To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Harold LeBel, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de développement régional et de ruralité

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Harold LeBel, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de développement régional et de ruralité

Version finale

Wednesday, October 2, 2019, 15 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures trente-neuf minutes)

M. LeBel : Bien, c'est un pas dans la bonne direction, je pense, que la ministre vient de faire. Ce n'est rien de nouveau, là, les crédits d'impôt. On l'a entendu, c'était proposé par plusieurs d'y aller vers cette solution-là. Bon, ça pourra donner un peu d'air.

Mais ce que je veux dire, par exemple, à tout le monde qui a participé à la commission parlementaire sur le mandat d'initiative, bien, ne mettez-vous pas dans la tête que, là, la ministre vient de donner la finale de cette commission-là, là, parce qu'un vrai plan d'action pour les médias, pour répondre à la crise des médias ici, au Québec, ça ne peut pas être juste cette annonce-là. C'est correct pour l'instant. Mais la commission doit poursuivre son travail et doit arriver avec un rapport qui va donner au gouvernement ce qu'il faut pour avoir une vraie politique de soutien aux médias parce que ce qu'elle vient d'annoncer, ça peut être intéressant, mais il reste encore des flous, là. Quand on dit : C'est pour les médias écrits... De plus en plus, la nouvelle de la radio ou de la télé, on va la lire parce qu'il y a du média écrit qui se fait par la télé et la radio, et il y a un flou, à mon avis, qui est là, les plateformes Web qui existent.

Et on arrive de Matane, là. J'étais à Matane pour la commission, le mandat d'initiative. On a appris des choses. Là, les radios privées qui sont là, les radios communautaires qui couvrent des territoires importants... Tu sais, on parle de la radio communautaire aux Îles-de-la-Madeleine, là, ce n'est pas rien, cette radio communautaire là. C'est elle qui couvre... Et ils vivent eux aussi des problématiques. On pense, entre autres, aux mandats qu'on doit donner aux agences de publicité, ceux qui achètent de la publicité pour le gouvernement, qui oublient des grandes parties de notre territoire parce qu'ils achètent via les têtes de réseau, Cogeco ou Bell, et ils oublient des grandes parties de territoire. Il y a quelque chose à faire là. Il y a des mandats à donner ou des choses à corriger. Mais, pour l'instant, ce qu'on entend, ce n'est pas là pour l'instant. Mais il va falloir qu'on y arrive. Il va falloir qu'on pose des questions à ce niveau-là.

Et le fédéral a un rôle à jouer. Tout le monde l'a dit. En commission parlementaire, tout le monde disait : Il faut qu'on fasse pression, tout le monde ensemble, sur le fédéral, sur le CRTC. Les droits d'auteur, c'est important. Je n'entends rien encore. Puis on a amené une motion. On voulait que le gouvernement s'avance là-dessus. On est en campagne électorale fédérale, là. Les fédéraux ont un rôle à jouer, et on ne l'entend pas, puis ce n'est pas juste la taxation des GAFAM, là, ça peut être sur, comme je parle, les droits d'auteur, les permis au CRTC. Il y a plein de choses qui sont dans la cour du fédéral. Si on veut avoir une vraie politique de soutien aux médias, il va falloir les mettre dans le coup ou rapatrier des pouvoirs qui sont de ce côté-là.

Ça fait que, bref, un pas dans la bonne direction pour les médias écrits, pour ce qui se vit actuellement. Mais ça ne peut être ça, la politique du gouvernement pour sauver les médias au Québec.

Mme Lajoie (Geneviève) : En commission parlementaire, vous avez évoqué à plusieurs reprises le fait que, maintenant, l'information, il y a beaucoup plus d'opinions. Vous avez déploré ça en commission parlementaire. Est-ce que justement, selon vous, les chroniqueurs devraient pouvoir bénéficier aussi du crédit d'impôt?

M. LeBel : J'avais posé la question. On m'avait dit que ça coûtait moins cher avoir des chroniqueurs que faire des enquêtes. Ça nous avait un peu surpris. Mais la question se pose. Moi, je pense que ce qui est important pour les crédits d'impôt, c'est que ça vienne soutenir les salles de nouvelles et que ça vienne soutenir la nouvelle qui vient de partout.

Moi, je l'ai mentionné encore hier à Matane, j'aime ça, des fois, entendre parler du Bas-Saint-Laurent dans les médias nationaux autrement que pour parler du bateau à Matane. Il me semble, il y a d'autres choses qui se passent dans le Bas-Saint-Laurent, et on devrait pouvoir en parler.

Et un journaliste me disait, puis c'était... Souvent, on va lui dire, on va lui demander... Ils arrivent avec des problèmes sur les trottoirs à Montréal, les aînés qui vont glisser sur les trottoirs, puis on va l'appeler au studio, dans le Bas-Saint-Laurent, pour lui dire : As-tu une nouvelle sur les trottoirs à Rimouski? Il n'y en a pas? Bien, trouves-en une parce qu'il faut mettre ça dans le topo en soirée.

C'est des choses qu'on a entendues, qu'on sait, qui existent. Et, pour moi, si on veut avoir une vraie vision des médias au Québec, une vraie vision des médias présents partout dans les régions, c'est vers les journalistes qu'il faut aller, c'est vers les salles de nouvelles.

Mme Lajoie (Geneviève) : Sur les chroniqueurs?

M. LeBel : Priorité, les journalistes.

M. Cormier (François) : Pensez-vous que l'aide qui a été annoncée aujourd'hui peut sauver des groupes comme Capitales Médias ou les autres publications qui sont en difficulté?

M. LeBel : Je pense que ça donne de l'air. C'est sûr, ça peut leur donner de l'air. C'est des éléments pour qu'on puisse les sauver. Je ne peux pas croire qu'on... Je ne peux pas voir la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean sans Le Quotidien. Il faut que ces mesures-là viennent les aider absolument. Et ça peut soutenir des façons de faire puis d'impliquer le milieu aussi, là, les gens dans les régions aussi, dans ces opérations-là. J'espère, moi, que ça peut les aider.

Mme Gamache (Valérie) : Est-ce que ça vous a déçu, cette annonce-là, aujourd'hui? Est-ce que vous vous attendiez à plus?

M. LeBel : Non, non. Moi, je trouve que c'est un pas dans la bonne direction. Je ne veux pas... Puis je veux dire à ceux qui sont venus déposer des mémoires... eux autres comprennent que cette annonce-là, ce n'est pas l'annonce du rapport de la commission. La commission devra déposer un rapport beaucoup plus large puis qui devra influencer le gouvernement pour avoir une vraie politique qui va soutenir tous les médias écrits : radio, télé, tous les médias, les médias communautaires aussi. Et je compte beaucoup sur ce rapport-là. On va à Rouyn la semaine prochaine, notre dernière rencontre, et on devra travailler sérieusement après ça.

M. Bélair-Cirino (Marco) : À quoi il va servir, votre rapport, dans la mesure où deux ministres ont annoncé une série de mesures aujourd'hui?

M. LeBel : Je suis de bonne foi. Ce que j'espère, c'est que ces mesures-là pourraient éventuellement s'intégrer dans une politique plus large, une politique plus large qui devra interpeler le fédéral, c'est bien certain.

Des voix : Merci.

M. LeBel : Merci.

(Fin à 15 h 44)

Participants


Document(s) Related