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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, Mme Émilise Lessard-Therrien, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’affaires municipales, et M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de sécurité publique

Version finale

Tuesday, April 30, 2019, 9 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures trente-deux minutes)

M. Nadeau-Dubois : Merci beaucoup. Je veux commencer par exprimer, au nom de Québec solidaire et en mon nom personnel, bien sûr, toute notre solidarité à l'égard des Québécois et des Québécoises qui sont présentement aux prises avec la grave crise des inondations qui touche le Québec.

Le Québec vit donc une crise majeure, la plus grande crise des inondations de son histoire, un épisode d'une ampleur sans précédent qui a privé des milliers de personnes de leurs domiciles.

Hier, j'ai entendu le premier ministre du Québec, qui était de passage à Maskinongé, dire que le pire était derrière nous. C'est peut-être vrai pour les inondations de ce printemps. Mais j'ai aussi entendu, quelques jours plus tôt, le scientifique en chef du Québec dire, lui, que les événements qu'on vit actuellement étaient liés aux changements climatiques, que ça allait se produire de plus en plus et qu'il fallait être proactifs pour éviter le pire dans l'avenir.

Malheureusement, il faut le reconnaître, alors que s'ouvre le siècle des changements climatiques, les inondations, désormais, ça va faire partie du paysage.

Dans ce contexte-là, l'Assemblée nationale doit relever ce défi-là de manière unie, pas le gouvernement d'un bord et les oppositions de l'autre. On le doit aux sinistrés, on le doit aux Québécoises et aux Québécois qui vivent en zones inondables, on le doit, en fait, à toute la population du Québec. L'Assemblée nationale doit affronter ça ensemble.

Voilà pourquoi Québec solidaire annonce aujourd'hui son intention de demander la tenue d'un débat d'urgence sur la crise des inondations au Québec. Dès la fin de l'étude des crédits budgétaires, Québec solidaire va demander au président de l'Assemblée nationale d'accorder un débat d'urgence au sujet de cette crise qui secoue le Québec.

Le débat d'urgence, oui, c'est une procédure exceptionnelle, on en est bien conscients, il faut l'utiliser avec parcimonie. Mais je pense qu'après ce que le Québec a vécu dans les derniers jours, tous les partis vont être d'accord, nous sommes dans une situation exceptionnelle.

Les élus doivent envoyer un signal clair. Il faut envoyer le signal qu'on est préoccupés par la situation et qu'on veut trouver ensemble des solutions. Ce débat d'urgence là, ce ne sera pas l'occasion de se crêper le chignon, mais ça va être l'occasion de chercher ensemble des solutions, de chercher ensemble des réponses à la question que tout le monde se pose depuis des jours maintenant, c'est-à-dire : Comment on fait pour que ça ne se reproduise plus?      C'est notre rôle, comme élus, de ramener les préoccupations de la population à l'Assemblée nationale. C'est notre rôle de faire le suivi auprès du gouvernement. C'est notre rôle de s'assurer que les sinistrés et les municipalités vont obtenir le soutien dont ils ont besoin. C'est aussi notre rôle de mettre en place un plan durable pour prévenir et mitiger les épisodes d'inondations.

On va bien sûr formuler des propositions, dans le cadre des prochains jours, mais, selon nous, le débat d'urgence est le meilleur forum pour permettre de débuter le débat, de débuter cette réflexion collective qui nous attend, c'est-à-dire : Comment allons-nous éviter, dans une ère de changements climatiques, que des inondations catastrophiques comme celles de cette année se reproduisent?

M. Leduc : Il reste en effet beaucoup de questions à régler dans les prochains jours, des questions qui, pour les résidents des zones inondables, sont existentielles, sont urgentes.

Par exemple : Est-ce que je déménage ou je reste? Le montant qui est offert par le gouvernement, de 200 000 $, est-ce qu'il va être orienté? Est-ce que le gouvernement va suggérer aux gens de partir ou est-ce qu'au contraire il va s'engager à renforcer les ouvrages de digues, entre autres? Puis, si c'est le cas, est-ce qu'il va le faire selon des critères qui sont déjà déterminés, ou pas? Si les digues sont reconstruites, est-ce que les municipalités... quel usage vont-ils en faire? Est-ce qu'ils vont continuer à faire du développement immobilier ou plutôt faire de l'adaptation aux changements climatiques, faire du développement d'une autre manière?

Donc, c'est des questions qui sont importantes, elles doivent être posées, et c'est pour ça qu'on pense qu'il faut ce débat d'urgence le plus tôt possible.

Il ne faut pas lancer la pierre à personne. On ne cherche pas ici des coupables. On veut de toute façon travailler d'une manière collective. C'est une responsabilité collective, ce qui se passe en ce moment, donc vous ne nous verrez pas commencer à identifier des coupables à gauche ou à droite. On veut aller chercher une certaine hauteur, dans le débat, comme les Québécois le font et les Québécoises le font actuellement en s'impliquant pour essayer de faire en sorte de réduire les dommages. Vous avez vu des gens dans les digues à remplir des sacs de sable, etc. Donc, on veut que la classe politique prenne la même hauteur et ne tombe pas dans la désignation de... pointage du doigt de coupables.

Ce n'est pas l'heure de faire des bilans de l'action gouvernementale, on est plutôt dans la recherche des solutions à moyen, long terme, donc on veut que ce débat-là se fasse de manière transpartisane, à l'intérieur de l'Assemblée nationale, pas juste le gouvernement, donc, l'ensemble des partis politiques. On a tous des choses à dire et des choses à réfléchir, et ça pourrait être le cas à l'intérieur de ce débat d'urgence. Donc, il faut réagir, il ne faut pas juste prévenir, et c'est notre intention, dans les prochaines semaines, dans les prochains jours, de faire ce travail-là.

Mme Lessard-Therrien : Hier soir, on a demandé à la Commission de l'aménagement du territoire de tenir un mandat d'initiative pour comprendre comment prévenir les inondations dans un contexte d'adaptation aux changements climatiques.

Les Québécoises, les Québécois ont appris, depuis 2017, mais il nous reste encore beaucoup à apprendre pour mieux lutter contre ce genre de désastre. L'inondation, c'est le principal risque naturel au Québec, et ça engendre des coûts humains et économiques qui ne vont qu'augmenter si on échoue à relever le défi de l'adaptation aux changements climatiques.

Un mandat d'initiative permettra de dresser un constat précis de la situation et de dégager des pistes de solution de concert avec les experts en aménagement du territoire et en environnement. Nous leur avons fait la sourde oreille depuis trop longtemps au Québec. On croit que c'est la meilleure manière de placer l'intérêt collectif devant l'intérêt partisan.

On ne peut plus se mettre la tête dans le sable, il faut mieux aménager notre territoire, à commencer par le long de nos cours d'eau. Et il y a de nombreux exemples inspirants dont on peut s'inspirer.

En terminant, je rappelle à M. Legault qu'il a endossé la feuille de route de l'Alliance Ariane—Pour une politique nationale d'aménagement du territoire. J'espère que la situation actuelle va lui donner le goût de faire ça plus vite. Merci.

La Modératrice : On va passer à la période de questions.

Une voix : ...

La Modératrice : S'il n'y a pas de question sur les inondations, on va passer au prochain sujet. M. Laforest.

M. Laforest (Alain) : Qu'est-ce que vous pensez de l'idée que le gouvernement ait mis en place actuellement un comité interministériel pour venir en aide aux médias, comme ça a déjà été fait par le passé, mais que là on veut avoir une solution globale et non pas ciblée pour l'ensemble des médias? Québec solidaire serait prêt à aller jusqu'où?

M. Nadeau-Dubois : On est d'accord sur l'importance d'avoir une solution globale pour ce qui est de l'avenir des médias. On ne peut plus refaire ce qu'on a fait dans le passé, c'est-à-dire des aides ponctuelles à certains médias selon les difficultés que ces médias-là rencontrent. Il faut une approche globale qui n'est pas déconnectée de la réflexion sur les obligations fiscales des géants du Web. Tout ça doit être réfléchi ensemble. Alors, c'est une bonne nouvelle, et nous, on est disposés à contribuer à cette réflexion-là.

M. Laforest (Alain) : Le gouvernement doit investir jusqu'à combien? Il y a 705 millions de dollars donnés, depuis 2017, par Ottawa et Québec, là.

M. Nadeau-Dubois : Bien, je ne suis pas en mesure ce matin de vous dire exactement, selon nous, combien, tu sais, en termes de millions de dollars, doit être investi...

M. Laforest (Alain) : Mais ça prend de l'aide.

M. Nadeau-Dubois : Ça prend de l'aide et ça ne prend pas seulement de l'aide financière. Il faut une réflexion sur le modèle, il faut une réflexion sur les obligations fiscales des géants du Web, qui sont ceux qui en ce moment drainent les revenus qui allaient auparavant aux médias traditionnels. Tout ça doit être pris en compte. On ne peut pas juste continuer à mettre de l'argent dans un modèle qui bat de l'aile. Il faut revoir les modèles et il faut surtout demander à ce que les géants du Web fassent leur juste part fiscalement.

La Modératrice : Patrick Bellerose.

M. Bellerose (Patrick) : Bonjour, M. Nadeau-Dubois. Bonjour à tous les deux. On voit ce matin que le deuxième bain est très difficile à fournir dans certaines régions, à Québec particulièrement, mais aussi dans les régions de l'Est. Qu'est-ce que vous en pensez? Qu'est-ce qu'il faut faire pour réussir à rehausser ce service?

M. Leduc : Il y a visiblement quelque chose à faire en matière de recrutement de personnel, hein, c'est un défi énorme. Puis, il ne faut pas se le cacher, un des problèmes du défi de recrutement de personnel, c'est les conditions de travail. Donc, si on veut réussir ce défi-là, il va falloir que le gouvernement ouvre sa bourse et soit un peu plus généreux dans les conditions de travail qu'il offre à l'ensemble du personnel du réseau de la santé. Peut-être que ça pourra aider, dans les prochaines années, mais il va falloir sérieusement qu'il y ait un travail à faire là-dessus. Je pense qu'il y a des négociations qui s'en viennent, d'ailleurs, dans le secteur public. Ce sera l'occasion pour le gouvernement de faire un petit effort supplémentaire.

M. Bellerose (Patrick) : La CAQ propose aussi de réduire l'immigration, là, de façon moins temporaire. Est-ce que ça peut nuire, justement, à l'embauche de personnel qui pourrait aider nos aînés?

M. Leduc : C'est sûr qu'il n'y a pas nécessairement un lien direct entre l'immigration puis ces postes-là. Ça peut être une des façons, en effet, de travailler. Mais, si on commence vraiment avec l'amélioration des conditions de travail, déjà là, on aura eu un bon bout de chemin de fait.

M. Bellerose (Patrick) : Le Parti québécois, tantôt, proposait un directeur ou... en fait, un protecteur des aînés. Est-ce que c'est une idée qui trouve écho chez vous?

M. Nadeau-Dubois : C'est une idée intéressante. Il faudrait qu'on regarde en détail la proposition du Parti québécois, mais il y a énormément à faire en matière de protection des aînés.

Je peux vous parler de situations qui se sont passées dans ma circonscription, par exemple, dans des résidences pour personnes âgées privées, parfois même dans des résidences pour personnes âgées qui sont des organismes sans but lucratif financés par des fonds publics. Il y a des situations de maltraitance, il y a des situations d'intimidation. Alors, oui, ça pose la question : Qu'est-ce qu'on fait?

Pour ce qui est de la proposition du Parti québécois, il faudrait qu'on la regarde en détail, mais c'est une piste de réflexion que je trouve tout à fait intéressante.

M. Bellerose (Patrick) : Mais est-ce que QS a une solution sur la maltraitance?, ou une proposition?

M. Nadeau-Dubois : Bien, ce qui est clair, il faut revoir l'encadrement des résidences privées pour personnes âgées. En ce moment, il y a beaucoup trop de laxisme. Moi, je l'ai vécu, comme député, dans ma circonscription. Ce n'est pas normal que des gens vulnérables ne soient pas davantage protégés par l'État québécois. C'est un des rôles de l'État de protéger les gens les plus vulnérables. On a beaucoup parlé des enfants et des jeunes. C'est important. Il ne faut pas aussi... Il ne faut pas oublier nos aînés.

La Modératrice : Mathieu Dion.

M. Dion (Mathieu) : Bonjour, M. Nadeau-Dubois. Que doit faire Kathleen Weil, qui est visée par des allégations de prête-nom en lien avec le Parti libéral du Canada?

M. Nadeau-Dubois : J'ai hâte de l'entendre parce que c'est très, très, très grave, là. Les prête-noms, au Québec, on s'en est débarrassé ou, en tout cas, on espère qu'on s'en est débarrassé.

Et moi, ce que j'ai lu jusqu'à maintenant comme défense, de sa part, c'est très faible. Je veux dire, quand des gens qui sont dans une entreprise ou gravitent autour d'une entreprise donnent de l'argent tous le même jour, tous le même montant, en même temps, qu'il y en a deux là-dedans qui disent : On s'est fait rembourser, à un moment donné, ça a tous les airs d'un système organisé. Je ne peux pas croire qu'ils ont tiré au sort deux personnes dans le lot, qu'ils en ont remboursé deux puis qu'ils n'ont pas remboursé les autres. Donc, jusqu'à maintenant, je trouve son plaidoyer de défense vraiment pas convaincant, et on a hâte de l'entendre davantage.

Ceci étant dit, c'est aussi vers le Parti libéral du Québec que les questions se tournent aujourd'hui. C'est un parti qui parle, depuis le 1er octobre, de renouvellement. Bien là, aujourd'hui, on a un test, un test pour voir si le Parti libéral du Québec a vraiment changé ou si c'est encore le bon vieux Parti libéral de Jean Charest.

M. Dion (Mathieu) : Sur les policiers ainsi que le Barreau du Québec qui refusent de... en fait, qui se retirent de la consultation, des consultations particulières sur le projet de loi sur la laïcité, qu'est-ce qu'on doit en comprendre, à votre avis?

M. Nadeau-Dubois : Bien, d'abord, il faut rappeler, c'est leur droit de se présenter ou non en commission parlementaire. Mais on est déçus parce qu'on aurait aimé les entendre. Notamment, le Barreau, c'est un acteur juridique, mais c'est aussi un acteur social important au Québec, qui contribue à nos débats de société. Et le projet de loi qui va être étudié, c'est un projet de loi qui est controversé, au sein de la société, mais aussi au sein de la communauté juridique. Nous, on aurait aimé les entendre, on aurait aimé connaître leur position sur la question, et on est donc déçus de leur décision de ne pas venir témoigner, même si, bien sûr, on la respecte.

M. Dion (Mathieu) : Êtes-vous inquiets de voir qu'Airbnb... finalement, le législateur n'a pas vraiment, jusqu'ici, agi en donnant des amendes, en s'assurant qu'il y ait un respect de la loi?

M. Nadeau-Dubois : Oui. Ça démontre que la loi adoptée par les libéraux, elle est totalement insuffisante. Je ne peux pas m'empêcher de rappeler que Québec solidaire avait déposé, via Amir Khadir, un projet de loi qui allait beaucoup plus loin, qui encadrait de manière beaucoup plus serrée Airbnb. C'est dommage que le gouvernement ait choisi un projet de loi qui n'a pas de dents, comme c'est le cas, actuellement.

Et il faut comprendre, là, les conséquences dans les quartiers, surtout à Montréal, là, sont dramatiques. Je vais vous donner l'exemple de Gouin, du quartier de La Petite-Patrie, dont je suis le député, là. Dans mon quartier, en ce moment, là, Airbnb, c'est l'équivalent de 10 ans de construction de condos, en termes de nombres de logements locatifs, qui ont été retirés du marché. C'est gigantesque. Là, le 1er juillet s'en vient, il y a des gens qui se cherchent des logements, il faut agir. Il faut resserrer considérablement les règles parce qu'on se dirige, à Montréal et dans plusieurs régions du Québec, vers une nouvelle crise du logement, et Airbnb fait partie du problème.

La Modératrice : Cathy Senay.

Mme Senay (Cathy) : Good morning. We haven't seen you, opposition parties and Québec solidaire, like, especially during the flooding period last week, and now you're asking for an emergency debate. Why we haven't seen you at all, last week, as Premier Legault and Geneviève Guilbault were on the field, on the ground almost every single day?

M. Nadeau-Dubois : Well, first, it's an inaccurate statement. Manon Massé went twice on the ground to help the people who are the victims of that flooding. It's not because we don't call the cameras that we don't help, so it's important...

Mme Senay (Cathy) : ...

M. Nadeau-Dubois : She went to Pierrefonds-Roxboro and to Berthierville, so twice in the last week, so I think it's important to point it out, even if it was not covered by the media. And that being said, we are still reflecting on how can we help more. We may have some announcements in the next days. We are really reflecting on how can we... You know, Québec solidaire is a very mobilized political party, so we are really reflecting on how can we put this solidarity to help the victims of the flooding.

Mme Senay (Cathy) : You need scientists to be around the table. Do you have the impression that an emergency debate is the proper format? And, if yes, why did you choose this emergency debate?

M. Nadeau-Dubois : Well, we are announcing two things this morning. First, we want an emergency debate because we have to send a signal, we have to send a message to the population that we are taking action. You know, this is not going to be 2017 again, where all the politicians say that there's a big problem and, a few weeks after that, it's gone, you know, in forgiveness. We want to send a message that we are starting right now to find some solutions. We won't find the solutions in a two hour debate, but we will send a message that we are in action.

We are also announcing that we have asked the Commission de l'aménagement du territoire to do a parliamentary commission on the issue, and that's the more long term way to put around the table experts, opposition parties to have that reflection. Because what we need is not a reflection in, you know, the offices of the Government. We need a debate of society on that issue, and a parliamentary commission seems to... as one of the ways to have that reflection.

Mme Senay (Cathy) : One last clarification on that topic. The map of flooded areas, it's not over yet, it's not done, it's not updated. I mean, this is the tool that you need. It's a starting point.

M. Nadeau-Dubois : It's a starting point. It is something, to my knowledge, that is already being done, you know, to modernise those mapping...

Mme Senay (Cathy) : But it's not over yet.

M. Nadeau-Dubois : ...but we need to continue doing it. But, in parallel, there are very big questions that need to be asked. What do we do with whole neighborhoods that are built in areas where it can be flooded and will be flooded repeatedly in the next years? What do we do with those neighborhoods? How do we work with the municipalities?, with the Government? You know, those are big questions.

The good news is that there are examples, at the international level, of thing that have been done elsewhere that we could... that could be an inspiration. But, in order to ask those questions and search for those answers, we need a forum like at parliamentary commission.

Mme Senay (Cathy) : Kathleen Weil says : I'm not a straw donor. All the donations I've given to political parties... She's probably about to explain herself, right now, but she says that she is not a straw donor. That's not enough for you, that explanation?

M. Nadeau-Dubois : It's not convincing at all, I mean...

Mme Senay (Cathy) : Why?

M. Nadeau-Dubois : We are talking about a whole bunch of people, all in SNC-Lavalin, giving the same amount of money on the same day to the same political party, and two of those people say they have been reimbursed. So, you know, was this like a draft or, you know... It's not convincing at all. There clearly seems to be an organized system. So we need more answers than that. And I think it's a test for the Liberal Party of Québec itself. You know, this party has been talking about his renewal since October 1st. Now, we need to see if that renewal is true or if it's only a marketing slogan.

Mme Senay (Cathy) : Last question : Bill 21. About seven groups have decided to not participate to the consultations, and that includes the Québec's Bar Association. How do you react...

M. Nadeau-Dubois : Well, first, it's their right to accept or not the invitation that was made for them to come and talk to us, but we would have liked to hear the Québec's Bar Association. They're an important actor in Québec society, they are a social actor in Québec society. They have, I think, an interesting point of view of those issues, on those very controversial issues for all of Québec society. So, yes, it's a disappointment for us, but we respect their choice.

Mme Senay (Cathy) :You respect their choice?

M. Nadeau-Dubois : Well, it's their right to accept or not the invitation, but it's a disappointment for us. We really thought that their voice would be pertinent in the debate.

Mme Senay (Cathy) : It would have been crucial...

La Modératrice : Merci beaucoup...

M. Nadeau-Dubois : Sorry?

Mme Senay (Cathy) : It would have been crucial to hear them.

M. Nadeau-Dubois : It was a very important voice, and it's a big disappointment that they're not here. That being said, we're going to force people to testify? You know, it's their choice to come or not to come. So, yes, we are disappointed.

La Modératrice :Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 52)