuellement, on entend qu'il manque de tests, dans
certains hôpitaux, et que votre délai pour obtenir les résultats, c'est 72 heures.
Donc, vous n'avez pas assez de tests et vous n'êtes pas en mesure d'avoir un
portrait exact de la situation. Est-ce que c'est vrai?
Mme McCann : Moi, je veux dire
tout de suite, on a assez de tests. Et là, dès demain, vont ouvrir sept autres
centres d'évaluation de ces tests. Ce seront les quatre CHU et trois autres
hôpitaux. Donc, vous allez voir un impact rapide sur le délai parce que, là, on
va passer de 1 600 analyses à plus de 6 000 analyses par
jour. Alors, on va remédier rapidement à la situation.
Le Modérateur
: Merci.
Marie-Michèle Sioui, Le Devoir.
Mme
Sioui (Marie-Michèle) : Bonjour. M. Arruda, je présume que vous
avez des discussions avec vos homologues canadiens. Est-ce qu'il y a vraiment
une différence d'évaluation entre la santé publique, les autorités de la santé
publique au Québec puis au Canada pour que les mesures soient différentes à ce
point là? Puis est-ce qu'il y a eu des contaminations au Québec qui étaient
dues à des contacts avec des Américains qui transitaient par ici?
M. Arruda (Horacio)
:
Premièrement, il faut comprendre qu'on regarde chacun notre épidémiologie
personnelle. On essaie d'être le maximum harmonisés les uns avec les autres.
Les décisions de santé publique sont habituellement assez similaires. Là, quand
on rentre dans des enjeux de voyageurs, etc., il y a des considérations de
santé, mais il y en a d'autres qui rentrent en ligne de compte.
Bon, moi, personnellement, je fais
l'analyse que je fais et je demande à mes autorités d'agir sur les décisions
qu'ils peuvent prendre. Vous avez vu la position que notre premier ministre a
instrumentée. C'est clair qu'on pensait... en tout cas, moi, j'ai dit : Il
faut absolument que les gens qui arrivent de l'extérieur aient de
l'information. C'est pour ça que la démarche en sol québécois, là, quand les
gens traversent, est mise en place actuellement pour augmenter ça. Là, il y a
des décisions qu'on vient d'apprendre en même temps que vous, il y a quelques
minutes. Ça va avoir un certain impact.
Mais, là, par rapport à la question :
Est-ce qu'on a eu des gens qui ont été aux États-Unis qui nous ont rapporté de
la maladie?, à ma connaissance, il y en a, mais pas... Ce n'est pas la majorité.
Je pense qu'il y en a eu un. Il faut faire attention. Des fois, les gens aussi
vont venir de l'extérieur, vont transiter par les États-Unis parce que les vols
sont moins chers qu'un vol direct ou ce n'est pas possible par le Canada.
Mais je pense qu'il y a un pas, ici,
important, à mon sens, dans le sens où, aussi, je pense... C'est que, quand on
est malade, un, au point de vue international, là, si je comprends bien, si
j'interprète bien les propos que j'ai entendus comme ça, à la télévision,
rapidement, si les gens ne sont pas des Canadiens qui reviennent au pays, si ce
sont des gens qui viennent en visite de l'international, sauf les États-Unis,
ils ne pourront pas rentrer. Et je pense aussi que les Américains qui ont des
symptômes ne devraient pas venir voyager ici.
Puis ce n'est pas le temps non plus de
faire des voyages de loisir de façon intensive, dans un contexte où on sait
qu'on pourrait avoir la maladie après les éléments... On va s'assurer,
j'imagine, qu'aux douanes terrestres entre les États-Unis puis le Canada, les
gens vont avoir l'information de façon significative.
Le Modérateur
: On
poursuit avec Gabriel Béland, LaPresse.
M. Béland (Gabriel) : Oui. Bonjour.
Une question pour M. le premier ministre. Il y a une interdiction de visite
dans les centres pour aînés, CHSLD. Il y a des aidants naturels qui nous disent
qu'ils se sentent un peu pris de cours par ça, qui aimeraient venir aider leurs
parents, leurs soeurs, leurs frères. Est-ce qu'une exception pourrait être
prévue pour ces gens-là?
M. Legault : Oui. C'est du cas
par cas. Quelqu'un qui fait du travail de bénévole ou d'aidant naturel, bien,
oui, effectivement, on a besoin d'aide. Mais il faut prendre des mesures puis
il faut, bon, connaître un peu ça. Donc, on fait des exceptions. Même chose
avec les personnes qui sont en fin de vie, je veux dire, je ne priverai pas un
enfant d'aller voir pour la dernière fois un de ses parents qui est en fin de
vie, là. Donc, il y a une question de jugement. Mais, bon, est-ce que c'est un
aidant naturel? Est-ce que c'est un bénévole? Ça fait partie, là, de la marge
de manoeuvre qu'on laisse dans le réseau.
Le Modérateur
: Merci.
Charles Lecavalier, Journal de Québec.
M. Lecavalier (Charles) :
Oui. Une question à M. Arruda. On voit, là, à chaque jour, là, l'assemblage des
courbes de progression dans chacun des pays. La majorité des pays européens
suivent tous la même courbe. Ça semble être la même chose pour les États-Unis.
Il y a seulement, je pense, la Corée du Sud et Hong Kong qui ont réussi à avoir
une courbe qui est vraiment différente. Il semble que, là-bas, il y a vraiment
des tests de masse, des milliers et des milliers de tests par jour, des
résultats rapides, entre autres par texto, là, les gens reçoivent les résultats
par texto. Est-ce que vous êtes en train de mettre ça en place au Québec?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, justement, ce qu'exprimait ma ministre de la Santé, en lien avec ça,
c'est que, premièrement, il faut avoir une capacité de le faire. Moi, je ne
veux pas dévier les tests. Il faut absolument que les gens qui reviennent de
l'extérieur qui ont des symptômes soient la priorité, hein, parce
qu'actuellement notre épidémiologie n'est pas une transmission locale.
Mais c'est clair qu'on va se mettre à
tester plus de monde, on va se mettre à tester des gens à l'hôpital, dans les
soins respiratoires, quand la capacité va être là. Mais ce qui est clair
actuellement, c'est que, compte tenu des chiffres qu'on a... Puis on a quand
même augmenté beaucoup, là. Avant, on était à une quarantaine de tests par
jour; là, on arrive... on augmente de façon significative.
Puis avec, si vous permettez, les sept
hôpitaux, un des enjeux aussi, c'est qu'il faut transporter l'échantillon vers
le LSPQ, s'il y a de... alors que là, maintenant, on va être beaucoup plus
proche comme tel. Parce qu'il fallait s'assurer d'une qualité de tests parce
que, sinon, là, si on avait des faux négatifs ou faux positifs, là... Ça fait
que je peux vous dire que la courbe d'accentuation de tests va nous permettre
d'élargir les critères de dépistage chez les gens symptomatiques.
Le Modérateur
: Merci.
Patrice Bergeron, LaPresse canadienne.
M. Bergeron (Patrice) :
Bonjour, M. Arruda. La médecin en chef du Canada a dit qu'on pourra toujours
ralentir la progression, mais que la fenêtre est en train de se fermer. Est-ce
que la fenêtre est encore ouverte ou ce n'est déjà plus possible?
M. Arruda (Horacio)
:
Vous comprendrez qu'on a pris des mesures depuis un petit bout, là, hein? La
fenêtre, je ne sais pas si... Moi, je pense que la fenêtre est en train de se
fermer, je suis d'accord, là. Bien, nous, on est déjà en action, là, en termes
de rassemblements, là, les décisions qui ont été prises, puis etc., là. On n'a
pas encore — si vous permettez, je vais donner des
exemples — fermé toute la vie sociétale, mais on l'a réduite de façon
importante.
Et je tiens à remercier tous ceux qui
comprennent le sens de notre intervention puis qui sont même allés, des fois,
au-devant, qui ont diminué les heures de supermarchés, etc. Parce que, de toute
façon, si la clientèle n'est pas au rendez-vous... Les gens ont compris le
message. Le message, ça demeure un message de : il faut fonctionner comme
société, mais ce qui est évitable, on l'évite. Si ce n'est pas essentiel, on ne
le fait pas. Si on est âgé, on ne le fait pas. Si on est malade, on ne va pas
contaminer les autres. Les gens commencent à comprendre ça. Puis, quand ils
vont appliquer ça, là, ça ne les empêchera pas d'aller prendre une marche
dehors, là, mais ils n'iront pas visiter... Puis les gens vont appliquer
l'étiquette respiratoire, puis, si vous voyez quelqu'un qui ne l'appliquera
pas, je pense qu'il va se faire regarder un petit peu différemment.
Donc, moi, je pense que nous, on est dans
la fenêtre, on est avant que la fenêtre se ferme. Notre battant était pas mal
ouvert, O.K.? Là, il est en train de se refermer. Parce qu'à chaque moment
qu'on attend trop, bien, il y a de la transmission inconnue... qui ne se fait
pas, puis c'est là que ça fait de l'exponentiel. On a déjà, je suis convaincu,
diminué... Parce qu'il y a de la transmission ici, là. Il va y en avoir, là. Il
y a des gens qui n'auront pas voyagé, qui vont l'avoir attrapé de quelqu'un
parce qu'il va y avoir eu deux personnes asymptomatiques entre, puis ils ne
s'en sont pas rendu compte, là. Il y en a probablement, mais pas de façon significative.
Mais ça va s'accélérer.
Puis là, nous autres, là, on est
intervenu. Le Québécois de la semaine dernière, sa vie n'est pas la même que
cette semaine. Donc, nous, la porte était encore ouverte. Est-ce qu'elle était
comme ça ou comme ça? Ça, je ne peux pas vous le dire. Mais elle n'était pas
comme ça. Ceux qui ont attendu, ça va être comme ça.
Le Modérateur
: Olivier
Bossé, Le Soleil.
M. Bossé (Olivier) : Vous
avez sûrement vu que le New Jersey décrète un couvre-feu de 20 heures à
5 heures. Un, à quoi ça sert? Est-ce que ça peut être utile,
M. Arruda? Et, deux, M. Legault, est-ce que vous considérez ça?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, des couvre-feux, c'est : on rentre à la maison, hein, je veux
dire... Puis, habituellement, les couvre-feux ont toujours été
faits — puis je n'ai pas connu ça, la guerre, puis, etc.,
là — pour que, justement, l'ordre social s'installe puis qu'il n'y
ait pas des éléments...
C'est sûr que, si tout le monde sort
beaucoup dans la journée puis qu'il y a un couvre-feu de soir, bien, je veux
dire, la contamination va avoir été faite de jour. Moi, je pense que c'est
mieux, la distanciation sociale, le télétravail et éviter les affaires essentielles,
parce que ça, ça dure 24 heures sur 24. Ça fait que c'est dans cette
perspective-là.
Habituellement, les couvre-feux — moi,
à ma connaissance — c'est plus utilisé dans des situations de guerre
ou de risque d'émeutes ou des choses de cette nature-là, quand la sécurité du
public est, là... Nous, on parle de mesures de distanciation, de «containment»,
d'isolement volontaire, ou etc., pas nécessairement de couvre-feu. Mais ils ont
peut-être leurs raisons de le faire, je ne suis pas en mesure de le dire. Mais
on ne parle pas de ça en santé publique, habituellement, chez nous.
Le Modérateur
: Je
crois qu'il y avait une question pour M. Legault, mais ça répond...
M. Legault : Non. Bien,
écoutez, effectivement, ce qui est important, c'est que les personnes ne soient
pas en contact trop près avec d'autres personnes. Donc, qu'ils rentrent à
19 heures ou à 22 heures le soir, là, je ne pense pas que c'est
quelque chose de prioritaire.
Le Modérateur
: Merci.
Hugo Lavalllée, Radio-Canada.
M. Lavallée (Hugo) : Oui. Bonjour.
Une question pour Mme McCann, s'il vous plaît, concernant les ratés de la
ligne info-coronavirus. La semaine dernière, vous incitiez les gens à délaisser
le 8-1-1 pour appeler à la ligne 1 877. Vous avez promis des
ressources additionnelles aussi et qu'on verrait les effets de ça dès le début
de cette semaine. On a quand même reçu des très, très nombreux témoignages, au
cours des dernières heures, de gens qui nous parlent d'heures d'attente
interminables à la ligne Info-Coronavirus pour se faire dire par la suite :
Bien, vous devriez peut-être appeler le 8-1-1. Alors comment se fait-il qu'il y
ait cette confusion?, d'une part. Est-ce que les ressources promises sont
arrivées? Quand vont-elles arriver? Et, dans la mesure où, en ce moment, la situation
semble sous contrôle, dans les hôpitaux, pourquoi est-ce que la priorité ne
devient-elle pas de régler le problème à info-coronavirus?
Mme McCann : C'est la priorité.
Et le 877, là, on va se rendre à 250 préposés aux bénéficiaires... enfin,
préposés, excusez-moi, à la téléphonie. Ça va doubler l'effectif qu'on a actuellement.
Et je réitère que, dans le contexte actuel, ce que je demanderais à la
population, c'est, pour ce numéro-là aussi, que ce soient les gens qui sont
symptomatiques, qui reviennent d'un voyage ou qui ont eu contact avec quelqu'un
qui revient de voyage et qui est symptomatique, qu'ils aient la priorité
d'appeler là. Et on va faire un triage, c'est déjà prévu, et on va référer à Info-Santé.
Ce que je veux dire pour Info-Santé,
aussi, c'est que je vous avais parlé d'ajout d'infirmières, hein, pour pouvoir
répondre, parce que là, effectivement, on n'a pas suffisamment d'effectifs.
Donc, ce que je veux vous dire aujourd'hui : Il y a 55 infirmières
qui sont formées actuellement; ça prend trois jours pour les former, parce
qu'il y a beaucoup de choses; jeudi, il va y avoir un impact; et qu'on va
pouvoir répondre beaucoup plus rapidement, à la ligne Info-Santé.
Il faut dire qu'au niveau des appels on a quadruplé
en une journée, il n'y a pas longtemps, le nombre d'appels. Alors, on est
toujours en train de s'ajuster. Mais moi, ce que je demande à la population, c'est
que, si vous avez besoin d'information sur le coronavirus, allez sur le site
quebec.ca, allez voir sur le site. Mais, si vous avez des symptômes, comme j'ai
dit tout à l'heure, vous revenez de voyage, vous avez un contact, appelez,
continuez d'appeler 877, on va continuer d'améliorer le service.
Le Modérateur
: Louis
Lacroix, Cogeco.
M. Lacroix (Louis) : Bonjour.
M. Arruda, question pratico-pratique. On a eu des appels de gens qui nous
disent que, bon, évidemment, ils ont des ados à gérer et que les adolescents
ont tendance à vouloir se regrouper dans des sous-sols, par exemple, puis faire
des partys entre eux autres, puis se regrouper de façon amicale. Est-ce que c'est
décommandé à votre avis?
M. Arruda (Horacio)
:
Bien, écoutez, c'est encore les mêmes principes. C'est sûr, si c'est des
personnes qui n'ont pas voyagé nulle part et puis qu'ils essaient... en tout
cas, bon, il y a des échanges de produits biologiques qui peuvent se faire
aussi, des fois, si vous me permettez l'expression. C'est peut-être le temps de
reporter nos échanges de produits biologiques à un autre moment donné, je peux
vous dire ça. Essayez de ne pas avoir une concentration de 60 élèves,
60 jeunes dans la même salle. Essayez d'être un peu plus distants les uns
des autres, de se passer la bière... Je ne sais pas si vous comprenez. Je ne
sais pas de quel âge on parle, là, mais, donc, c'est les mêmes principes.
C'est sûr que, si vous vous mettez... vous
voulez faire envahir votre maison d'une gang de jeunes, à 75 personnes
dans la maison, là, là, vous vous retrouvez dans... C'est ça qu'il faut se
dire. On ne veut pas empêcher les gens de vivre, hein? Moi, en tout cas, si
j'avais quelqu'un qui reviendrait de voyage, puis qui est un ado, puis qui est
encore dans sa période de 14 ans, là... de 14 jours — excusez-moi,
pas de 14 ans, de 14 jours — bien, je pense que je n'irais
pas à un party parce que, s'il se passe quelque chose, je vais me faire accuser
d'avoir été celui qui amené la maladie. Il y a ça aussi, quelque part, hein? Parce
que les gens vont vouloir savoir où c'est que je l'ai attrapé, puis etc.
Ça fait que, comme je vous dis, là, des
milliers d'exemples, il peut y en avoir. On va d'ailleurs, dans notre site Web,
ajouter certains éléments qu'on ne discute pas ici parce que c'est de
l'opérationnel, etc. Mais c'est toujours le même principe : J'ai-tu
voyagé? Pour le moment, c'est : J'ai-tu voyagé? Mais, dans quelque temps,
ça ne sera peut-être plus : J'ai voyagé, c'est : J'ai-tu des
symptômes? Parce que ça va se transmettre dans la communauté. Mais actuellement
c'est : J'ai-tu voyagé ou j'ai-tu été en contact avec quelqu'un qui
revient de voyage comme tel? Si je commence à développer des symptômes, moi, je
reste chez nous.
Puis, pratique de l'étiquette
respiratoire, bien, peut-être qu'il faudrait mettre du savon puis du Purell à
côté de la bière, pour vos adolescents, mais, encore là, certaine distance,
puis je ne recommande pas ce que j'appellerais l'échange des produits
biologiques actuellement.
Le Modérateur
: Il
reste plusieurs questions, donc on va, nous aussi, limiter nos échanges. Donc, de
façon très brève, Tommy Chouinard, La Presse.
M. Chouinard (Tommy) :
...ministre, vous avez parlé de sang. Et je veux parler d'approvisionnement
général dans des équipements de soins de santé. Y a-t-il une situation critique
en approvisionnement de sang? Y a-t-il assez d'écouvillons pour faire les
prélèvements? Et combien on a de lits de soins intensifs disponibles, à l'heure
actuelle? Et quels doivent être les seuils requis en conséquence?
Mme McCann : Au niveau de
l'approvisionnement, les écouvillons dont vous parlez, on en a assez. On est
capables, là, de faire l'ensemble des tests. On est en train de délester la
plupart des activités électives, sinon toutes les activités électives,
notamment les chirurgies électives. Parce qu'on sait, quand on opère, là, on en
prend, des masques, hein, et on va en avoir besoin, là, dans les situations du
coronavirus.
Alors, dans l'ensemble du Québec, la
directive est claire. Dès aujourd'hui, on veut que tous les hôpitaux délestent
les chirurgies électives. Alors, ça, ça va libérer des lits puis ça va libérer
aussi des lits de soins intensifs. Et on a fait effectivement l'évaluation au
niveau des lits de soins intensifs, et nous aurons ce qu'il faut avec
l'évaluation qu'on a de la progression.
Écoutez, je ne sais pas si j'ai la donnée
avec moi, je ne crois pas, mais... Je ne veux pas vous donner un chiffre
inexact, là, mais on a ce qu'il faut, et je vous reviendrai dans la prochaine
conférence de presse, demain, si vous le souhaitez, je vous arriverai avec le
chiffre exact parce que je ne veux pas faire une erreur.
Le Modérateur
:
Parfait. Michelle Lamarche, TVA.
M. Legault : Pour le sang, bien,
ce que j'ai compris, là, pour le sang, il n'y a pas de problème actuellement.
C'est vraiment de la prévention. Donc, on anticipe peut-être que les gens,
étant donné qu'ils sortent moins, pourraient donner moins de sang.
Une voix
: ...
M. Legault : Héma-Québec. Il y
a toutes les adresses.
Mme Lamarche (Michelle) :
J'aimerais vous entendre sur les tests. Quelqu'un me disait, ça fait cinq jours,
maintenant, qu'il attend le résultat de son test. Est-ce qu'on s'attend, avec
tout ça, à ce que le nombre de cas augmente de façon considérable, au cours des
prochains jours, quand les tests arriveront, quand les résultats seront connus?
M. Arruda (Horacio)
:
Il y a deux facteurs qui vont arriver, là. On va peut-être avoir plus de
personnes positives dans le temps, donc on va avoir probablement plus de tests
positifs.
Actuellement, il y a certains petits
enjeux, quand on parle de durée comme sept, cinq jours, qui sont associés aux
transports, O.K., le temps que ça quitte tel hôpital pour se rendre au
laboratoire de santé publique, que ça arrive à la bonne heure pour la batch qui
devrait être faite ces temps-ci. Sinon, si elle arrive après que la batch soit
partie, il faut attendre encore du temps. Mais, cinq jours, c'est vrai que
c'est long, là. Je vais vérifier le détail.
Ce qu'on vise, là, c'est véritablement une
réponse rapide. Le test, à ma connaissance, prend à peu près deux heures à
faire. C'est tout ce qui se passe entre, là, qui peut faire que c'est long, puis
etc. Puis il est possible aussi, à cause du «load», puis là je ne veux pas trop
m'avancer, que les tests qui sont... à qui on répond tout de suite, c'est les
positifs, comprenez-vous, en priorité, puis les négatifs. C'est peut-être pour
ça que ça attend. C'est comme un peu, là, on s'occupe... mais tout ça va s'améliorer.
Vous savez, là, je l'ai dit, hein, au jour
le jour, on entend des affaires, au jour le jour, on réévalue puis on réajuste.
Ça fait que c'est noté. Puis je pense que ça fait un petit bout, là — puis
c'est en train de se faire — qu'on a dit qu'on allait se donner une
capacité, puis cette nouvelle capacité là, on va l'utiliser au mieux pour qu'on
fasse les choses aux bonnes places.
Je demeure... je suspecte, puis là je n'ai
pas été vérifier parce que votre question m'est posée là puis je n'ai pas le
laboratoire, c'est clair, moi, on m'a dit, j'ai parlé à des gens qui s'occupent
du laboratoire : Quand un test est positif, avant même que le résultat
soit sorti, il y a un médecin là-bas qui appelle le clinicien pour prendre en
charge le patient. Donc, si la personne a attendu au cinquième jour, je ne peux
pas dire qu'il est négatif, là, il y a plus de probabilités que ce soit associé
à quelqu'un qui est négatif que quelqu'un qui est positif.
Le Modérateur
: Alors,
question courte...
M. Legault : Je voudrais
ajouter. Mme Lamarche, quand vous regardez les chiffres, là, on a eu 3 000 tests
pour lesquels on a eu des résultats. Il y a 50 personnes d'infectées. Il y
a un autre 3 000 tests où on n'a pas encore les réponses. Donc, oui,
moi, je m'attends à ce que, dans les prochains jours, il y ait une
augmentation.
Le Modérateur
: Question
courte, réponse courte. Mylène Crête, Le Devoir.
Mme Crête (Mylène) :
Juste pour être certaine que j'ai compris, puis après ça je vais poser ma
question, mais il n'y a pas eu de transmission communautaire au Québec encore,
là?
M. Arruda (Horacio)
:
Écoutez, là, actuellement, il y a des enquêtes, là, je vais juste vous dire une
chose, là, il y a des enquêtes qui sont en cours. Il y a eu, entre les chiffres
qu'on avait hier après-midi, à 3 heures, puis hier soir, puis ce matin,
tantôt, là... Parce que les chiffres, là, sur le site Web, ils sont mis à jour
à 3 heures. C'est sûr que, quand on a des chiffres de la veille pour le
rapport de 11 heures du matin, c'est des chiffres de l'avant-veille. Bien,
pendant toute la journée, il y a des enquêtes qui se poursuivent. Je pense
qu'on va retrouver, et c'est normal, probablement des gens qui n'ont pas
voyagé, mais qui ont pu faire la maladie. Et c'est là qu'on va faire des
enquêtes.
Quand je vous parlais d'une enquête,
d'enquêteurs, là, c'est qu'on va vérifier, cette personne-là, qu'est-ce qu'elle
a fait, où elle est allée, puis etc., puis on va mettre des gens, les contacts
comme tels... Quand on va parler de transmission, je vais vous répéter ce que
j'ai dit hier, transmission communautaire soutenue, c'est normal, on s'attend à
ce qu'il y ait une première génération de gens qu'on n'a pas détectés qui vont
avoir été attrapés... C'est quand on va avoir trois générations. C'est un
contact... un cas donne la maladie à un contact, qui donne la maladie à un
autre contact — là, on est à deux — qui donne la maladie à
un autre contact. Là, on est à trois. Puis ça pourrait arriver, par exemple,
dans une région et non pas dans une autre, et c'est là qu'on va parler de
transmission communautaire soutenue. Ça va-tu être dans des régions puis pas
ailleurs? Ça va-tu être dans la région de Montréal puis pas dans la région de
Québec? C'est possible. Ça va dépendre de la dynamique.
Donc, en même temps qu'on fait des mesures
de distanciation pour que ça diminue, en même temps, on va faire des enquêtes
intensives. Puis vous allez avoir des fois des gens qui vont recevoir des
lettres pour dire : On... ou qu'on va appeler au téléphone parce qu'on est
en train d'enquêter justement dans ces situations-là.
Mme Crête (Mylène) :
Là, on n'en est pas là, là, si je comprends bien?
M. Arruda (Horacio)
:
Là, actuellement, on n'en est pas là. Mais, comme je vous le dis, là, peut-être
qu'actuellement il y a une direction de santé publique qui vient d'avoir un
cas, puis ce cas-là, on se rend compte qu'il n'est pas allé en voyage, puis
qu'on va faire une intervention.
Le Modérateur
: Mathieu
Dion, Radio-Canada.
M. Dion (Mathieu) : Bonjour,
M. Legault. Vous vous êtes dit satisfait de l'annonce de M. Trudeau
aujourd'hui. Quelle est la pertinence d'avoir une exception pour les
Américains?
M. Legault : Bien, plusieurs
choses. D'abord, c'est important, puis je le dis depuis le début, il faut que
les marchandises circulent entre le Canada et les États-Unis. On peut parler de
recherches, aussi, de familles qui sont très près l'une de l'autre. Et, à
partir du moment où on se limite aux États-Unis, mais qu'on dit 14 jours
d'isolement suggérés aux Américains qui rentrent ici, moi, je pense que, là, on
a pris des bonnes précautions. Puis d'avoir éliminé tous les autres pays que
les États-Unis, ça, je pense que c'est un geste important qui va dans la bonne
direction.
Le Modérateur
: Vous
avez une question par courriel de Geneviève Lajoie, qui aimerait savoir ce
qu'il faut faire avec les chantiers dans les hôpitaux, comme c'est le cas par
exemple au mégacentre hospitalier, là, qui est en construction à Québec.
Mme McCann : Écoutez, ça
continue, hein, ce chantier-là. D'ailleurs, M. le premier ministre parle de
relancer, hein, l'économie avec le secteur public. Même, on a d'autres
chantiers, là, qu'on va vouloir mettre de l'avant, on a besoin davantage de
lits d'hospitalisation. Alors on va travailler dans ce sens-là. On est en train
de planifier d'ailleurs, même, d'autres ajouts dans notre réseau parce qu'on en
a besoin. Donc, ça va continuer.
Le Modérateur
: Parfait.
Et avant de... Oui.
M. Legault : Juste pour
ajouter. On va faire une annonce économique tantôt, là, puis on va vous
expliquer qu'il y a trois grands groupes de mesures. Mais, une des mesures,
c'est d'accélérer les infrastructures qui doivent être construites. Puis, bien,
il y a trois grands ministères qui ont des infrastructures : Santé,
Éducation, Transport. Puis, on va commencer par Santé, évidemment, parce qu'on
fait d'une pierre deux coups.
Le Modérateur
: Avant
de passer à l'anglais, dernière question de Robert Dutrisac, Le Devoir.
M. Dutrisac (Robert) : Non,
elle a déjà été posée, ma question.
Le Modérateur
: Bon,
bien, parfait. Alors, on va pouvoir passer à l'anglais, comme ça, en commençant
avec Phil Authier, The Gazette.
Une voix
: Good
afternoon.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Le Modérateur
: M.
Authier.
Le Modérateur
:
Good afternoon. They are laughing. They are laughing. Just to follow up on
Louis's question about, you know, teenagers having parties in basements. I also
have another sort of delicate question. We know that Italy has banned funerals
and weddings. What is Québec's position on that? Are people still aloud to have
funerals and weddings?
M. Arruda (Horacio)
:
It's clear that we cannot avoid funerals, because the family want to get things...
But it's clear and it's known that funeral is a good way to transmit infections
because people are... and everything. So there's going to be orientations that are
going to be published later today about this. There's going to be some
restrictions to the... We will suggest that if you don't... First of all, if
you are sick, you don't go to funerals. Very important. O.K.? And, if it's
possible to you to express you're caring for the family, do it by Internet or
by phone and everything. And we will respect also the same issues related to
people getting together in a place, you know. I think it will be a bad
situation to have 150 persons crowded in a funeral home, you know. And so, it's
going to be the same thing for weddings and it's going to be the same thing
also for receptions associated with those things.
Le Modérateur
:
Cathy Senay, CBC.
M. Legault :
...maybe just to add. We discussed this morning this situation about funeral
services and what we agreed to together is that... I can understand that the
family wants to meet with other people of the family. But what Dr. Arruda is
saying is that you need to reduce the number of guests.
Le Modérateur
:
Cathy Senay, CBC.
Mme Senay (Cathy) : Mr. Arruda, about testing, the
World Health Organization is saying : Test, test, test. And
Ottawa Public Health is thinking that there are thousands of cases of COVID-19
in the community. So, what's the strategy here in Québec as of now?
M. Arruda (Horacio)
:
It's going to be test, test, test, as soon as we will not impeding our capacity
to test the ones coming from travelling. Because that's the risk. O.K.? But,
very soon, with those hospitals, we're going to test, test, test, and we will
stratify the persons to be tested. We don't want to test everybody which is
asymptomatic because that will... going to be losing one test, you know? So, we
will do that, test, test, test.
And what is interesting is
that we are at the beginning, comparing to other places, you know? In fact, the
transmission here is still at its beginning. I'm not telling you that there is
no transmission, because we were with four cases, now we are more than 50. But
we will soon be testing, testing and testing. When... Yes, that's it.
Le Modérateur
:OK. Last question
in English. Raquel Fletcher, Global.
Mme Fletcher (Raquel) : Yes. Mr. Legault, your reaction to Trudeau's announcement just
before this press. I'm just hoping you can elaborate in English, you say that
you're satisfied overall.
M. Legault : Yes. Mr. Trudeau just announced that we will not accept people
that are non-Canadian, except for U.S., so I think it's a big move, I'm happy
about it. It becomes important that the Americans coming to Canada, that we ask
them to be isolated for 14 days. We already have some people of public
health at the airport of Dorval to do so, to ask them
to do so. So, I'm happy about those measures.
M.
Gagnon (Marc-André) : J'avais une dernière question, par courriel,
venant de Caroline Plante, de LaPresse canadienne,
pour M. le premier ministre : Qu'en est-il des travaux à l'Assemblée
nationale?
M. Legault : Oui. On est en
discussion avec les trois partis de l'opposition. Moi, je veux les remercier
pour leur collaboration. On n'a pas encore conclu, mais ce qu'on souhaite, là,
c'est adopter les crédits budgétaires nécessaires, là, disons, d'ici l'été,
rapidement, et ensuite de fermer l'Assemblée nationale. Mais on est en
discussion, là, puis, quand on aura conclu, on va vous faire connaître la
conclusion.
Le Modérateur
: Madame,
messieurs, merci beaucoup. À plus tard.
(Fin à 14 h 45)