(Onze heures cinquante-deux minutes)
Mme Montpetit : Je vous
remercie. Alors, je suis ici, comme porte-parole en agriculture, avec ma
collègue Dominique Anglade. On est ici pour déplorer l'inaction, en fait, du
gouvernement de la CAQ, l'inaction du ministre de l'Agriculture dans le dossier
des compensations aux agriculteurs, aux producteurs du Québec.
Alors, on a appris la semaine dernière que,
suite au dépôt du budget par le gouvernement fédéral, au mois de mars dernier,
où il devait y avoir une compensation, des indemnisations de 4 milliards
qui devaient être versées aux producteurs, on a appris la semaine dernière que
finalement cet argent-là n'a pas été budgété et ne sera probablement pas au
rendez-vous avant les prochaines élections fédérales.
On a eu l'occasion ce matin de questionner
une énième fois le ministre de l'Agriculture sur les actions qu'il posait, sur
la pression qu'il mettait auprès du gouvernement fédéral. Aucune réponse, pas
de lettre qui a été envoyée, on a vraiment une attitude très passive du
gouvernement caquiste à l'heure actuelle sur ce dossier. Ce sont des
producteurs agricoles qui sont inquiets, dans toutes les régions du Québec, qui
attendent les compensations pleines et entières qui leur ont été promises par
le gouvernement fédéral.
On a beaucoup d'inquiétude de notre côté
ici. On réitère, on souhaite que le gouvernement de la CAQ, que le ministre de
l'Agriculture fasse les démarches qui conviennent auprès de son homologue au
niveau du fédéral pour obtenir rapidement ces compensations, pour avoir un
échéancier également. Ça fait déjà trois mois que le budget a été déposé; aucune
indication quant au moment où l'argent sera versé aux producteurs et aux
agriculteurs du Québec. On souhaite que le ministre du Québec fasse ce qu'il a
à faire. On a vraiment l'impression qu'il a baissé les bras devant Ottawa. Et
là, ce qu'on se pose comme question, c'est que pour un gouvernement qui est
nationaliste, qui se dit nationaliste, il est vraiment dans une posture très
attentiste.
Mme Anglade : Évidemment, d'un
point de vue économique, ça a des ramifications. Vous savez que le secteur de
l'agroalimentaire, c'est 500 000 personnes qui oeuvrent dans ce
domaine-là, dans toutes les régions du Québec, et force est de constater
qu'avec la signature des ententes on devait avoir des compensations, des
compensations à hauteur de 4 milliards de dollars et on n'a pas
d'indication claire.
Et les gens sont inquiets. Les gens ont
raison de l'être parce qu'encore une fois ça a une incidence sur le
développement économique de toutes les régions du Québec. Ne pas savoir quand
est-ce qu'on va avoir les compensations, ne pas pouvoir planifier la suite des
choses, lorsqu'on est propriétaire d'entreprise, c'est véritablement un enjeu.
Et donc ce que l'on demande au ministre,
d'une part, au ministre de l'Agriculture, mais également au ministre de
l'Économie : de parler à leurs homologues, d'avoir des discussions très
claires, de nous fournir un échéancier quant au moment propice où on va
recevoir l'information, où on va savoir que les gens vont pouvoir être
pleinement compensés. Le 4 milliards de dollars, ça fait longtemps qu'on
en parle. Maintenant, il s'agit de réellement compenser tout le secteur de l'agroalimentaire,
qui est touché par les ententes.
Alors, on aimerait voir un gouvernement
proactif dans ce domaine, un gouvernement qui prend ça très au sérieux. On voit
ce qui se passe en matière économique, on voit les enjeux que l'on a à travers
tout le Québec en matière de pénurie, en matière économique, et on a besoin
d'avoir des compensations pour faire en sorte que notre économie continue à être
prospère dans toutes les régions du Québec.
Une voix
: Merci.
(Fin à 11 h 56)