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Point de presse de M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de finances et en matière de fiscalité

Version finale

Thursday, November 7, 2019, 16 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures cinquante-huit minutes)

M. Marissal : Alors, bonjour. Bien, je suis ici aujourd'hui, en ce jeudi après-midi, pour évidemment donner notre appréciation et les commentaires sur la mise à jour économique, la deuxième mise à jour économique du gouvernement de la CAQ, qui a été présentée plus tôt aujourd'hui par le ministre des Finances, Eric Girard.

D'abord, premier commentaire sur l'ensemble de l'oeuvre, ça démontre, encore une fois, la nécessité d'avoir un directeur parlementaire du budget. Nous l'avons demandé dans le passé, nous l'avons redemandé cette fois-ci. Cette année, il y a quelques jours à peine, nous avons refait cette demande-là. Pourquoi? Parce qu'encore une fois on est dans un feu d'artifice de chiffres, de surplus budgétaires, de prévisions. Quand on compare entre les prévisions, entre le réel, entre ce qui arrive vraiment, ce que l'on pense qui arriverait, une chatte n'y retrouverait pas ses petits. C'est presque de l'astrologie tellement c'est ésotérique. Et nous, on pense que les surplus budgétaires, comme le gouvernement l'indique d'ailleurs dans ses documents, ça appartient à tous les Québécois et à toutes les Québécoises. Ne serait-il pas normal, il me semble que ce serait la moindre des choses, que ces gens-là, les contribuables, sachent à combien s'élèvent ces surplus ou, dans le cas de déficit, des déficits?

Or, on se rend compte avec déception, mais pas avec surprise tant que ça, que le nouveau gouvernement de la CAQ reproduit les mêmes pratiques des gouvernements précédents, en jouant avec les chiffres, en maquillant des chiffres, en avançant des chiffres qui ne sont pas du tout ce que l'on trouve à la fin. Juste un exemple comme ça, vous le savez, vous l'avez vu comme moi, dans les chiffres du gouvernement, entre ce que M. Girard disait l'an dernier, pas ce que les libéraux disaient il y a 18 mois, là, entre ce que M. Girard disait l'an dernier à pareille date et maintenant, bien, son surplus est trois fois plus élevé que ce qu'il disait. Je le mentionne, là, le surplus, après le versement au Fonds des générations, trois fois plus. C'est quand même une sacrée erreur. On n'est pas dans la marge ici, on est dans des erreurs majeures de plusieurs milliards de dollars de surplus.

Alors, évidemment, ça permet toutes sortes de manipulations politiques. On peut jouer avec les surplus. On peut les minimiser, si on veut envoyer le message qu'il n'y a pas d'argent, par exemple, pour les services publics. On peut, par exemple, s'en servir pour redonner à l'électorat. Et évidemment, plus on s'approche d'une élection, ce qui n'est pas le cas en ce moment... mais c'est problématique que cette manipulation de chiffres qui tourne, comme je le disais tout à l'heure, le plus souvent à l'ésotérisme... Le ministre des Finances, c'est un banquier, il doit savoir compter. Je ne pense pas que, dans sa précédente job, on aurait toléré une approximation aussi grande dans ses prévisions budgétaires pour la Banque Nationale. Alors, voilà pour la demande principale qui est un directeur parlementaire du budget, demande malheureusement qui a été préventivement rejetée encore une fois tout à l'heure.

Alors, on se rend compte que finalement le gouvernement de la CAQ est assez heureux avec ce qui se faisait avant puis, après avoir promis du changement, mais finalement maintient les pratiques qui ne sont pas souhaitables du tout. On se rend compte aussi que le gouvernement de la CAQ peut aujourd'hui s'empiffrer dans le buffet des surplus parce que les libéraux ont mis les Québécois au régime, une diète sévère. Et là-dessus, même si on redonne un peu d'argent aux familles... et c'est bien, on salue la plupart de ces gestes-là avec nuances. Cela dit, il n'y a aucune indication, dans la mise à jour, qu'on va réinvestir dans les services publics. Ça, ça nous inquiète aussi beaucoup. On passe aussi préventivement le message aux fonctionnaires que ça ne sert à rien de négocier parce que le maximum qu'ils obtiendront a déjà été établi, c'est-à-dire l'inflation, qui devrait être, rappelons-le, le minimum puisqu'une augmentation de salaire à l'inflation permet tout juste de surnager et de garder minimalement son pouvoir d'achat. Rappelons que la fonction publique a gravement souffert aussi de l'austérité libérale.

Un mot maintenant sur la lutte aux changements climatiques. On ne s'attend jamais à grand-chose avec ce gouvernement-là dans le département des changements climatiques, mais il nous étonne à chaque fois. À chaque fois, on est encore un petit peu en deçà de pas grand-chose. Cette fois-ci, je pense que c'est le record absolu. On nous dit qu'il y aura éventuellement un plan, notamment pour l'électrification, mais ça va aller à l'an prochain, qu'il y a un peu d'argent pour ça, mais, attention, cet argent et ces budgets sont tributaires de la bonne performance de l'économie.

Alors, ce qu'on nous dit, c'est que, si l'économie devait connaître un ralentissement, eh bien, l'argent que l'on pourrait utiliser dans le programme et le plan, le supposé plan de lutte aux changements climatiques de la CAQ, souffrira nécessairement d'un ralentissement de l'économie. Alors, de ça aussi, on est très inquiets. Ça fait longtemps qu'on demande des gestes réels. Pour le moment, on n'est pas du tout dans les gestes réels. On est à peine dans le début d'un flou de programme qui pourrait venir, avec de l'argent qui n'est pas certain. Alors, une certaine déception que de voir encore une fois ce gouvernement-là se comporter en parfait climatopassif. C'est devenu malheureusement la marque de commerce de ce gouvernement. Merci.

Le Modérateur : Puisqu'il y a demande, peut-être une petite déclaration en anglais. Ça a été demandé par les collègues. Puis ensuite on va prendre les questions.

M. Marissal : Yes. Here I am today commenting about the new fiscal point from the Minister Girard, of Finances. We have a lot of deception regarding this exercise today made by Minister Girard. First of all, we're still asking for a directeur parlementaire du budget, someone, an officer from the Parliament who would be in charge of making sure that we get the real numbers of surpluses or deficit, depending on the years. Because what we see once again is that the new Government from la CAQ is taking all the tricks from the good old book of the Liberals, playing with numbers, masking the real numbers and basically not saying the truth to Quebeckers about the real situation of the finances in Québec.

Another point of deception is, of course, the lack of commitment to fight the climate changes. We see that there will be eventually a plan, but it's a plan for 2020, and again, maybe a plan in 2020 because this plan will be financed depending on the performance of the economy of Québec. So basically what M. Girard is saying today is : We're still waiting, we're not still ready to have a real plan to fight climate changes, and we will see, depending on how many money left we have in 2020. So it's far from enough, and we are really disappointed about that. Thanks.

Le Modérateur : Merci. Des questions? C'est tout? Pas de question.

M. Marissal : Merci.

(Fin à 16 h 5)

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