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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de stratégie maritime et en matière de transports

Version finale

Tuesday, June 11, 2019, 11 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures trois minutes)

Le Modérateur : Donc, bonjour. Bienvenue à ce point de presse qui se tiendra sur le chantier maritime de la Davie. Donc, s'adresseront à vous M. Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine, Mme Ann Gingras, présidente de la section régionale de la CSN Chaudière-Appalaches, et M. Pierre Drapeau, vice-président de l'Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada. Donc, la parole est à M. Arsenau.

M. Arseneau : Alors, bonjour. Le gouvernement va se prononcer ces jours-ci sur l'avenir de la desserte maritime entre les Îles-de-la-Madeleine et le Québec. Nous appelons aujourd'hui le gouvernement à choisir une solution toute québécoise pour un projet de développement économique aux retombées majeures pour le Québec.

Alors, d'abord pour mettre en contexte le sujet, le 17 janvier dernier, le gouvernement Legault a annoncé l'abrogation de deux décrets du gouvernement précédent qui octroyaient, d'une part, un contrat de desserte cargo-croisière à la compagnie de… ou la Coopérative de transport maritime et aérien, la CTMA, sur 20 ans, et lui offraient les moyens de faire construire un navire de remplacement au CTMA Vacancier en fin de vie utile. Le ministre Bonnardel parlait d'une décision électoraliste, celle faite par le gouvernement précédent, d'une incertitude sur le coût du projet et également sur l'incertitude qui planait quant à la validité légale des décisions prises par le gouvernement Couillard. Mettant sur pied un comité d'étude interministériel, il affirmait vouloir faire un petit pas en arrière pour en faire un plus grand en avant. Et la décision était attendue pour le 12 juin, soit demain. Alors, à la veille de la décision du gouvernement sur l'avenir de la desserte des Îles-de-la-Madeleine, nous désirons aujourd'hui proposer au gouvernement une solution économique porteuse pour les Madelinots, pour les travailleurs de l'industrie navale du Québec et pour le Québec tout entier.

Pour nous, en clair, la construction au Québec d'un nouveau navire cargo-croisière pour les Îles-de-la-Madeleine apparaît comme le projet-phare d'une stratégie maritime québécoise 2.0. Opéré par une entreprise madelinienne fiable et d'expérience, la CTMA, la croisière allie le désenclavement de l'archipel des Îles-de-la-Madeleine et la découverte de la voie maritime du Saint-Laurent pour des milliers de Québécois. Il s'agit d'un projet touristique et industriel d'exception, créateur d'emplois et de richesse, tant pour les Îles-de-la-Madeleine que pour les travailleurs de la région de Québec, Lévis, et jusqu'aux quatre coins du Québec.

Le service cargo-croisière vers les Îles-de-la-Madeleine a été mis en place en 2002 sous le gouvernement de Bernard Landry. L'idée, c'était d'ajouter aux services essentiels de désenclavement, d'approvisionnement de l'archipel un projet de développement touristique novateur, ambitieux, avant-gardiste, offrant aux Québécois une croisière découverte sur le Saint-Laurent.

17 ans après la mise en oeuvre du service de croisière par la CTMA, le succès économique, touristique et d'estime du projet est maintenant indéniable. Il s'agit d'une réussite dont le principal acteur est le transporteur, la CTMA, une réussite dont le partenaire de premier plan, le gouvernement du Québec, doit être fier. Le service a permis de créer aux Îles-de-la-Madeleine plus d'une centaine d'emplois directs, des dizaines d'emplois indirects. Il génère, bon an, mal an, des retombées directes et indirectes de plusieurs millions de dollars dans le milieu. On peut sommairement évaluer à 80 000 le nombre de voyageurs, majoritairement des Québécois comme vous et moi, qui ont découvert le Québec à travers la voie fluviale du Saint-Laurent, cette autoroute qui nous appartient à travers le Québec, et grâce à la CTMA.

Ce produit touristique exceptionnel n'a pas été bâti sans risque et sans effort. La CTMA a été précurseure, elle a développé un produit unique, original et abordable pour les Québécois moyens, elle a formé sa main-d'oeuvre, qui est une main-d'oeuvre compétente dans le domaine des croisières, elle a bâti la notoriété, la réputation et l'attrait de la croisière, et, en même temps, des Îles-de-la-Madeleine. On a des thématiques variées sur différentes croisières, on a également varié parfois les escales, particulièrement en fin de saison. Il lui revient donc, à la CTMA, de poursuivre son développement à venir avec un navire moderne. Une extension de la saison peut se faire grâce à un nouveau navire, l'automne ou le printemps; on pourrait même envisager des croisières hivernales, un produit intéressant déjà développé dans d'autres parties du monde.

L'invitation, aujourd'hui, au gouvernement, c'est à franchir une nouvelle étape, un pas de plus, en faire, donc, un projet intégré de développement touristique avec un navire moderne, mais avec une composante québécoise dans l'ensemble du projet, c'est-à-dire dans la construction, dans l'octroi d'un contrat majeur de construction navale. Et on sait maintenant que ça peut se faire avec un chantier ici, au Québec, qui détient la plus grande capacité de construction au Canada, en tout respect des accords internationaux. La construction d'un nouveau navire cargo-croisière entraînerait la création d'un millier d'emplois directs et indirects au Québec, en chantier, bien sûr, mais également chez les fournisseurs, qui sont dispersés à travers plus d'une douzaine de régions au Québec. Il s'agirait d'un soutien important et nécessaire au développement de la filière de construction navale dont tout le Québec pourra tirer profit, un projet économique créateur d'emplois, d'emplois payants, comme les aime le premier ministre, un projet mené par et pour les Québécois sans fuite de capitaux à l'étranger.

Trois semaines après l'annonce fédérale pavant la voie à la construction de deux nouveaux traversiers, dont celui des Îles-de-la-Madeleine au chantier maritime Davie de Lévis, nous jugeons que le Québec doit emboîter le pas et donner un signal clair qu'il appuie aussi ce chantier. On ne peut plus se contenter de réclamer notre part des contrats fédéraux alloués via la stratégie navale canadienne. Le gouvernement du Québec ne peut aller en deçà du gouvernement fédéral, il a le devoir et la responsabilité de faire sa part, de jouer son rôle, un rôle déterminant pour la relance durable et définitive de l'industrie navale de chez nous.

Nous lançons donc un appel à la solidarité et à la responsabilité du gouvernement pour la région, et à poser, donc, dès aujourd'hui, le premier jalon de sa stratégie maritime 2.0 pour le Québec. Merci.

Le Modérateur : Merci beaucoup, M. Arseneau. Mme Gingras, présidente de la CSN—Chaudière-Appalaches.

Mme Gingras (Ann) : Merci, M. Arseneau. Écoutez, c'est un projet tout à fait stimulant qui est sur la table pour nous, et on est convaincus que nous avons l'expertise, nous avons la capacité et la connaissance pour y arriver. Les travailleurs et les travailleuses de la Davie ont hâte d'apporter leur savoir-faire à ce projet qui va contribuer à maintenir l'accessibilité aux Îles, voire à l'augmenter et augmenter la notoriété des Îles-de-la-Madeleine. Les retombées économiques feront tourner l'économie régionale, et, plus que pour notre région, plusieurs régions au Québec, et non l'économie d'un autre pays. Les travailleurs de la Davie méritent ce contrat, et les Madelinots méritent ce qu'il y a de mieux, c'est-à-dire une construction bien de chez nous, faite par les travailleurs et les travailleuses du chantier naval Davie.

Et cela va dans le sens, tout à fait, du vote unanime de la part de l'Assemblée nationale en décembre dernier, où l'ensemble des députés ont porté leur appui unanimement à l'égard du chantier naval Davie, le dernier gros chantier naval au Québec. Merci.

Le Modérateur : Merci beaucoup, Mme Gingras. M. Drapeau.

M. Drapeau (Pierre) : Merci, Mme Gingras. Merci, Joël. On a l'occasion, dans le dossier du CTMA Vacancier, de voir comment le nouveau gouvernement Legault envisage le nationalisme économique.

879 fournisseurs sont au service de Chantier Davie et réclament, depuis plusieurs années maintenant, la construction de ce navire. Le gouvernement libéral avait commis une erreur qui est en train d'être réparée. Voyons voir comment un navire qui va être payé par des Québécois, utilisé par des Québécois et opéré par des Québécois... voyons voir si ce nationalisme économique va prendre forme, et, ce navire, est-ce qu'on va le confier à des Québécois pour la construction.

On ne veut pas d'un navire norvégien ou d'un navire indien, comme dans le cas des trains du REM, on veut un navire québécois au service des Québécois. Alors, je joins ma voix à la Fédération des chambres de commerce du Québec et à mes 879 fournisseurs pour influencer le gouvernement Legault et le ministre Bonnardel pour qu'ils fassent confiance aux entreprises québécoises pour la construction de ce navire. Merci.

Le Modérateur : Merci beaucoup pour ce point de presse. Donc, pour toute question, si vous voulez, également, la vidéo va être disponible sur le site de l'Assemblée nationale. Merci beaucoup.

Une voix : Merci.

(Fin à 11 h 13)

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