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Point de presse de M. Pierre Arcand, chef de l’opposition officielle, et Mme Christine St-Pierre, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éthique

Version finale

Tuesday, September 3, 2019, 10 h 15

Agora du pavillon d’accueil, pavillon

(Dix heures quinze minutes)

M. Arcand : Merci infiniment. Bonjour, tout le monde. Je vous le dis tout de suite, Christine St-Pierre ne deviendra pas leader parlementaire de notre formation politique et elle ne démissionnera pas non plus. Alors, je voulais juste m'assurer, d'une part, de ces précisions d'entrée de jeu.

Alors, je suis accompagné, évidemment, de Christine. Je vous rappelle que Christine est notre porte-parole de l'opposition officielle en matière de relations canadiennes et en matière de protection de la langue française.

Comme vous le savez, on est à l'aube du déclenchement d'une campagne électorale fédérale. Nous saisissons donc l'occasion pour soulever des défis importants auxquels le Québec sera confronté au cours des prochaines années. Le but aujourd'hui est de sensibiliser les différents partis politiques sur la scène fédérale de ces réalités qui touchent le Québec, et nous espérons qu'ils vont se sentir interpelés et qu'ils vont présenter des propositions pour faire face à ces nouveaux défis.

Nous avons identifié cinq éléments qui, pour nous, étaient importants. Le premier que nous avons identifié, c'est le secteur agricole. Les producteurs vivent une période de transformation sans précédent. C'est un secteur qui est vital pour l'économie du Québec et pour toutes les régions du Québec.

Il y a eu un premier pas qui a été fait au mois d'août avec l'annonce d'une aide de 1 750 000 000 $ sur un horizon de huit ans pour soutenir les producteurs laitiers. Toutefois, les producteurs estiment à 450 millions par année les pertes subies, et rien n'est inclus non plus pour les transformateurs qui connaissent aussi des difficultés.

Les producteurs de grains, de porcs vivent aussi une période difficile en raison de la crise commerciale entre la Chine et le Canada, et il est clair qu'à moyen et à long terme cette situation pourrait avoir des conséquences désastreuses pour nos agriculteurs. Des engagements fermes devront être pris pour soutenir l'agriculture.

Le deuxième élément, c'est la crise qui affecte les médias québécois, qui est aussi un enjeu majeur. La semaine dernière, il y a eu une commission sur l'avenir des médias. Une solution qui fait consensus est celle de taxer les géants du Web. Actuellement, les Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft profitent de l'information qui est produite par nos médias québécois sans verser le moindre sou. C'est une situation qui apparaît à tous injuste et inéquitable.

Notre gouvernement, à l'époque, avait démontré par le passé qu'il était possible de taxer les géants américains. L'ex-ministre des Finances, M. Leitão, a fait en sorte que Netflix verse une taxe de vente au Québec. Tout ce que ça prend, c'est de la détermination et une volonté politique, et nous espérons d'ailleurs que ce soit la dernière campagne électorale qui soit menée sans que cet enjeu ne soit réglé.

Troisième élément, c'est l'urgence climatique, qui occupe assurément beaucoup d'espace dans cette campagne. Si tout le monde est sincère dans son désir de réduire les gaz à effet de serre, ils devront prendre des engagements concrets pour le démontrer. Nous croyons qu'il faut hausser encore les investissements en matière de transport collectif. Le secteur des transports est le principal émetteur de gaz à effet de serre, il est donc tout à fait logique d'aller dans cette direction. Il faut développer une offre intéressante sur tout le territoire, et le projet de train léger à Gatineau, et le train grande fréquence entre Québec et Windsor sont deux projets pour lesquels des engagements devront être pris rapidement.

Le vieillissement de la population, c'est, sans contredit... et ça, c'est un autre de nos éléments. Le vieillissement de la population, c'est le défi majeur. La population vieillissante implique une pression additionnelle sur le système de santé. Je vous rappelle que le budget de la santé, c'est au-delà de 40 milliards par année. Le fédéral avait réduit ses transferts en santé au cours des dernières années. Historiquement, la part du fédéral atteignait 25 % des dépenses totales et elle a diminué au fil des années. Cela peut vous sembler banal comme réduction lorsqu'on dit : On va passer de 25 % à 23 %, mais je vous rappelle que c'est un manque à gagner pour le Québec de 14 milliards de dollars sur 10 ans. Nous demandons donc que les transferts fédéraux soient rétablis à la hauteur minimale de 25 % des dépenses totales.

Une autre réalité qui préoccupe les Québécoises et les Québécois, c'est la protection des données personnelles. Les impacts, donc, liés au vol d'identité peuvent être très dommageables, comme vous le savez. Nous demandons l'imposition de peines plus sévères pour les crimes financiers. Actuellement, la peine maximale est de cinq ans pour le vol de renseignements personnels. Nous croyons que le Code criminel canadien devrait être revu afin de prévoir des peines beaucoup plus importantes.

Notre objectif, donc, aujourd'hui, en présentant ces demandes, est de nous assurer que ces réalités importantes pour le Québec que sont l'agriculture, l'environnement, l'équité fiscale, la santé et la protection des données personnelles soient abordées. Notre désir est de mettre en lumière ces aspects majeurs, qui devront occuper cette campagne électorale. D'ailleurs, notre porte-parole, Mme St-Pierre, aura la chance de réitérer ces défis au cours des prochaines semaines. Nous croyons que le Québec doit sortir gagnant de cette élection avec des engagements fermes, et notre intention, bien sûr, par ces propositions, est de défendre d'abord et avant tout les intérêts du Québec. Merci infiniment.

La Modératrice : On va passer à la période de questions. Jocelyne Richer, LaPresse canadienne.

Mme Richer (Jocelyne) : Dites-moi, M. Arcand, est-ce que vous considérez que le gouvernement Legault devrait être davantage plus proactif, justement, en termes de revendications auprès du gouvernement fédéral actuel et des partis en présence, avec l'échéance électorale, là, qui s'en vient?

M. Arcand : Bien, d'abord, je trouve que le gouvernement Legault, en tout cas jusqu'ici, n'a pas rien dit. On va lui laisser la chance, pour la prochaine semaine, de faire connaître, d'une part, ses revendications. Nous, on croit que c'est le moment de défendre les intérêts des Québécois, et j'espère que M. Legault va se joindre à nous également pour défendre les intérêts du Québec. Et je pense que, dans cet enjeu très important qui est devant nous avec la campagne électorale, nous ne croyons pas que c'est le moment d'être discret. Et c'est pour ça qu'on a voulu proposer aujourd'hui cinq éléments qui, pour nous, sont des éléments concrets, qui touchent la vie des gens et qui font en sorte, finalement, que le Québec va sortir gagnant. Et on souhaite évidemment que le gouvernement Legault retienne également ces propositions.

Mme Richer (Jocelyne) : Est-ce qu'il y en a un, un élément, qui vous tient plus à coeur, que vous jugez essentiel, là, de faire valoir parmi ces cinq-là?

M. Arcand : Bien, d'abord, je vous rappelle qu'il y avait énormément d'autres choses, mais, à un moment donné, on n'est pas là pour faire une liste d'épicerie. Il faut cibler les éléments qui nous apparaissent vraiment les plus importants.

Celui qui, je pense, risque d'être un peu sous le radar durant cette campagne électorale, et moi, je veux absolument le faire valoir, c'est la question des transferts en santé. On a oublié, encore une fois, puis vous voyez tous les enjeux qui touchent la santé actuellement, vous voyez encore une fois ce désengagement fédéral qui dure depuis plusieurs années. Et en ce sens-là, pour moi, c'est un élément qui m'apparaît extrêmement majeur, parce qu'il y a énormément d'argent dans ça.

Mme Richer (Jocelyne) : Est-ce que je peux vous entendre sur un autre sujet, sur le rapport qui est dévoilé dans Le Devoir sur le climat de harcèlement qu'il y a à l'Assemblée nationale? On sait que, ces dernières années, ça a été pointé du doigt. Il y a eu la campagne de tolérance zéro, il y a eu une formation donnée à tous les députés. J'aimerais vous entendre, mais aussi Mme St-Pierre, comme ex-ministre, peut-être, de la Condition féminine, à savoir est-ce qu'il y a eu un relâchement depuis l'élection du nouveau gouvernement? Est-ce qu'on doit reprendre ces formations-là ou quoi?

M. Arcand : Écoutez, moi, je vais laisser Mme St-Pierre répondre sur cette question-là. Moi, tout ce que je peux vous dire, c'est que nous avons des règles extrêmement strictes dans ce domaine. On demande à nos députés de faire preuve de retenue sur... On sait qu'on a des débats parfois qui sont vigoureux, qui peuvent faire en sorte qu'il peut y avoir des écarts, mais, encore une fois, on a des règles extrêmement précises là-dessus. Et, pour nous, on peut être agressif, mais le respect doit être prioritaire. Et le respect, c'est quelque chose qui doit s'incarner également dans les échanges, à la fois avec les adversaires, à la fois avec le personnel de l'Assemblée nationale. Moi, je pense que c'est un élément, en tout cas, qui, pour nous, est très important. Christine, peut-être.

Mme St-Pierre : Bien, tout à fait. Je pense qu'il y a eu des leçons qui ont été tirées du passé, puis il faut absolument être très alerte sur ces questions-là. Il y a eu une formation qui a été donnée sur l'Assemblée nationale lorsque nous sommes arrivés pour cette nouvelle session du gouvernement, et on a eu une session qui était très, très, je dirais, pertinente, très rigoureuse. Il y a des messages partout dans les corridors pour dire aux employés : Si vous êtes victime de harcèlement, n'hésitez pas à porter plainte.

Alors, je pense que le message est très, très clair, et, au sein de chacune des formations politiques, on doit maintenir ce message-là en disant : Ce n'est pas acceptable, et, s'il y a des cas, ces cas-là seront traités, bien sûr, avec vigilance et rigueur.

La Modératrice : Patricia Cloutier, Le Soleil.

Mme Cloutier (Patricia) : Bonjour, M. Arcand.

M. Arcand : Bonjour.

Mme Cloutier (Patricia) : J'aimerais savoir, au courant de la fin de semaine, les trois jours... Vous nous avez dit la semaine dernière que vous n'étiez pas prêt à dire qui serait votre leader parlementaire. Est-ce que vous avez réfléchi à ça? Est-ce que c'est décidé?

M. Arcand : Bien, ce n'est pas décidé encore. Je vais avoir l'occasion... J'ai laissé un peu les gens tranquilles en fin de semaine, là, c'était la fête du Travail. Alors, aujourd'hui, je vais avoir des rencontres avec les officiers de notre formation politique. On va discuter de la chose. Et évidemment j'ai reçu beaucoup de textos en fin de semaine de toutes sortes de gens qui ont toutes sortes de propositions à me faire. Mais, écoutez, je ne vous ferai pas languir éternellement, ça va se faire assez rapidement.

Mme Cloutier (Patricia) : Et aussi, sur la tenue d'une élection partielle, est-ce que vous préféreriez que ce soit avant Noël, après Noël? Je pense qu'on a six mois à peu près pour tenir cette élection-là. Quelle serait votre préférence?

M. Arcand : Bien, écoutez, je n'ai pas de préférence. Moi, je suis prêt. Je prends pour acquis que le gouvernement peut décider au moment où il le voudra. Je serais surpris que le gouvernement le fasse en période de campagne électorale, mais ce sera son choix.

Mais, écoutez, je peux vous dire que dès vendredi j'ai parlé à la direction du parti pour nous assurer qu'on soit prêts. Et moi, j'ai la ferme intention de gagner cette élection-là dans Jean-Talon.

Mme Cloutier (Patricia) : Une candidature en tête, peut-être, un gros nom?

M. Arcand : Ah! il y en a plusieurs, plusieurs.

Mme Cloutier (Patricia) : Plusieurs.

M. Arcand : Oui.

La Modératrice : Hugo Pilon, LaPresse.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Bonjour. Est-ce que vos députés auront la liberté d'appuyer des candidats ou un parti lors de l'élection fédérale?

M. Arcand : Écoutez, il n'y a jamais eu de règle là-dessus, dans le sens où on a toujours laissé les députés libres d'appuyer qui ils voulaient. Dans certains comtés, il y a des tendances naturelles avec certains députés qui connaissent un candidat d'un parti ou d'un autre, mais il n'y a jamais eu de ligne directrice de ce côté-là.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Donc, la réponse, c'est oui.

M. Arcand : Donc, la réponse, c'est qu'ils sont libres.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Parfait. J'aimerais revenir sur, donc, le sujet du jour : taxer les géants du Web. Il y a quelques imprécisions, j'aimerais qu'on clarifie. D'abord, vous dites que c'est Netflix qui paie la TVQ. C'est le monde qui paie la TVQ. Ce n'est pas Netflix, là, c'est les consommateurs qui paient la TVQ présentement.

M. Arcand : Oui, c'est Netflix qui la remet au gouvernement.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Qui la perçoit, d'accord. Est-ce qu'en ce moment il y a juste Netflix qui perçoit la TVQ?

M. Arcand : À ma connaissance, oui, pour l'instant, mais il est clair qu'il faut que les gens au niveau des finances, à notre avis... et puis je pense que c'était clair lors de la discussion la dernière fois, la commission parlementaire la semaine passée, il y avait passablement de consensus sur ces questions-là. Et c'est pour ça qu'on se sert de ce consensus-là qu'on a vu la semaine dernière pour pouvoir au gouvernement fédéral : Voulez-vous, s'il vous plaît, régler ce problème-là?

M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais quel est le consensus? Est-ce que le consensus, c'est que, dans le fond, les géants du Web perçoivent la TPS ou est-ce que le consensus, c'est que l'on impose le chiffre d'affaires des géants du Web au Canada?

M. Arcand : Écoutez, là, ce dont on parle actuellement, c'est la campagne électorale fédérale, et il y a... Je n'ai pas entendu beaucoup de partis politiques, jusqu'ici, parler de l'idée de pouvoir régler cette injustice fiscale qui existe.

Alors, nous, ce qu'on dit, c'est qu'il faut que les partis politiques, au cours de la prochaine campagne électorale, abordent cette question-là. C'est une question qui est importante, parce que c'est la survie de nos médias, c'est la survie de l'information. Une société qui est bien informée est une société qui est capable, justement, de pouvoir la part des choses.

Alors, nous, c'est ce qu'on demande. On demande au gouvernement fédéral, et aux partis politiques, durant cette campagne, et au futur gouvernement fédéral, en fait, de pouvoir régler cette question-là.

M. Pilon-Larose (Hugo) : Mais je ne comprends pas encore. Qu'est-ce vous demandez : que le gouvernement fédéral perçoive la TPS ou qu'il taxe le chiffre d'affaires des GAFAM?

M. Arcand : Non, non. On pense que le gouvernement fédéral devrait, à ce stade-ci... le prochain gouvernement fédéral, en fait, et on veut que les partis politiques s'impliquent, qu'il taxe les géants du Web, tout simplement.

La Modératrice : Louis Lacroix, Cogeco.

M. Lacroix (Louis) : Bonjour. Est-ce que vous craignez un glissement vers la droite à l'élection fédérale? Parce qu'il y a des provinces qui ont amorcé ce mouvement-là, l'Ontario, l'Alberta, Saskatchewan, etc.

M. Arcand : Bien, c'est difficile pour moi de vous répondre, parce que je ne suis pas, de façon permanente... Je vais en Ontario parfois puis je vais dans les provinces de l'Ouest, mais il est clair que quand j'entends des choses, par exemple, sur la question de l'avortement, là, qui ont fait passablement consensus depuis nombre d'années maintenant au Québec, il est clair qu'il y a un mouvement un peu plus à droite au Canada anglais qu'il peut y en avoir certainement au Québec.

Alors, je crois que l'ensemble des formations politiques doit avoir un sens des responsabilités par rapport à certaines des choses qu'on a entendues au cours, entre autres, de la fin de semaine, mais, encore une fois, je pense que c'est à chacun à définir quelle sera la position qui soit la plus... la meilleure.

M. Lacroix (Louis) : Mais est-ce que l'allier naturel du Parti libéral du Québec n'est pas le Parti libéral du Canada jusqu'à un certain point?

M. Arcand : Pas nécessairement. Vous savez, dans notre formation politique, il y a des gens qui appuient différentes formations politiques. Alors, il n'y a pas vraiment de ligne de parti là-dessus, et les gens sont libres d'appuyer ceux qu'ils veulent.

M. Lacroix (Louis) : Donc, un candidat du Parti libéral, par exemple, pourrait...

M. Arcand : Peut-être pas un candidat du Bloc, là, on s'entend, là, mais les autres formations politiques, là, il n'y a pas de...

M. Lacroix (Louis) : Donc, vous ne verriez pas d'un mauvais oeil qu'un de vos députés appuie, par exemple, le NPD, le Parti vert, le Parti conservateur, même. Vous ne verriez pas ça d'un mauvais oeil.

M. Arcand : Je n'ai pas de directive à donner à personne là-dessus.

La Modératrice : Geneviève Lajoie, Le Journal de Québec.

Mme Lajoie (Geneviève) : Bonjour. Le Parti libéral, à l'Assemblée nationale, il y a vraiment une grande majorité de femmes, hein, si on regarde le nombre d'élus. Est-ce que ce ne serait pas judicieux que le prochain leader parlementaire de l'opposition officielle soit une femme?

M. Arcand : Écoutez, on regarde toutes les possibilités au moment où on se parle.

Mme Lajoie (Geneviève) : Bien, en tout cas, c'est quand même un sentiment...

M. Arcand : Oui, oui. J'ai entendu ça.

Mme Lajoie (Geneviève) : ...qui émerge au sein des troupes libérales.

M. Arcand : Votre message est reçu, madame. Il n'y a pas de problème.

Mme Lajoie (Geneviève) : Ce n'est pas mon message à moi, là. Pour taxer les géants du Web...

Non. Je voulais revenir, pardonnez-moi, je voulais revenir sur ce que Le Devoir a sorti, justement, sur l'atmosphère à l'Assemblée nationale. Est-ce que l'Assemblée nationale a un peu... il y a encore une culture du mononcle à l'Assemblée nationale?

M. Arcand : Écoutez, moi, je n'ai pas été témoin de choses récentes, au cours des derniers mois, là-dessus. Je sais qu'il y a eu certains problèmes par le passé, qui ont été clairement définis. Nous, tout ce qu'on peut faire, c'est tolérance zéro et c'est de s'assurer qu'au sein de notre formation politique on ait des règles très strictes sur ces questions-là.

Et, vous savez, on essaie de prêcher par l'exemple sur notre étage, là, au deuxième, entre autres. On essaie de traiter les gens, évidemment, avec le plus de respect possible et d'avoir des échanges qui soient, encore une fois, parfois plus intenses mais, encore une fois, qui se fassent dans la plus grande civilité possible.

La Modératrice : ...passer à l'anglais. Phil Authier, The Gazette.

M. Authier (Philip) :Good morning, Sir.

M. Arcand : Good morning.

M. Authier (Philip) : Nice setup today.  When the Liberals were in power, Mr. Couillard was in power, the CAQ often accused it of being weak towards Ottawa, «à genoux» practically, and not pushing enough Québec's interests.

How would you evaluate the Legault Government's approach to the federal government at this point? On some issues, they seem quite agressive and, on others, they're a bit... they seem quite soft. So overall what would be your assessment of the government's approach to the federal Government...

M. Arcand : Well, I think that, first of all, as you are well aware, everytime we talk about Canada, Mr. Legault is ill at ease when we talk about Canada. I've been asking a lot of questions to Mr. Legault, especially in April, when we studied the credits at the National Assembly. He was very ill at ease.

Now, he's been discussing with the federal Government, but I hope that, in the next few day, he will come up, as we do here, with a solid plan in terms of requests, not based on kind of things that are not very relevant. We feel very strongly that our approach today is a very practical approach that will be beneficial to all Quebeckers, and I certainly hope that the Legault Government will come up with something strong in that regard as well.

M. Authier (Philip) : Because, in the past, there was one year, I believe, Jean Charest came out with a very specific list, even longer than yours, and it caused quite a disturbance for the Harper campaign, as you recall, especially when it came to funding for culture. As you recall, he talked about that people live of government grants and to have to go to galas and he said some dumb things. How aggressive will you be with this campaign?

M. Arcand : Well, it's not a question of fighting the federal Government or the political parties at the federal level for the sake of fighting them. The question for us is : What is good for Québec? This is basically what is important, and our five proposals are clearly proposals that will affect the lives of Quebeckers in the best way possible, and that's all we care about right now.

La Modératrice : Cathy Senay, CBC.

Mme Senay (Cathy) : I'm just trying to understand. Among your five proposals, yes, you want to get more transfers in health from the federal Government, you want to impose a tax on the social media giants, but ODCD was taking care of this, the process has started already. So what's your message today?

M. Arcand : Well, the message is, first of all, we want the federal parties, in this next campaign, to commit themselves on these particular issues, because a lot of... I can tell you, I've met some candidates, in my riding, few months ago, and others, lot of federal MP's say a thing to us : Well, what do you think will be the issue in this campaign? What do to think that the Quebeckers want really? OK? We have been discussing with members of the National Assembly from my political party...

Mme Senay (Cathy) : But what's your answer, Mr. Arcand?

M. Arcand : What?

Mme Senay (Cathy) : What's your answer to them?

M. Arcand : Well, the answer is here. These are the five things that we think clearly Quebeckers want. This is something that is important, and I think that basically the answer is there, and I hope that the Legault Government will act very quickly, and I hope they will formulate also their questions as well.

Mme Senay (Cathy) : You said that there is a more... an inclination of rest of Canada towards the right? This is what you said to Louis…

M. Arcand : Well, yes, because in the West, clearly, there seems to be more people towards the right than there is in the rest of Canada, yes.

Mme Senay (Cathy) : And what about your fears that the Bloc québécois might just climb a bit more? There is like a... What do you think about that they are pushing the nationalism feeling, they're having their own motto, they had this press conference yesterday, they want to, you know, have this «rassembleur» role? So what do you think about that?

M. Arcand : Well, you know, I'm not going to comment on what the other political parties are doing or saying. What I'm just trying to tell you today, these are our demands, this is something that is quite practical, will affect not only Montréal, Québec City, but the overall regions of the province, and again this is what we care for.

La Modératrice : Raquel Fletcher, Global.

Mme Fletcher (Raquel) : Good morning. I'm just wondering which political party you think is best so far, is on the right track for these proposals.

M. Arcand : Well, again, I will not comment because, if I say one, you know, you will think that we will be supporting one political party instead of another. But again I'm just making the proposals and I hope that all the political parties in this election will take that into account.

Mme Fletcher (Raquel) : And why are you making this announcement today?

M. Arcand : Well, we have started to listen to the beginning of the electoral campaign. We heard slogans during the weekend, we... and I think it is very important for us to say what we have to say in that regard, and you will be hearing Mme St-Pierre, our critic for Canadian affairs, talk about that during the campaign. I think it's very important and it's based on those five basic demands.

La Modératrice : Merci.

M. Arcand : O.K. Thank you. Merci.

(Fin à 10 h 39)

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