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Point de presse de M. Harold LeBel, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de services sociaux, et M. Pascal Bérubé, chef du troisième groupe d’opposition

Version finale

Tuesday, March 10, 2020, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures trois minutes)

M. LeBel : Bonjour, tout le monde. On est ici parce qu'on est tannés. On a besoin d'une réponse. On a besoin, à Rimouski, dans l'Est du Québec, d'une salle d'hémodynamie, qui va sauver des vies. Ce n'est pas vrai, le discours qu'on entend, de dire que c'est mieux de venir à Québec parce que, s'il y avait des services à Rimouski, ce serait dangereux pour les patients. C'est le contraire. On a besoin d'un service dans l'Est du Québec pour sauver des vies, pour parler à nos citoyens, pour leur offrir un service.

Vous voyez cette carte. Quand on parle de centralisation, c'est très clair. Pourquoi que c'est dans le Centre-du-Québec qu'on a tous les services? Pourquoi que les régions, comme l'Est du Québec, on n'a pas le droit à des services? Est-ce qu'on est une région de seconde zone? Ça n'a pas de sens. Et, je le répète, on parle de citoyens, on parle de gens qui ont des problèmes cardiaques, qui ont besoin de services, qui sont dans l'inquiétude, qui sont obligés de prendre l'avion, l'ambulance pour se rendre à Québec pour avoir des services, quand on pourrait l'avoir chez nous, dans notre région. On parle du Bas-du-Fleuve, de la Gaspésie et de la Côte-Nord.

C'est un projet important. Ça fait 20 ans qu'on attend. Tout le monde est là, le monde municipal, les cardiologues, le monde de la médecine. Les institutions scolaires sont là aussi. Tout le monde appuie ce projet-là. Maintenant, on a besoin d'une décision politique. La ministre doit nous répondre.

Le Modérateur : M. Saint-Pierre, préfet de la MRC de Rimouski-Neigette.

M. Saint-Pierre (Francis) : Oui, bonjour. Ça fait 20 ans qu'on travaille sur ce dossier-là, qu'on veut amener le service à Rimouski. Mme la ministre, il n'y a personne qui va vous dire que ça se peut, que ça ne se peut pas. Il n'y a personne qui va prendre la décision à votre place. C'est une décision politique que ça nous prend. On a un consensus de tous les acteurs politiques de la région. J'ai écrit une lettre, comme préfet de la MRC, qui a été cosignée par les préfets puis les maires de villes-centres et de centralité des deux régions pour vous demander ce service-là.

Ce qu'on vous demande aujourd'hui, c'est de ne pas écouter vos fonctionnaires, exactement comme il a été fait, il y a 30 ans, pour le service de cancérologie à Rimouski. La région du Bas-Saint-Laurent mérite ce genre de service là, et on attend une réponse. Si on n'a pas de réponse aujourd'hui, je pense que, la prochaine étape, on n'aura pas le choix d'interpeller le premier ministre, qui nous dit régulièrement qu'il est régionaliste. Puis là, bien, je pense que votre gouvernement a une excellente occasion aujourd'hui de prouver qu'il est vraiment régionaliste.

Le Modérateur : Dre Nathalie Dionne.

Mme Dionne (Nathalie) : Dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, les patients qui souffrent d'un infarctus sont traités comme dans les années 80, 90, puis malheureusement on n'a pas de signal que cette façon-là de travailler va changer. On sait pertinemment qu'il y a assez d'activité en cardiologie dans le Bas-Saint-Laurent—Gaspésie pour justifier l'installation d'une salle à l'Hôpital de Rimouski, et, on le sait, toute la littérature médicale va dans ce sens-là, que c'est sécuritaire et qu'il y a plus de patients qui décèdent et qui ont des séquelles parce que le service n'est pas disponible que le risque inhérent avec le fait de faire ce genre de technique là dans un centre comme le nôtre. Nous, on est à bout de moyens sur le plan médical pour faire avancer ce dossier-là. On se heurte à une volonté... ou une absence de volonté de décentraliser les services, et c'est bien dommage.

Le Modérateur : M. Gérald Henry, porte-parole du comité citoyen.

M. Henry (Gérald) : Moi, je veux interpeller la ministre, une fois de plus, comme un patient cardiaque. À quelques reprises, on a rencontré la ministre, et, quand j'ai eu à lui parler, je lui ai fait la démonstration que quelqu'un qui subissait un traumatisme cardiaque comme j'ai subi il y a une vingtaine d'années et qui avait le droit seulement à ce que l'hôpital pouvait lui offrir en première ligne, un traitement avec une thrombolyse, et que, par la suite, on nous disait : Bien, il va y avoir des séquelles, effectivement, il y a des séquelles. Les séquelles, c'est qu'à l'intérieur de 90 minutes, si j'avais eu la coronarographie, si on m'avait débouché mon artère, je n'aurais pas resté avec des séquelles. 

Alors, moi, je veux me faire le porte-parole de tous les cardiaques qui subissent, dans notre coin, cette problématique-là et qui s'en retournent chez eux. Même s'ils ont été à Québec dans les heures qui suivent, ça prend 90 minutes avant de commencer à avoir des dommages. Alors, chez nous, si on avait ça chez nous, bien, les gens de Matane, les gens d'Amqui, les gens d'autour, ils seraient à 90 minutes. Même les gens de la Côte-Nord : quelqu'un qui a un avion, il atterrit à Rimouski.

Alors, moi, je vais vous dire, Mme la ministre, que je suis déçu. Je suis déçu qu'on nous couillonne par en arrière aussi quand on a tout attaché les fils et qu'encore dans les heures dernières on apprend qu'on fait des pressions sur la Gaspésie pour leur dire : Non, non, n'allez pas à Rimouski, vous risquez d'avoir d'avoir des décès. Vous risquez d'avoir des décès. On a fait la preuve que ça se fait dans le monde, qu'il y a des hôpitaux, au Québec, qui n'ont pas sur place le fameux chirurgien cardiaque, et là on nous dit : Bien, vous n'avez pas ça à Rimouski, vous autres, vous allez faire des morts. Bien, c'est... je vous dis, ce n'est pas vrai. Puis si même ça arrive une fois sur un millier de personnes que quelqu'un ait besoin d'une chirurgie cardiaque, bien, écoutez, nos technologies, là, sont assez avancées pour être capables de stabiliser le patient puis de l'amener dans un centre où il y aura un chirurgien cardiaque le plus rapidement possible. On a encore des avions, à Rimouski.

Alors, Mme la ministre, je vous ai senti sensible aux besoins de la région, mais dès que vous disparaissez devant la porte de votre bureau et que tous les afflux vous viennent de partout, ça modifie la perception que j'ai de votre perception. Je vous remercie.

Le Modérateur : En conclusion, M. Bérubé.

M. Bérubé : Alors, je suis ici, comme chef parlementaire du Parti québécois, mais surtout comme député de Matane—Matapédia—Mitis, solidaire de cette demande de tout l'Est du Québec, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, pour l'accès à des services, l'accès à des services sur notre territoire.

Vous savez, il y a quelques semaines, on a plaidé pour améliorer le remboursement des frais pour les patients qui doivent se rendre trop souvent, notamment, à Québec. Bien, en voici un exemple très concret, de soins qu'on pourrait obtenir dans notre région parce qu'on a les médecins spécialistes talentueux qui peuvent procéder, parce qu'on a cette volonté d'avoir des soins pour bien soigner les gens de chez nous, parce qu'on y a droit également. Il y a une question d'équité. Quand Harold vous fait part de ce graphique... en fait, de ce tableau qui nous démontre la carte du Québec, et là on est mal couverts dans l'Est du Québec, c'est une question de santé publique.

Alors, je fais appel à la ministre de la Santé. Je lui dis que, devant cette situation, maintenant que c'est connu, maintenant qu'elle a toutes les données, il en revient à elle à prendre une décision pour s'assurer de l'équité de soins pour l'Est du Québec. On sait très bien que, dans le domaine de la cardiologie, chaque minute est importante, chaque intervention est importante, et les premiers à nous le dire, c'est les cardiologues. Alors, moi, j'inviterais à écouter les spécialistes de la question qui nous disent que ça peut faire une différence dans la vie des gens de l'Est du Québec.

Je veux saluer le travail, d'abord, des citoyens, de bénévoles qui se sont engagés, mais de toute la communauté médicale, la communauté des élus de l'Est du Québec. Et Harold LeBel et moi, on fait ce relais-là avec Sylvain Roy, le député de Bonaventure, avec Méganne Perry Mélançon, la députée de Gaspé, et on espère que notre ministre responsable de la région, Mme Proulx, le député Denis Tardif à Rivière-du-Loup—Témiscouata vont nous appuyer également.

Alors, le gouvernement a des moyens considérables, on va s'en rendre compte, cet après-midi, avec le budget, mais on lui demande d'être équitable envers la Gaspésie et de nous donner les moyens de bien soigner les gens chez nous quand ça compte. Et c'est le cas de le dire, on demande à la ministre de faire preuve... d'avoir beaucoup de coeur pour l'Est du Québec, et on attend impatiemment, c'est le cas de le dire, une réponse positive. Merci.

(Fin à 11 h 11)

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