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Conférence de presse de M. Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, et M. Mathieu Lacombe, ministre de la Famille

Situation au Québec quant à la COVID-19

Version finale

Sunday, March 15, 2020, 15 h 15

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

(Quinze heures dix-sept minutes)

M. Lacombe : Merci beaucoup. Bonjour à tous. Donc, comme vous le savez, on est ici pour faire le point sur les services de garde d'urgence qui seront offerts, à compter du 16 mars, aux parents qui sont actuellement des travailleurs du réseau de la santé et des autres services essentiels.

Dès lundi, donc, ces services de garde d'urgence en milieu scolaire, en installation, donc on parle des CPE, garderies et garderies en milieu familial, seront 17927opérationnels pour accueillir les enfants de ces travailleurs. Cette mesure sera effective pendant la période de fermeture des établissements scolaires et des services de garde.

Je tiens à rappeler que les parents concernés n'auront rien à débourser pour l'utilisation de ce service puisque les coûts de cette opération-là seront entièrement assumés par le gouvernement du Québec. On est très conscients que cette situation, la situation actuelle, représente un casse-tête qui est important pour toutes les familles du Québec qui sont touchées, mais, comme on l'a déjà dit, c'est une situation exceptionnelle qui nécessite qu'on pose des gestes qui sont exceptionnels.

Pour ce qui est des services de garde éducatifs à l'enfance, d'abord, les 0-5 ans, on a à travailler étroitement avec le réseau pour trouver des solutions afin de soutenir les travailleurs de la santé et des services sociaux ainsi que ceux des services essentiels. Comme le premier ministre l'a dit, vous êtes nos anges gardiens, on a besoin de vous, et c'était très important pour notre gouvernement de mettre en place des mesures facilitantes pour que vous puissiez poursuivre votre travail qui est essentiel dans les circonstances.

Ainsi, comme on l'a mentionné vendredi dernier, le réseau des services de garde sera fermé entièrement pour l'ensemble de la population, mais restera ouvert uniquement pour les parents qui oeuvrent dans les secteurs de la santé et des services essentiels. Plus précisément, le personnel qui est visé par cette mesure est le suivant : celui qui est à l'emploi d'un établissement de la santé ou des services sociaux ou qui y exerce sa profession, les policiers, les pompiers, les ambulanciers, les employés d'urgence Québec, les agents des services correctionnels ou les constables spéciaux et le personnel aussi, il faut le souligner, qui est appelé à assurer le service de garde d'urgence en question. Cette mesure sera effective du lundi 16 au vendredi 27 mars 2020.

Pour les parents travailleurs dont les enfants ne fréquentent pas actuellement un service de garde éducatif reconnu, ils vont aussi pouvoir bénéficier de ce service de garde d'urgence. Ils pourront donc se présenter dans un CPE ou à la garderie qui est à proximité de leur domicile ou de leur lieu de travail. Ils seront alors pris en charge pour pouvoir obtenir une place pour leur enfant. Ils pourront aussi contacter le ministère de la Famille qui a mis des moyens en place pour les accompagner dans cette démarche. Les employeurs auront aussi les informations nécessaires pour bien accompagner les employés dans toute cette démarche. Aucune exception ne sera permise pour les enfants dont les parents ne travaillent pas dans le réseau de la santé ou dont les parents n'effectuent pas un travail essentiel, celui que j'ai mentionné.

Avant de conclure, j'aimerais donc faire le rappel de quelques points qui sont importants. D'abord, pour les services de garde éducatifs, les parents doivent se présenter dans leur service de garde actuel, tout simplement, les parents qui effectuent, donc, la liste des professions, des emplois que je vous ai mentionnés. Toutes les informations seront disponibles sur le site quebec.ca et seront transmises aux parents concernés via leur employeur. Il y aura également de l'information qui sera donnée par le ministère de la Famille au besoin. Les parents qui vont utiliser les services n'auront rien à débourser, même chose pour les parents qui n'auront pas le service pendant les deux prochaines semaines, toujours rien à débourser de leur part. C'est le gouvernement qui va payer la contribution parentale et les subventions nécessaires.

Pour ce qui est d'un parent dont l'enfant fréquente un service de garde non subventionné, il n'y aura pas non plus, je le souligne, de frais de garde qui seront facturés aux parents. Donc, pour les parents qui payaient 40 $, 45 $ ou 50 $ par jour dans une garderie non subventionnée, vous n'aurez pas à payer ces frais-là. C'est le gouvernement qui dédommagera, par la suite, les garderies.

Je tiens aussi à faire appel à la solidarité des Québécois, des voisins, des amis ou des jeunes en congé. Le premier ministre l'a dit, ils peuvent très bien venir garder les enfants à la maison, comme ça s'est toujours fait au Québec. Les parents peuvent, bien évidemment, aller reconduire leurs enfants aussi pour se faire garder chez un proche, chez un ami, comme ça s'est également toujours fait.

Ce qu'on demande principalement aux citoyens, c'est de ne pas recréer le modèle de service de garde en milieu familial qu'on vient de fermer, c'est-à-dire accueillir plusieurs enfants de plusieurs familles différentes, un nombre important d'enfants, ce qui, évidemment, serait contre-productif et ce qui irait à l'encontre de ce qu'on vient d'annoncer. Ce qu'on souhaite, c'est mettre en place des mesures préventives, comme on l'a fait, pour ne pas propager le virus. Donc, tout le monde doit faire sa part.

En terminant, je veux remercier, bien sûr, les parents pour leur collaboration et leur sens des responsabilités. On est conscients, moi le premier, avec deux jeunes enfants, que ce qu'on vous demande, c'est important. Mais justement, si on fait tous notre part, eh bien, on atteindra le but qu'on s'est fixé. Je veux assurément dire un mot à nos éducatrices en service de garde à l'enfance, qui se posent des questions actuellement. Votre travail, il est tout aussi essentiel. On a besoin de vous et on respecte, évidemment, beaucoup votre travail, et on est bien contents que vous répondiez présents et présentes. On sait que vous avez à coeur le bien-être de nos tout-petits et c'est la meilleure façon de le souligner.

Comme vous le constatez, notre gouvernement est en action pour appuyer les parents qui travaillent, pour continuer à offrir des services essentiels à la population québécoise. Donc, c'est important de les soutenir en leur offrant des mesures pour faciliter leur conciliation famille-travail. C'est ce qu'on fait aujourd'hui. Donc, voilà, sans plus tarder, je vais céder la parole à mon collègue Jean-François Roberge, ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, qui pourra vous expliquer les mesures mises en place dans les services de garde scolaires.

M. Roberge : Merci, Mathieu, cher ami, cher collègue. C'est spécial de voir la qualité du travail qu'on peut faire en équipe, vraiment : famille, santé, éducation. Ça s'inscrit dans la continuité de ce que le gouvernement fait au complet depuis maintenant plusieurs jours. On a un premier ministre qui prend des décisions courageuses, mais essentielles pour le bien de la population, en gardant toujours en tête la priorité numéro un : la santé.

 Et parce qu'on a cette priorité en tête, la santé, bien, il faut qu'on réussisse à permettre aux gens qui travaillent dans le réseau de la santé et dans les services essentiels de continuer de faire leur travail. Donc, oui, on ferme les garderies et nos écoles, nos établissements d'enseignement supérieur. On est capable d'être habile, d'être agile pour être capable de s'adapter et de ne pas faire du mur-à-mur, donc de préserver nos services de garde pour celles et ceux qui en ont vraiment besoin, pour combattre cette maladie qui nous frappe en ce moment. Donc, la fermeture des écoles, des services de garde était une décision à prendre, mais aujourd'hui on fait la démonstration que le réseau de l'éducation marche au côté du réseau de la santé et de la famille pour permettre aux travailleurs de la santé et des services essentiels de continuer de faire leur travail.

Donc, ce que je veux vous annoncer et vous expliquer, c'est que, dès lundi, on aura plus de 400 sites, 400 écoles, 400 services de garde en milieu scolaire qui seront ouverts. On pourra accueillir des enfants de quatre ans jusqu'à 13 ans, grosso modo, là, de la maternelle quatre ans jusqu'à la fin de la sixième année, la clientèle habituelle de ces services de garde. Donc, 400 sites qui ont été géolocalisés spécifiquement proches des établissements de soins de santé, proches des CHSLD, proches des CLSC. On sera capable d'accueillir jusqu'à 60 000 enfants. Ça, c'est extraordinaire. Je suis très, très fier du travail qui a été fait en un peu plus de deux jours, d'être capable, par les directions générales, de travailler avec leurs équipes et de cibler 400 sites, d'être capable d'accueillir plus de 60 000 enfants, dès lundi, dans le réseau de services de garde de nos écoles.

Ce seront des services de garde d'urgence, qui seront accessibles, donc, de 7 heures le matin jusqu'à 18 heures le soir, du lundi au vendredi, et on parle bien sûr, comme l'a dit mon collègue, inclusivement jusqu'au 27 mars, pour la période où on prévoit des fermetures à ce moment-ci. Comme pour la famille, ce sont des services qui seront gratuits, donc aucune facturation, mais évidemment destinés à cette même clientèle, donc pour les parents... donc pour les enfants des parents qui travaillent dans le réseau de la santé et des services sociaux ou qui travaillent dans les services essentiels, comme on l'a préalablement ciblé.

Donc, on a travaillé très fort. On peut dire qu'on est prêts, mais, il ne faut pas se conter d'histoires, on va quand même s'ajuster. On est prêts à accueillir des dizaines de milliers d'enfants à partir de lundi. Sans doute que... pour mardi, pour mercredi, peut-être qu'on aura encore plus de sites à déployer. On verra en fonction de la fréquentation de nos sites, de nos services de garde dans les écoles.

On est très fiers de dire que, pour ce qui est de l'éducation, les parents qui sont ciblés, qui sont choisis comme essentiels pour combattre cette épidémie, eh bien, peuvent s'inscrire et s'informer directement sur quebec.ca/coronavirus. Donc, déjà, sur le site du gouvernement, qui est quebec.ca/coronavirus, il y a de l'information pour les deux réseaux, bien sûr, mais il y a aussi le formulaire en ligne. Et c'est l'option à privilégier, de remplir ce formulaire en ligne, de choisir l'école où on voudra aller conduire nos enfants pour le service de garde. Ça nous aidera, évidemment, à organiser les services de garde. Bien sûr, s'il y a des parents qui se présentent demain matin, à 7 h 15, à 8 h 15, on les accueillera puis on accueillera les enfants, mais c'est sûr que, si les gens, cet après-midi, ce soir, utilisent le formulaire en ligne, qui, s'il n'est pas en ligne maintenant, le sera très, très prochainement, eh bien, ça facilitera la tâche pour planifier l'organisation des services.

Ouvrir des services de garde d'urgence comme ça aussi rapidement, hein — on a pris cette décision-là vendredi, on est dimanche après-midi — ça a démontré vraiment la capacité d'agir du ministère. Je veux féliciter nos fonctionnaires, sous-ministres, sous-ministres adjoints et tout le monde au ministère qui s'est activé toute la fin de semaine et qui continue de le faire. Je me souviens, hier soir, très, très tard, on était encore au téléphone, ça continue. Là, en ce moment, ce sont les directions générales des commissions scolaires, bientôt centres de services, qui s'activent et qui parlent aux directions d'école, qui parlent aux directions des services de garde, qui mobilisent les éducateurs, éducatrices, mais aussi des employés de soutien, des techniciens et techniciennes en éducation spécialisée pour être capable de donner tous les services nécessaires, prendre soin des enfants pour que les parents puissent prendre soin des malades. Donc, c'est quelque chose d'exceptionnel.

Il n'est pas prévu d'avoir de bonus, de primes pour les gens qui vont travailler dans nos services de garde scolaires. On fait appel au sens du devoir des gens. On a une grande confiance, parce que, depuis le début de la crise, les Québécois sont extraordinaires. Comme l'a dit le premier ministre, les gens répondent à l'appel, les gens font preuve d'une belle solidarité. Je pense que demain, on verra, dans nos écoles, des superhéros, des gens qui viennent prendre soin des gens, qui permettent aux travailleurs de la santé de combattre cette maladie. Pour moi, ce sont vraiment des superhéros. Je les salue, je les remercie pour ce qu'ils font et ce qu'ils vont faire. Grâce à eux, on va être capables de passer au travers.

Le Modérateur : On va maintenant passer à la période de questions et sous-questions. On va commencer avec Patrick Bellerose.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour à tous les deux. Donc, demain, ça va être encore un petit peu un casse-tête, là, pour mettre ça en place. Pour commencer peut-être avec le ministère de la Famille, est-ce qu'on comprend, dans le fond, que tous les services de garde doivent être un petit peu... doivent s'attendre à être ouverts demain pour accueillir des enfants? Parce qu'on ne sait pas, pour l'instant, qui a un parent qui travaille dans un service essentiel.

M. Lacombe : Oui, l'ensemble du réseau est prêt. Le message public qu'on lance, c'est que le réseau est fermé pour l'ensemble de la population sauf pour les parents qui ont des enfants... les parents, donc, qui sont dans le réseau de la santé ou qui occupent un emploi jugé essentiel, dont j'ai fait l'énumération tantôt, mais tout le monde, demain, est sur un pied d'alerte, donc tout le monde sera prêt à accueillir les enfants. Et, vous savez, on a cette relation de proximité dans le réseau. Les directions, les éducatrices savent très bien habituellement quel genre de travail les papas et les mamans font. Donc, il y a évidemment une possibilité de se préparer.

Il y aura toujours le cas où des gens qui n'ont pas de service actuellement, qui sont sur la liste d'attente ou qui se font habituellement garder par grand-maman ou grand-papa, qui voudraient avoir une place, bien là, évidemment, ça demandera une certaine flexibilité, mais on est définitivement prêts pour ça. Nos installations ont la capacité pour le faire.

M. Bellerose (Patrick) : Et, M. Roberge, du côté des écoles, comment on choisi qui va travailler demain dans le service de garde, là, disons, temporaire qui est mis sur place? Comment ça fonctionne?

M. Roberge : De manière générale, ce sont ceux et celles qui travaillent déjà dans les 400 sites qui ont été ciblés pour être ouverts. Maintenant, il peut y avoir des modalités, de l'organisation qui va se faire sur le terrain par les directions des services de garde et les directions générales des commissions scolaires. Mais, de manière générale, c'est ceux qui sont dans ces 400 sites là. Et au moment où on se parle, ils ont été avisés ou seront avisés dans les prochaines minutes, parce que déjà, nous, on avait la liste hier soir.

M. Bellerose (Patrick) : Pour les parents, dans le fond, c'est sur le site Web quebec.ca qu'on peut voir où sont les écoles où on peut envoyer l'enfant pour les services de garde.

M. Roberge : Exactement. Donc, il faut diffuser cette information-là, là, quebec.ca/coronavirus. Il y a l'information, il y a la liste des écoles, et donc si, supposons, je suis au CHU Sainte-Justine ou à l'Hôpital Pierre-Boucher à Longueuil, bien, je vais probablement choisir un site près de mon lieu de travail ou peut-être un site qui est près de chez moi. Mais, de manière générale, nous, on a géolocalisé les sites près des lieux de travail, près des établissements de santé, et, sur le site Internet, il y a toute l'information pour choisir l'endroit.

Le Modérateur : Marie-Michèle Sioui, Le Devoir.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Bonjour, messieurs. Je présume que vous avez des discussions avec vos collègues au ministère du Travail. Aux parents qui ne travaillent pas dans les services essentiels mais qui doivent quand même aller travailler, là, ils sont caissiers à l'épicerie, ils travaillent dans une pharmacie, etc., mais qui, là, doivent s'absenter du travail pour s'occuper de leurs enfants, qu'est-ce que vous dites? Est-ce que ces gens-là peuvent s'attendre à être payés de la part de leur employeur?

M. Lacombe : Bien, c'est une question que je laisserai à M. Boulet, parce que, bon, nous, on contrôle la partie qu'on peut contrôler, c'est-à-dire offrir des places pour les tout-petits, les enfants, pour que les parents puissent aller travailler, parce qu'en période de crise, on a principalement besoin de ces gens-là. C'est un service essentiel, et personne ne s'obstine là-dessus, on s'entend tous là-dessus.

Donc, c'est ce qu'on vient annoncer ce matin. Puis la liste, elle est restrictive, mais c'est voulu. C'est évidemment pour faire en sorte que l'action qu'on a prise, donc fermer le réseau des services de garde éducatifs ou le réseau scolaire, bien, puisse prendre son effet.

    Mme Sioui (Marie-Michèle) : Puis je comprends qu'on ne peut pas aider tout le monde, mais quand même, avez-vous prévu quelque chose pour ces personnes-là qui travaillent dans les établissements qui sont toujours ouverts : magasins de détail, épiceries, pharmacies, etc.?

M. Lacombe : Au niveau de la garde, moi, ce que je peux dire, c'est qu'on est conscients qu'on en demande beaucoup. Le premier ministre l'a dit, on est conscients qu'on en demande beaucoup aux Québécois, mais je pense que c'est quelque chose qu'on doit faire maintenant pour limiter la propagation du virus. C'est un effort collectif, disons ça comme ça. Certainement que ça sera un casse-tête pour beaucoup de parents, mais, si on ne le fait pas, si on offre l'accès à tout le monde, bien là, la fermeture du réseau n'aura plus d'effet. Donc, certainement que c'est une décision qui a des impacts importants de notre côté, mais je pense que c'était la bonne décision.

M. Roberge : On aurait préféré, je vous dirais, fermer toutes les écoles et tous les services de garde, parce que, dans un service de garde il y a des gens de plusieurs familles qui se côtoient. Par contre, on fait attention, il n'y aura pas des services de garde avec 250, 300 élèves. On fait des lieux plus petits pour limiter la propagation. Mais on fait une exception, on les ouvre quand même dans les écoles, parce que, comme dit toujours le premier ministre, hein, la balance des avantages et des inconvénients, on ne peut pas avoir l'avantage de ne pas avoir d'enfants qui se côtoient, mais vivre avec l'inconvénient de ne pas avoir de médecins et d'infirmières parce qu'ils doivent rester à la maison. Donc, il y a cette balance avantages-inconvénients.

Je comprends qu'il y a d'autres travailleurs, d'autres travailleuses qui disent : Moi aussi, j'aimerais bien, là, qu'on m'offre le service de garde, sauf qu'on souhaite éviter d'avoir des lieux où il y a beaucoup d'enfants en même temps, de plusieurs familles. Le plus possible, on veut éviter ça. Donc, c'est pour ça qu'on est très restrictifs par rapport à quels parents peuvent se prémunir des services qu'on choisit d'offrir, Famille et Éducation ensemble.

Le Modérateur : Alain Laforest, TVA.

M. Laforest (Alain) : Bonjour. Je comprends que l'appel volontaire n'a pas fonctionné, M. Lacombe?

M. Lacombe : Bien, disons qu'on a fait un appel volontaire, vous avez raison, et on a cette particularité, dans les services de garde éducatifs à l'enfance, que chaque CPE est indépendant. C'est une OBNL qui se gouverne elle-même, chaque garderie privée est une entreprise. Donc, il y a une complexité de réseau, disons ça comme ça. On navigue très bien à l'intérieur de ça, mais disons que beaucoup de gens ont levé la main, mais en proportion, dans certaines régions, c'était problématique.

Donc, la décision que j'ai prise, ça a été de dire : Bien, on ouvrira l'ensemble du réseau pour les travailleurs du réseau de la santé et ceux qui travaillent dans les services essentiels. De cette façon-là, ça a l'avantage aussi de garder une certaine stabilité pour les enfants, donc qui seront dans leur milieu de garde habituel pour la majorité, et ça a aussi l'avantage d'offrir un service qui est uniforme ou presque à la grandeur de la province, qu'on n'aurait pas eu en se fiant seulement aux volontaires.

Mais, je veux dire, beaucoup de gens ont levé la main. On a un réseau qui est mobilisé. Moi, je suis fier du réseau qu'on a aujourd'hui parce que les gens ont répondu présent. Par contre, dans certaines régions, c'était plus problématique. C'est pour ça qu'on a agi comme ça.

M. Laforest (Alain) : Les informations qu'on avait, c'était 200 sites. Donc, ce que vous dites aujourd'hui, c'est que, demain, tous les travailleurs des CPE, milieux de garde, tout ce qui est subventionné par le gouvernement, vous devez être au travail.

M. Lacombe : Tout ce qui est subventionné par le gouvernement ou non. Donc, on parle aussi des garderies non subventionnées qui ont répondu présent, qui sont prêtes à ouvrir demain.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce que vous leur demandez?

M. Lacombe : Bien, on leur demande d'offrir le service demain, d'être parées à toute éventualité, donc d'être là avec la majorité du personnel pour s'attendre à recevoir peut-être un, mais peut-être 15 ou 20 enfants. Donc, il faut s'assurer qu'on soit prêt à toute éventualité.

Par la suite, dans les jours qui vont suivre, bien là, évidemment que les gens pourront assurer... pourront faire les modifications nécessaires et ajuster — c'est le mot que je cherchais — leurs ressources humaines en conséquence.

Le Modérateur : Tommy Chouinard, La Presse.

M. Chouinard (Tommy) : Justement une précision, M. Lacombe, là-dessus. Vous dites, donc : L'ensemble du personnel qui est normalement présent dans un CPE, une garderie privée, subventionnée ou non, milieu familial, il faut qu'il soit présent dans le milieu de travail demain.

M. Lacombe : Ce que j'ai précisément demandé à l'ensemble du réseau, c'est d'assurer le service demain matin. Donc, c'est un réseau où chaque CPE et chaque entreprise se gouverne, là, elle-même, mais ce que je leur ai demandé, c'est, demain, d'être prêt à accueillir tous les enfants dont ils savent que les parents sont dans les services d'urgence, mais aussi de garder à l'esprit qu'ils pourront avoir des gens qui n'ont pas de service actuellement ou dont... par exemple, la responsable de service de garde en milieu familial elle-même est en isolement volontaire et elle ne peut pas offrir le service, bien, il faudra possiblement accueillir ces enfants-là.

Donc, le réseau est prêt. Les sons de cloche que j'ai sont très positifs. Moi, je suis optimiste pour demain.

M. Chouinard (Tommy) : Mais est-ce qu'il pourrait y arriver des cas où des éducatrices décident de... refusent de rentrer au travail?

M. Lacombe : Bien, évidemment, il peut y avoir des éducatrices qui sont malades, il peut y avoir des éducatrices qui sont en isolement volontaire, par exemple, il peut y avoir des éducatrices qui...

M. Chouinard (Tommy) : Qui veulent... compte tenu du contexte, qui disent : Bien là, moi, dans le fond, là...

M. Lacombe : Ça pourrait arriver. Par contre, deux choses. Moi, je fais appel au sens des responsabilités, mais je sais que les gens vont répondre présent parce qu'on avait déjà plusieurs volontaires. Donc, ça, ça ne m'inquiète pas outre mesure.

Mais je dirais aussi que, si vous regardez l'offre qu'on a versus la demande qu'on va avoir, moi, je suis optimiste parce que... Par exemple, pour une installation de 80 places, même si une, deux, trois ou quatre éducatrices ne se présentaient pas au travail... on souhaite qu'elles soient toutes là, mais, si ça devait arriver pour plein de raisons, on serait quand même capable d'offrir le service à plusieurs dizaines d'enfants. Donc, on sera aussi évidemment flexible sur les ratios, par exemple. Donc, moi, je suis optimiste qu'on sera vraiment en mesure d'assurer le service pour tout le monde demain.

M. Chouinard (Tommy) : Puis là les éducatrices qui vont au travail, les éducatrices qui restent à la maison sont payées. Les éducatrices qui vont au travail sont payées de la même façon, avec le même... Est-ce que tout ça risque de se poser comme enjeu.

M. Lacombe : Bien, on ne le souhaite pas. Évidemment, il peut y avoir autant de cas de figure qu'on a d'éducatrices dans le réseau, c'est-à-dire beaucoup. Mais moi, je suis confiant que les gens vont être au travail demain, parce que, pour beaucoup, elles avaient levé la main, les établissements ont levé la main pour dire qu'ils seraient présents sans qu'on les force.

Donc, maintenant, on a étendu ça à tout le monde, mais je peux vous dire, je sors d'un appel conférence, le réseau est mobilisé. Moi, je n'ai pas d'inquiétude, les gens veulent participer. Par exemple, au début, les responsables de services de garde en milieu familial, ce n'était pas prévu qu'on fasse appel à elles. Elles ont levé la main, elles veulent participer à l'effort. Donc, moi, je suis rassuré.

Le Modérateur : Sébastien Bovet de Radio-Canada.

M. Bovet (Sébastien) : Bonjour, messieurs. Juste deux précisions pour commencer. Vous avez parlé d'un formulaire, M. Roberge. Le formulaire, c'est pour les employés de la santé ou les services essentiels qui doivent remplir ce formulaire-là pour s'inscrire? D'accord.

M. Roberge : Oui, pour bénéficier des services de garde en milieu éducatif. Ils vont pouvoir sélectionner l'école, l'endroit où ils veulent aller demain. Ils vont remplir le formulaire, comme ça, ils vont préinscrire leur enfant, parce qu'il faut bien comprendre, là, les enfants de ces travailleurs-là risquent d'aller dans un site différent. Ils risquent d'aller dans un service de garde, dans une école qu'ils ne fréquentent pas habituellement. Donc, on veut savoir où sont les enfants, on veut être capables de s'ajuster d'un jour à l'autre.

Alors, plus nombreux seront les gens qui, cet après-midi, ce soir, s'informent, prennent la décision et remplissent le formulaire, mieux on sera préparés et plus on sera efficaces demain pour répondre aux besoins des enfants.

M. Bovet (Sébastien) :  Vous avez parlé de 400 sites. C'est sur un total de combien de sites en général, là, au Québec?

M. Roberge : Il y a plus de... Le chiffre, autour de 2 300 écoles, mais on a ciblé 400 sites...

M. Bovet (Sébastien) : Sur 2 300.

M. Roberge : Oui.

M. Bovet (Sébastien) : Qui pourraient accueillir jusqu'à 60 000 enfants, alors qu'en général c'est combien?

M. Roberge : Ah mon Dieu! il faudrait que je retrouve le chiffre. On va vous donner la réponse un peu plus tard, mais 60 000 enfants, c'est bien au-delà de ce qu'on a besoin en réalité. On est sûrs d'accueillir... On est capables d'accueillir plus que le nécessaire, on n'est pas inquiets.

M. Bovet (Sébastien) : M. Lacombe, il n'y a pas de formulaire dans les services de garde ou il y a un formulaire?

M. Lacombe : Il n'y aura pas de formulaire, en ce sens où les parents qui sont visés, là, par ce qu'on offre aujourd'hui, vont pouvoir aller reconduire leurs enfants comme à l'habitude.

Par contre, dans le cas où un parent qui, habituellement, n'a pas besoin de place ou qui en attend une, voudrait avoir accès à un CPE, donc il se présente au CPE le plus près de chez lui, et, à cet endroit-là, il y aura un formulaire à remplir, parce qu'évidemment on veut savoir quel enfant sera sous la responsabilité du CPE ou de la garderie cette journée-là, mais c'est le seul formulaire dont on parle.

M. Bovet (Sébastien) : Juste une dernière question, puis c'est ma dernière, dernière. Je comprends qu'il y a pleine compensation pour le réseau de services de garde, n'est-ce pas? Les parents ne paient plus, vous compensez le tarif quotidien que les parents payaient, en général, tous les jours.

M. Lacombe : Oui.

M. Bovet (Sébastien) : Donc, c'est pleine compensation sur deux semaines, pour l'instant.

M. Lacombe : Exactement. Dans le réseau subventionné, pour le réseau subventionné, évidemment, c'est plus facile, parce que c'est un réseau avec lequel on a déjà à transiger, à faire des transactions financières. Pour la partie du réseau qui est non subventionnée, les garderies non subventionnées, il n'y a aucun échange d'argent avec le ministère habituellement. Donc, disons que c'est une particularité qui nous incite à être créatifs, mais j'ai eu des discussions avec les garderies non subventionnées, et il y aura des compensations. Je veux les rassurer.

M. Bovet (Sébastien) : Ça va coûter combien au gouvernement?

M. Lacombe : Bien, on est en train d'évaluer le coût. On a déjà des chiffres, mais, bon, avant de m'avancer, je vais m'assurer que le programme...

M. Bovet (Sébastien) : ...ordre de grandeur?

M. Lacombe : Bien, dans l'ordre de grandeur, je vais me garder une réserve parce que, surtout pour les garderies non subventionnées, c'est plus complexe. On va être au rendez-vous, mais, avant de vous donner un chiffre, je veux m'assurer que je vous dise la bonne chose.

Mais j'ai eu des discussions avec elles, et ce dont on a discuté, ça les satisfait. Donc, moi, je suis confiant que, demain, elles vont pouvoir ouvrir.

Le Modérateur : On va y aller question par question, là, une à la fois, là. Je sais que Patrick Bellerose avait une autre question, ensuite on va aller en anglais.

M. Bellerose (Patrick) : M. Roberge, à la base, on pensait que les parents pourraient retourner à l'école pour aller chercher le matériel scolaire pour poursuivre les devoirs et les études pendant le congé de deux semaines. Finalement, la directive a été changée. Pourquoi?

M. Roberge : Bien, parce que les écoles sont fermées. Demain, la très, très grande majorité des écoles vont être fermées. Il y en a quelques-unes pour lesquelles le service de garde va être ouvert, mais ce ne sera pas ouvert pour tout le monde, là, les portes battantes, entrez, venez chercher vos mitaines, venez chercher vos cahiers d'exercices, là.

Donc, la plupart des écoles, il n'y aura pas de lumière, puis la porte va être barrée, là. Donc, on veut éviter les rassemblements, hein? On a eu le premier ministre qui nous a expliqué qu'on fermait les lieux de loisirs, on diminue la capacité d'accueil des restaurants de 50 %, donc la consigne, là, c'est : On reste à la maison, on est en isolement, on évite les regroupements et on n'ouvre pas, là, les écoles pour aller chercher des effets qu'on pourrait avoir oubliés. On les retrouvera après le 27 mars.

Le Modérateur : Tommy Chouinard.

M. Chouinard (Tommy) : Oui. M. Roberge, là-dessus, vous dites : Les écoles, les portes vont être barrées. Je veux bien comprendre. Est-ce que ça veut dire que tout le personnel administratif ne se présente pas également à l'école?

M. Roberge : Tout le personnel dont le lieu de travail, l'assignation est à l'école, est assigné à être à la maison, à part ceux qui travaillent exceptionnellement au service de garde d'urgence.

Le Modérateur : Sébastien Bovet.

M. Bovet (Sébastien) : J'élargis un peu la question. Pour le réseau scolaire qui est fermé, là, pour les deux prochaines semaines, primaire, secondaire, collégial et universitaire, il y a des signaux qui sont un peu contradictoires parfois d'une institution à une autre, en particulier dans le réseau d'enseignement supérieur, là, collèges et universités.

Est-ce que vous incitez les universités, pendant ces deux semaines-là, et les cégeps à donner des cours à distance, à utiliser des moyens de communication modernes et à transmettre la matière à leurs étudiants? Je comprends qu'au primaire puis secondaire, ça peut être plus difficile, là, mais il y a des universités, semble-t-il, qui étudient la possibilité de donner des cours, comme ça, à distance. Est-ce que vous les incitez à le faire?

M. Roberge : Bon, j'ai envoyé... en fait, on a transféré, il y a peut-être une heure, ou deux, ou trois, quelque chose comme ça, il n'y a pas très longtemps, en début d'après-midi, une lettre du sous-ministre à tout l'ensemble, à l'ensemble du réseau et aux partenaires pour clarifier les choses.

Bon, on n'empêchera pas la TELUQ de faire de l'enseignement à distance, là, de toute façon, l'enseignement se fait, les gens téléchargent des contenus, c'est asynchrone, c'est quelque chose comme ça. Mais la consigne, c'est qu'il n'y a pas d'activités d'enseignement. Les étudiants ne se présentent pas sur les sites, sur les campus, dans les cégeps, dans les universités. Il n'y a pas d'activités pédagogiques formelles non plus. Toutes les activités non essentielles sont suspendues.

On peut penser que, dans certains laboratoires, il y a des animaux vivants, là, bon, il faut les nourrir, là, c'est correct. On peut se rendre sur les lieux. Il peut y avoir des éprouvettes, là, dont on doit prendre soin parce qu'il se fait de la recherche-action dans nos universités. C'est correct, on ne laissera pas mourir les cultures bactériennes qui vont peut-être nous amener à trouver des solutions au coronavirus. Mais, si on veut être assez clairs, là, tout ce qui n'est pas essentiel, tout ce qui n'est pas primordial est suspendu.

Donc, il est possible que des professeurs, de chez eux, décident de communiquer avec les étudiants. Ils peuvent bien faire ça, mais ce ne sera pas prescrit, ce ne sera pas obligatoire. Ce qui demeure, c'est des activités purement de nature administrative. Dans nos collèges, dans nos universités, les gens qui travaillent dans l'administration vont continuer à offrir une prestation de travail, mais le plus possible, on souhaite que ça se fasse à partir de la maison via le télétravail.

M. Bovet (Sébastien) : Donc, le prof A pourrait dire : Moi, je donne mon cours, puis le prof B, dans le même département, dans la même université, pourrait dire : Moi, je ne donne pas mon cours... à distance, je veux dire, pas de présentiel, là, mais à distance.

M. Roberge : Oui. Écoutez, je doute qu'à distance, dans une même université, il y ait toute l'infrastructure de chez lui ou de chez elle, là, pour brancher tous ses étudiants en même temps puis faire son cours. Il y en a qui, peut-être, sont créatifs.

Moi, je n'empêcherai pas les gens de travailler, hein? On ne va pas toujours à la vitesse du plus lent, là. S'il y a des gens qui, de chez eux, ont envie de se préparer, ont envie de faire quelque chose, mais la consigne qu'on donne aux directions d'établissement, c'est que vous ne pouvez pas forcer les enseignants, les professeurs à donner des cours à partir de chez eux.

Le Modérateur : Tommy, tu voulais une précision là-dessus, là. On va y aller parce qu'il faut que ça soit clair.

M. Chouinard (Tommy) : Bien, là-dessus, je le dis, et là ça circule, ça, qu'il y a des profs, même au secondaire, là, cégep, qui disent : Ah! bien, je vais vous envoyer par courriel les choses à faire, à remplir, puis envoyez-moi ça, parce que moi, je vais les corriger pour des fins de... donc, ça va compter dans le bulletin, là, autrement dit, là.

Ça, est-ce que ça se fait, ça? Est-ce que c'est possible de faire ça ou c'est comme interdit, là? Comprenez-vous?

M. Roberge : On n'interdira pas à des gens qui veulent poursuivre des travaux, des gens qui veulent corriger, des gens qui veulent communiquer avec leurs étudiants... On ne va pas leur dire : Vous n'avez pas le droit de faire ça.

M. Chouinard (Tommy) : ...au sens où ça va compter. Comprenez-vous ce que je veux dire par là? Le professeur dit : Vous devez remplir de telle page à telle page pour... puis de ce document informatique que je vous envoie, puis moi, je vais le corriger par la suite, ça compte sur le bulletin. Ça marche-tu, ça, ou les élèves... Tu sais, est-ce que ça fonctionne, ça, c'est possible, ça, ou pas?

M. Roberge : Bien, je pense que ça pourrait fonctionner, mais là on parle à l'enseignement supérieur. Dans nos écoles primaires, dans nos écoles secondaires, ce n'est pas quelque chose que je peux imaginer, là.

M. Chouinard (Tommy) : Vous ne pouvez pas l'imaginer, mais ça existe.

M. Roberge : C'est congé, si on... Je sais qu'il y a des jeunes qui vont continuer de réviser. Il y a des professeurs qui déjà utilisent des plateformes, des portails pour communiquer avec leurs élèves. Ils peuvent bien le faire, puis il n'y a rien qui empêche un élève d'aller sur Allô prof ou de télécharger des choses sur ChallengeU ou d'autres «didactis», d'autres plateformes en ligne, mais ça ne comptera pas au primaire, secondaire.

L'enseignement supérieur, je pense, quand même, il faut leur laisser une petite marge de manoeuvre, d'accord, mais je la balise, cette marge de manoeuvre, en disant : Les professeurs, usant de leur autonomie professionnelle, à l'enseignement supérieur, peuvent bien prendre des mesures, mais on donne la directive aux directions d'université de dire : Là, vous n'allez pas demander à vos professeurs une prestation de travail. Je pense que c'est assez clair.

Le Modérateur : Il y a Chloé Bonnefoy qui voulait poser une question également, de CKRL.

Mme Bonnefoy (Chloé) : Oui. Bonjour, messieurs. On parlait d'universités tout à l'heure, et la question que je me posais, c'est... Récemment, on rapatrie de plus en plus les étudiants qui sont en stage, mais également, concernant les départements qui nécessitent des cours beaucoup plus pratiques, je pense notamment aux départements de physio, de médecine, est-ce qu'on prévoit un allongement de la session ou un report, carrément?

M. Roberge : Il n'est pas prévu, à ce moment-ci, d'allongement ou de report de session. Je pense qu'on va arriver... Vous savez, dans le réseau de l'enseignement supérieur, ce n'est pas rare qu'il y a des grèves d'un côté ou de l'autre, là, patronales... pas patronales, mais syndicales ou du mouvement étudiant, et c'est très rare qu'on a à prolonger une session. Là, on parle de deux semaines. Je ne pense pas du tout qu'il sera nécessaire de prolonger la session.

Mme Bonnefoy (Chloé) : Mais, dans ces cas-là, est-ce que les crédits seront accordés malgré tout, dans ces cas-là, puisque c'est ce qui va... En tout cas, c'est ce qui se passe pour plusieurs programmes où les stages sont interrompus, on va quand même attribuer les crédits. Mais, pour les cours pratiques à la fin de la session, comment est-ce qu'on peut valider les acquis?

M. Roberge : Je ne pense pas qu'il sera nécessaire de prolonger la session. Ceci dit, je vais laisser aux professeurs le soin de juger de la valeur pédagogique et de prendre la décision, là, au cas par cas. Je pense qu'il faut laisser les professeurs, les doyens, bref les gens qui sont sur le terrain, prendre les décisions.

Le Modérateur : On va passer en anglais maintenant avec Cathy Senay.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Roberge, you say that there are 400 services in schools, daycare services. So it should be clear to all the parents, because, for some relatives in a different region, they don't know yet what's happening. So they've decided to come together as healthcare professionals, put their children together and they'll have their own, you know, daycare as of tomorrow. And it brings up this challenge of having different kids together and maybe not having the same type of control for infections.

So what do you say to parents that are saying : Well, we don't know the details yet, we had to come up with the details because, tomorrow, it's Monday, so we have our own plans together? What do you tell them?

M. Roberge : I'll start and I'll let Mr. Lacombe finish, but we've decided to establish daycares at 400 locations, in 400 schools. We are able to serve more than 60,000 kids from four to 13 years old, and those services are for essential service workers. Our goal is to allow them to work and to fight against the virus. It's normal that other parents search and find some solutions. We won't block them, but it's not a good idea to have a huge location, to have like eight, 10, 12 kids from different families, because if we do that, maybe we will spread the virus, and this is not our goal. But I don't know if Mr. Lacombe wants to go further on it, but I think we don't want to re-establish some... a lot of daycares in homes.

Mme Senay (Cathy) : About universities, I would like to hear your explanation about online courses and what professors or teachers for high school or colleges are doing in offering those courses online. And then, like, it's... Basically, they continue to pass on the knowledge. But what do you say to universities, and colleges, and high schools about what... What's the rule here?

M. Roberge :OK. Well, schools are closed, OK? So elementary schools and high schools are closed. We are making an exception for some daycares for the essential service workers, but the rule is that schools are closed.

We don't expect the teachers from elementary school or high school to continue doing their work at home. We don't expect that the teachers will send some work or some homework to the kids at home. Maybe some of them that are really good with the Web, with some platforms, with some sites, maybe they will continue to give some work, some homework, but it won't be mandatory for the kids and it's not mandatory for the teachers. If some of them want to do more than what's expected, well, OK, but it's not our call.

For the CEGEPs, the colleges and the universities, it's about the same. Teachers, professors are at home. We don't expect them to continue giving their courses. Maybe some of them will continue. And there are some courses... some lessons online, so it will continue. We don't need to go to the campus to go to the TELUQ, for example. So it will continue, of course, but we don't expect the teachers to continue to work at home.

Le Modérateur : Raquel Fletcher.

Mme Fletcher (Raquel) : Yes. I'm just wondering what was the reaction that you received when you announced, originally, that daycares were going to be closed. On Friday, you made that announcement. Was there a then mass panic from healthcare workers and police officers, etc., calling your offices? What was the general reaction?

M. Lacombe : I don't think so. The reaction we received was about questions, but I haven't seen people panicking or something like this. I think we have answers, we have solutions. Our goal is to give a spot in the daycare for the parents working in the healthcare system, in the essential services. So we have solutions. So I think tomorrow we will be able to give them a place.

Mme Fletcher (Raquel) : Will the daycares be open extended hours if, for instance, you know, a nurse has to work a double shift because it's really busy in the hospitals?

M. Lacombe : Not for the moment in every CPE or every kindergarten, but, you know, some of the CPEs and daycares already have that kind of schedule. So, if it's the case, they will continue to offer that kind of schedule, and, if it's not the case, it will be business as usual.

Le Modérateur : D'autres questions? Ça va?

M. Roberge : Merci, tout le monde.

M. Lacombe : Merci.

(Fin à 15 h 57)

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