To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, et ministre responsable de la région de la Mauricie

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, et ministre responsable de la région de la Mauricie

Version finale

Wednesday, April 17, 2019, 15 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures cinquante-neuf minutes)

M. Boulet : Alors, si vous permettez, on va débuter. Mes premiers mots, évidemment, concernent l'incendie qu'il y a eu lieu ce matin à ABI à Bécancour. Je me suis assuré de faire le suivi, de façon constante, des événements. C'est un incendie qui est maintenant totalement contrôlé.

La Sécurité civile m'a confirmé qu'il n'y avait pas d'enjeux particuliers, et ce qui est le plus fondamental, c'est qu'il n'y a aucune personne qui n'a été blessée. Donc, on a décidé, avec l'accord de la compagnie, de poursuivre dans la même direction, c'est-à-dire de présenter une hypothèse de règlement concernant un conflit de travail qui, comme vous savez, dure depuis le 11 janvier, l'année dernière. La compagnie a déclaré un lock-out et plusieurs conviennent que c'est un dossier de nature privée, mais en raison des incidences humaines, sociales et économiques, c'est un dossier vraiment d'intérêt public, ne serait-ce que de constater que les activités générées par ABI représentent à peu près 500 millions de dollars dans le produit intérieur brut du Québec.

Il y a, au-delà des chiffres, bien sûr, les aspects humains, les séparations, les faillites, les tentatives de suicide, et c'est des retombées humaines qui sont généralement anticipables dans un contexte de conflit de travail qui dure aussi longtemps.

Quand j'ai été assermenté, le 18 octobre dernier, j'ai fait de ce dossier vraiment une priorité. J'étais interpelé tant du côté syndical que patronal. Et les pourparlers étaient vraiment dans une impasse à ce moment-là. J'ai rencontré la direction locale, j'ai rencontré l'exécutif syndical, je suis allé rencontrer le P.D.G. et le V.P. ressources humaines à Pittsburgh, et on s'est tous ensemble convaincus de la nécessité de reprendre les discussions le plus rapidement possible, ce qui a été fait.

Et j'ai mis en place un conseil de médiation, présidé par Lucien Bouchard. J'ai libéré ma sous-ministre associée en relations de travail, Mélanie Hillinger, de façon à ce qu'elle se consacre de façon intensive à ce dossier-là, ainsi que Jean Nolin, qui était le conciliateur qui avait été nommé par ma prédécesseure ministre du Travail. Donc, ces trois personnes-là ont travaillé de façon extrêmement intensive pendant sept, huit semaines.

Au départ, je leur avais donné jusqu'au 30 novembre pour aider les parties à trouver un terrain d'entente, et ça n'a pas donné de résultat satisfaisant. Ils m'ont demandé de prolonger leur mandat au 21 décembre, ce que j'ai accepté. 21 décembre, pas d'entente; le 7 janvier, j'ai décidé de provoquer un changement de dynamique et de mettre les énergies des parties à l'atteinte des objectifs de négociation que j'avais identifiés avec le conseil de médiation.

Et ces cinq objectifs-là m'ont guidé dans la rédaction de l'hypothèse que j'ai présentée aux deux parties cet après-midi. Je les rappelle : l'augmentation de la productivité, la flexibilité opérationnelle, la pérennité de l'usine, la stabilité des emplois et l'amélioration du climat de relations de travail. Avec un groupe composé de trois experts qui étaient à la disposition des parties depuis le début du mois de janvier, ça n'a pas non plus donné de résultat.

Il y a eu une reprise des discussions directes entre les parties pendant un certain nombre de jours en février, mars. Ça n'a pas donné de résultat. Il y a eu, comme vous savez, présentation d'une offre de la compagnie, refusée par le syndicat, suivie d'une contre-offre syndicale, refusée il y a deux semaines par l'employeur.

Et j'ai toujours dit que mon rôle en était un de facilitateur. Je veux créer l'environnement le plus favorable possible au règlement de ce dossier-là le plus rapidement possible. Et là l'hypothèse de règlement est, pour moi, une contribution de ma part qui va permettre aux parties, je le souhaite, de régler ça aussi diligemment. L'hypothèse concerne tant la convention collective de travail que le protocole de retour au travail. Dans ces documents-là, il y a des concessions, autant pour la partie syndicale, qui sont exigées, que de la partie patronale.

Évidemment, à partir du moment où je les dépose, ça appartient aux parties. À une heure, j'ai rencontré la direction et, à deux heures, j'ai rencontré le syndicat. Je leur ai fait un bref historique, je leur ai dit ce que contenaient ces documents-là. Évidemment, c'est une hypothèse de règlement. Je n'ai pas rédigé dans le fin détail toute la convention collective de travail, mais, si jamais l'hypothèse était entérinée par les deux parties, je leur ai dit que j'étais prêt à la rédiger de façon globale, de façon complète pour éviter qu'il y ait des écueils ou des problèmes d'interprétation ou d'application.

Et, dans la convention collective de travail que je leur propose, qui va quand même assez dans les détails, je traite des libérations syndicales, de la sous-traitance, de la réorganisation du travail, des mouvements de main-d'oeuvre, du régime de retraite, du salaire, de la rétroactivité et de la durée de la convention collective ainsi que plusieurs questions périphériques. Enfin, j'ai traité de toutes les questions qui demeuraient en suspens entre les parties.

J'ai été constamment guidé par des critères objectifs, c'est-à-dire le marché du travail, les conditions de travail applicables dans des entreprises semblables, les conditions de travail consenties dans des circonstances semblables, l'état du droit, la jurisprudence applicable et enfin les critères que le Code du travail du Québec nous inspire. Ce document-là est complet.

Ce qui doit normalement suivre, j'ai expliqué aux deux parties que j'anticipais, du côté syndical, que les salariés puissent se rencontrer en assemblée générale et aient l'opportunité de s'exprimer sur le mérite de l'hypothèse de règlement et que la direction locale puisse soumettre cette hypothèse-là à la maison mère pour qu'elle s'exprime aussi sur le mérite.

Je suis confiant. Je suis profondément convaincu que c'est une hypothèse qui est acceptable, qui est raisonnable, qui permettrait de préserver les emplois qui sont chers au Québec, à la Mauricie et au Centre-du-Québec, et de permettre à la compagnie de poursuivre ses opérations de façon tout à fait efficace tout en améliorant sa productivité. Si, cependant, une des parties décidait de ne pas l'accepter ou l'entériner, on verra, mais j'aimerais que, minimalement, ça contribue à rapprocher de façon significative les parties et que ça leur permette de reprendre le dialogue qui est éteint depuis maintenant quelques semaines.

Alors, voilà essentiellement ce que j'ai fait aujourd'hui. Les deux parties ont accueilli l'hypothèse de règlement. De façon très sérieuse, les deux parties m'ont confirmé, après nous avoir remerciés, qu'elles allaient étudier, analyser, de façon rigoureuse cette hypothèse de règlement là. Et j'espère avoir un retour de leur part d'ici une semaine, 10 jours au maximum. Merci.

M. Lessard (Denis) : Dans votre...

La Modératrice : On va prendre les... Peut-être nommer votre média.

M. Lessard (Denis) : Denis Lessard de LaPresse. Dans votre «on verra», est-ce que ça peut aller jusqu'à l'imposition d'un règlement dans un conflit privé?

M. Boulet : Il y aurait la possibilité de nommer un arbitre de différend, mais, comme on est dans un contexte de renouvellement de convention collective, ça prend le consentement des deux parties. Donc, moi, je n'ai pas l'intention de forcer une des deux parties ou les deux parties à accepter que je nomme un arbitre de différend. Lui, son mandat, ça serait d'écouter les parties, les témoins, d'entendre les experts et de rendre ce qu'on appelle une sentence arbitrale de différend qui tiendrait lieu de convention collective. Ce n'est pas mon intention.

M. Lessard (Denis) : Donc, si une des parties refuse votre hypothèse de règlement, il n'y a pas de recours, ça continue, puis on...

M. Boulet : Bien, comme je viens de le mentionner, si jamais une des parties... puis ça, c'est le scénario que je considère plus sombre. Les parties pourraient reprendre le dialogue avec une hypothèse que moi, je considère raisonnable, respectueuse du marché et des critères objectifs et là peut-être en venir par elles-mêmes à une entente.

Mais l'arbitrage de différend, je n'ai pas l'intention de l'imposer. Il n'est vraiment pas question de loi spéciale. Est-ce que je pourrais discuter avec les parties pour obtenir leurs consentements à aller devant un arbitre de différend? Peut-être, mais moi, j'y vais vraiment étape par étape. Ce n'est pas «on verra», c'est étape par étape. Puis j'ai un plan d'action, puis j'essaie de le mettre en application, et ce que je souhaite le plus profondément, c'est un règlement rapide.

M. Dutrisac (Robert) : M. Boulet... Robert Dutrisac du Devoir. Dans l'ordre temporel, si on veut, là, avec les étapes dont vous parlez, moi, je vois mal les syndiqués se pencher sur une hypothèse de règlement s'ils ne savent pas que cette hypothèse de règlement là est acceptée par l'employeur. Comment vous voyez les choses, vous?

M. Boulet : C'est un excellent point. C'est une approche qui peut être stratégique de la part du syndicat, attendre de voir comment la compagnie va se positionner face à l'hypothèse de règlement et déterminer par la suite l'orientation à prendre.

C'est sûr que, si la compagnie disait non, ce serait étonnant que le syndicat décide d'aller soumettre l'hypothèse de règlement en assemblée générale. Mais il pourrait décider d'y aller quand même et de mettre une pression additionnelle sur la compagnie. Mais ce que vous dites est possible. On verra bien comment le syndicat va se comporter, mais j'ai l'impression et je m'attends à une réponse patronale avant une réponse syndicale. Un échéancier le plus rapidement possible, une semaine, 10 jours. Je l'ai mentionné aux deux parties, et les deux parties semblent tout à fait respectueuses, et ils sont volontaires pour respecter ce délai-là.

M. Dugas Bourdon (Pascal) : Pascal Dugas de l'AgenceQMI. M. Legault a déjà dit que le syndicat était déraisonnable dans ses demandes. J'imagine que vous en avez pris compte en rédigeant votre proposition.

M. Boulet : Ce que M. Legault mettait en relief, c'est l'importance des emplois de qualité que nous avons en Mauricie et au Centre-du-Québec. C'est des emplois bien rémunérés. Je l'ai dit encore une fois devant les représentants syndicaux. C'est des conditions de travail qui sont publiques, elles apparaissent à la convention collective de travail.

C'est important pour mon premier ministre de s'assurer qu'on protège ces emplois-là et qu'on permette à une entreprise qui est dans un secteur névralgique de l'économie québécoise de continuer à opérer dans des conditions qui sont compétitives. Mais l'hypothèse de règlement, je le répète, elle s'appuie sur des critères objectifs et elle a été faite par moi et l'équipe de mon ministère.

M. Dutrisac (Robert) : Vous avez présenté votre hypothèse de règlement aux deux parties. Quelle a été leur réaction?

M. Boulet : Bien, leur réaction, elle a été bonne. Les deux parties m'écoutaient, puis je leur ai dit : C'est sûr que, si vous prenez ce document-là puis… il y a des détails qui ne feront pas votre affaire. Il y a des éléments sur lesquels vous allez dire : Bien, il n'a pas compris ou ça, ça ne marche pas. Il faut que les deux parties fassent une analyse globale. Et je requiers des concessions des deux parties, certainement des concessions qui justifient ou qui rendent totalement pertinente une réunion syndicale de tous les salariés pour leur permettre de s'exprimer démocratiquement sur le contenu de l'offre… de l'hypothèse plutôt.

Mme Crête (Mylène) : Mylène Crête du Devoir. Quelles concessions est-ce que vous demandez?

M. Boulet : Bien là, je ne peux pas embarquer dans le contenu des concessions. Je pense que ce n'est pas mon rôle d'expliquer, sur le régime de retraite ou sur les libérations syndicales, là où mon hypothèse de règlement se situe. Mais il y a vraiment des concessions sur chacun des sujets pour les deux parties puis ce n'est pas couper la poire en deux. C'est vraiment... à certains égards, je donne totalement raison à la partie patronale; à d'autres égards, à la partie syndicale. Ce qui me guidait, encore une fois, c'est l'état du marché, les conditions de travail, par ailleurs, dans des circonstances similaires. C'est vraiment des critères objectifs.

Mme Crête (Mylène) : Qu'est-ce qu'il y a sur le protocole de retour au travail, par exemple?

M. Boulet : Bien, sur le protocole de retour au travail, vous savez, on s'est souvent fait dire, à l'assemblée générale, du moins, la perception qui était projetée à l'extérieur, c'est que la durée du processus de rappel au travail était trop longue. Alors, je suis intervenu sur cette durée-là pour la rendre plus, selon nous, respectueuse d'une reprise normale des opérations. Donc, la durée n'est plus de 10 mois.

Mme Montembeault (Maude) : Maude Montambault de Radio-Canada. Est-ce que ce protocole-là ou la durée du retour est aussi assorti d'une série de conditions? Le marché, les conditions du marché, par exemple, il y avait une série de conditions, dans le protocole de retour au travail, qui faisaient peur, là, en tout cas, selon les témoignages que moi, j'ai reçus, aux travailleurs, qui auraient pu donner l'occasion à l'employeur, à n'importe quel moment, de stopper ce retour au travail là. Avez-vous éliminé ces conditions-là?

M. Boulet : Oui, j'en ai éliminé certaines. J'en ai atténué d'autres, mais, encore une fois, je ne peux pas rentrer dans le détail. J'ai remis sous scellé l'hypothèse de règlement, les parties sont actuellement à en prendre connaissance. Je ne voudrais pas dévoiler... Je vous le dis, là, ça appartient, cette hypothèse de règlement là, tant la convention que le protocole, aux parties.

Je force un cheminement réciproque et je pense, je le répète, je suis tellement confiant dans le contenu de ces documents-là, acceptables, raisonnables, respectueux des intérêts des deux parties.

Mme Montembeault (Maude) : Mais considérant les déclarations que votre chef a faites et considérant aussi qu'au début, là, de votre allocution, vous avez dit : Avec la compagnie, on a décidé de déposer une hypothèse de règlement, comme si vous les aviez consultés, comment on peut penser que c'est une hypothèse qui est d'intérêt pour les deux parties, justement?

M. Boulet : J'ai consulté Jean Boulet, j'ai parlé avec les membres du conseil de médiation. L'hypothèse de règlement, souvenez-vous, Mme Montembeault, le 7 novembre, quand j'ai donné mandat au conseil de médiation, c'était avec une condition très claire : à défaut d'entente le 30 novembre, il y aura une hypothèse de règlement avant le 7 décembre.

Donc, j'ai repoussé dans le temps, avec l'accord de ni une, ni l'autre des parties. À chaque fois que j'avais des rencontres ou des entretiens avec elles, les deux parties m'exprimaient leur volonté claire de négocier, et, à chaque fois, je les invitais à assurer une pleine adéquation entre le discours et l'action. On veut négocier? Démontrez votre volonté, faites-le à la table de négociation avec les membres du conseil de médiation. Malheureusement, c'était en vain, parce que, pendant de longues périodes de temps, ça cheminait peu ou à peu près pas.

Mme Montembeault (Maude) : Je comprends, sauf qu'une des premières choses que vous avez dites au début, c'est : Avec la compagnie, on a décidé de déposer une hypothèse de règlement. Donc, comment, en tenant ce discours-là, vous pouvez dire qu'aujourd'hui c'est vraiment à l'intérêt des deux parties?

M. Boulet : Non, l'hypothèse de règlement, elle a été décidée le 7 novembre 2018. Je n'ai pas convenu avec aucune des parties. Les deux parties, souvenez-vous, Mme Montembeault, ont toujours exprimé un désaccord avec l'hypothèse de règlement. Ça fait que je ne peux pas avoir convenu avec une des parties. Les deux parties ne le souhaitaient pas. Les deux parties souhaitaient véritablement en venir à une entente par elles-mêmes.

Mme Montembeault (Maude) : Mais qu'est-ce que avez pu dire au syndicat pour qu'il convainque ou qu'ils se convainquent eux-mêmes d'au moins présenter ça à leurs membres? Parce qu'ils ne sont pas tenus de le présenter à l'assemblée. Qu'arrive-t-il, si ce n'est pas le cas?

M. Boulet : Bien, moi, c'est ce que j'anticipe, mais il y a des éléments qui leur sont favorables. Il y a des éléments qui ont été modifiés. Si on se réfère à la dernière offre patronale, il y a des éléments qui ont été amendés à l'avantage de la partie syndicale. Quand je dis «des concessions», c'est par rapport aux dernières discussions.

La Modératrice : On va prendre les questions en anglais.

M. Dugas Bourdon (Pascal) : Juste rapidement. Est-ce que M. Legault a donné son aval à votre hypothèse?

M. Boulet : M. Legault est tout à fait d'accord avec le processus. M. Legault n'a pas pris connaissance du contenu de l'hypothèse, ni de la convention, ni du protocole de retour au travail.

La Modératrice : On va prendre les questions en anglais.

Mme Senay (Cathy) : Mr. Boulet, you seem to be quite optimistic. How reasonable your settlement, your proposition is? How come? Why so?

M. Boulet : I'm extremely confident, always optimistic. It's a case settlement that's based upon objective criteria, and it's why, fundamentally, I'm so positive about that case settlement. The market, the conditions of employment in similar companies, and so on, and so forth, it warrants me my confidence.

Mme Senay (Cathy) : You're giving to the union and the company seven to 10 days.

M. Boulet : Yes, indeed.

Mme Senay (Cathy) : But to do what? To accept your settlement or to think about it?

M. Boulet : To answer, to think, to analyze and to react. Do they accept? How they react about the case settlement? Are they positive? Do they ratify? Are they ready to go, to convene a general assembly of all the employees to allow them or to give them the opportunity to express their opinions about this case settlement? It's why I'm so positive. And this delay seems to me as being very acceptable under the circumstances of the case.

Mme Senay (Cathy) : There's a press release that was sent… I mean, the two parties have to accept to… as to receive, to greet this settlement. If not, it's not going to work.

M. Boulet : If it isn't accepted by both parties or by one of the parties… Of course my expectation is that it will give another opportunity to the parties to get back to the negotiating table, because they're in a deadlock, they don't discuss. They've not been discussing for the last two weeks, so at least, if they do not accept, the content of this cases' settlement, they will get back to the table and negotiate.

Mme Senay (Cathy) : How patient will you be before Jean Boulet is mentioning, or perhaps you've done it in private, that at some point you will impose a back-to-work legislation?

M. Boulet : I have no intention, whatsoever, to impose a law or to adopt a law. It's in the private sector. As I explained to you a few minutes ago, it's become a case of public interest, but I have no intention… If they do not accept, if they do not go back to the negotiating table, maybe I can try to negotiate with the parties in order to convince them that it would be a good idea to appoint a dispute arbitrator to help them or to render a decision that would be sentenced, that would take place of a collective bargaining agreement.

Mme Senay (Cathy) : But how patient will you be? I'm asking this question again because you still have this power to impose a back-to-work legislation, and it's been like this…

M. Boulet : Yes, I have this power, but it's not my intention. So my fundamental intention is to be patient with the parties, and I rely upon them. They've told me repeatedly that they want to negotiate by themselves and find an agreement in principle and a settlement by themselves. I rely upon them and, I have again, it's important for me to repeat that, I have no intention to impose a solution on the parties.

Mme Senay (Cathy) : And the fact that you cannot give us details of this proposition today… Is there something that you can tell us?

M. Boulet : I explained to Mme Montembeault a few minutes ago, if we look at the back-to-work protocol, the duration of the recall of the employees isn't the same. If we look at other sections of the collective bargaining agreement or the back-to-work protocol, I've diluted the expectations of the parties. If we look at the pension plan, if we look at other sections, all the sections I've been interested in, I've made sure that the content is in compliance with the labor market and the criteria that has been taught by the case law.

Mme Senay (Cathy) : Failure is not an option for you.

M. Boulet : Never. No, no, no. It's essential. It's extremely important, the fallout of this conflict, also important for the families, for the human beings, for the local economy, for the regional economy, for the gross domestic product, for the whole province. It's extremely important and it's an area of expertise that is quintessential for the Québec economy. So it's why it's been again essential to me since I was appointed a few months ago.

La Modératrice : Ça va mettre fin au point de presse.

M. Boulet : Thank you. Merci.

(Fin à 15 h 22)

Participants


Document(s) Related