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Point de presse de Mme Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, et Mme Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés et des Proches aidants

Version finale

Tuesday, April 16, 2019, 11 h

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Onze heures quatre minutes)

Mme Laforest : Oui. Alors, bonjour à vous tous, Marguerite Blais, ministre des Proches aidants et des Aînés, les gens de l'administration des centres de l'accompagnement et de l'assistance pour les plaintes. Alors, les gens ici, de l'Assemblée nationale, bonjour à vous tous. Alors, je suis très heureuse de vous rencontrer aujourd'hui afin de procéder à une annonce qui témoignera, encore une fois de plus, de l'importance accordée par notre gouvernement aux droits des personnes aînées.

Comme ministre des Affaires municipales et de l'Habitation, j'ai le devoir de faire en sorte que l'ensemble des citoyens du Québec disposent de l'accompagnement nécessaire afin qu'ils puissent faire respecter leurs droits en matière d'habitation et de logement. Bien que plusieurs soient en mesure d'y voir par eux-mêmes, d'autres, en raison de problèmes de santé, d'isolement ou d'un manque de soutien, sont plus vulnérables.

Actuellement, en cas d'insatisfaction à l'égard de la résidence qui l'accueille, la personne aînée désireuse de faire respecter ses droits en tant que locataire doit effectuer plusieurs démarches parfois parsemées d'embûches. Elle peut notamment être confrontée à la moyenne et à la mauvaise compréhension des informations juridiques quelquefois peu adaptées au contexte des résidences pour personnes aînées, en l'absence de ressources dans la préparation et l'exercice d'un recours devant la Régie du logement ou encore avec la complexité des procédures.

Ce qui nous amène à l'annonce pour laquelle vous avez été convoqués aujourd'hui, soit l'octroi par notre gouvernement d'une somme de 3,2 millions de dollars au Centre d'assistance et d'accompagnement aux plaintes et à la Fédération des centres d'accompagnement et d'assistance aux plaintes. Cette somme, consentie sur une période de trois ans, a pour principal objectif de soutenir les locataires des résidences privées pour aînés lorsque surgissent des problématiques reliées à leur bail. Les centres et la fédération sont les mieux placés pour régler ces dossiers.

Alors, je remercie tout le monde d'avoir travaillé ensemble. C'est une situation qui est problématique depuis 2011. Alors, je vais laisser justement Mme Marguerite Blais, la ministre, compléter cette annonce. Merci à vous tous.

Mme Blais (Prévost) : Merci beaucoup, Andrée Laforest. C'est vrai qu'on forme une équipe, on travaille ensemble. C'est formidable de pouvoir dire qu'on ne travaille pas en silo, mais en complémentarité pour faire en sorte que les conditions de vie de nos aînés dans les résidences privées pour aînés soient améliorées.

Chers collègues, également, mesdames, messieurs, c'est un plaisir, à mon tour, de vous adresser ces quelques mots dans le cadre de cette annonce que notre gouvernement considère comme porteuse.

La défense des droits des aînés de l'ensemble du Québec est une cause qui me tient particulièrement à coeur et qui figure au sein des priorités de notre gouvernement, de votre gouvernement. Nous travaillons évidemment en équipe pour offrir aux aînés une meilleure qualité de vie. Cette annonce va contribuer au respect d'une portion de la population qui a besoin qu'on lui donne toute l'attention à laquelle elle a droit.

Au 31 mars 2019, le Québec comptait près de 1 800 résidences privées pour aînés totalisant plus de 130 000 unités locatives. Bien que plusieurs soient en mesure de défendre leurs droits, certains résidents, notamment en raison de soucis de santé ou d'isolement, peuvent éprouver des difficultés lorsque des problèmes liés à leur bail surviennent.

Ainsi, grâce à la subvention accordée, les centres d'assistance et d'accompagnement aux plaintes — qui existent depuis 1993, mais c'est une première aujourd'hui — seront notamment en mesure de prévoir un volet concernant les informations sur le bail et de répondre aux demandes d'information individuelles concernant les baux en résidence pour personnes âgées. Ils pourront également assister et accompagner les locataires de RPA afin de les aider à comprendre les recours à leur disposition, à monter leurs dossiers et à préparer une éventuelle démarche de conciliation avec le propriétaire.

En cas de besoin, les centres pourront aussi accompagner et assister les locataires de RPA lors d'une séance de conciliation ou d'une audience auprès de la Régie du logement. Je suis donc persuadée qu'avec la participation des centres d'assistance et d'accompagnement aux plaintes et de la Fédération des centres d'assistance et d'accompagnement aux plaintes l'objectif de leur offrir un soutien adéquat et rassurant sera atteint. J'aimerais d'ailleurs profiter de l'occasion qui m'est donnée pour saluer leur précieuse collaboration.

Tel que mentionné précédemment, les services offerts à nos aînés sont au coeur des priorités de notre gouvernement. Ces gens méritent qu'on leur offre ce qu'il y a de mieux en matière d'assistance, surtout lorsqu'il est question d'aspects juridiques.

C'est une mesure concrète, et je vais terminer par un échange que nous avons eu, Andrée et moi, quelques instants avant cette conférence de presse. Le papa d'Andrée est décédé trois jours après ses élections, et la ministre Laforest a décidé, dans son ministère, de porter une attention toute particulière aux aînés du Québec. Merci, Mme Laforest.

Mme Laforest : Merci, Marguerite.

La Modératrice : Merci, Mme Blais.

Mme Laforest : Merci à vous tous.

La Modératrice : Merci, Mme Laforest. Donc, quand vous le voudrez, vous pourrez commencer la période de questions. Donc, question, sous-question.

M. Cormier (François) : Bonjour. François Cormier, TVA. Je comprends que vous parlez de conciliation, vous parlez de médiation, mais, nécessairement, il y a davantage de cas qui vont se retrouver devant la Régie du logement... bien, en tout cas, probablement. Est-ce que vous ne craignez pas un engorgement supplémentaire, déjà que la Régie du logement, c'est long et c'est compliqué?

Mme Laforest : Écoutez, nous sommes prêts parce que dans le budget, vous savez, on a donné 24 millions pour la Régie du logement. Alors, c'était prévu qu'on accompagne la Régie du logement pour que, si on avait justement plus de demandes, plus de plaintes, qu'on soit en mesure de répondre aux problèmes qu'il y a parfois dans les résidences de personnes aînées. Alors, avec le budget qu'on a eu dernièrement, on va être en mesure de répondre à la demande.

M. Cormier (François) : Mme Blais, peut-être pour imager parce que vous y allez souvent dans les résidences privées pour aînés, qu'est-ce que ça va changer, qu'est-ce que... quel genre de situation est-ce que vous vouliez qui s'améliore, qu'est-ce que vous avez constaté qui ne fonctionne pas?

Mme Blais (Prévost) : Vous savez, dans les résidences privées pour aînés, bien souvent, les personnes aînées ont de la difficulté à se plaindre, à mentionner les choses qui fonctionnent mal. C'est souvent tabou, c'est sournois. Il y a eu un projet pilote entre autres, dans la région de la ministre Laforest, et, dans le cadre de ce projet pilote, ils ont obtenu, par voie téléphonique, 1 783 plaintes. Alors, ça veut dire que le besoin est là, les gens ont besoin d'être accompagnés. Et c'est exactement ce que nous souhaitons, que ces personnes qui ont de la difficulté à s'exprimer face à leurs propriétaires soient en mesure de le faire par un médiateur.

M. Cormier (François) : Vous allez ensuite engager des gens pour faire les suivis et des inspecteurs, peut-être?

Mme Laforest : Bien, en fait, tout est en train de se mettre en branle, comme... D'ailleurs, on est en train d'évaluer et de rédiger un nouveau bail, justement, plus simple, plus concis, plus concret pour les locataires de résidences de personnes âgées. Tout est en train de se mettre en place. C'était déjà formulé, hein, c'était une demande du Protecteur du citoyen... Protectrice du citoyen, de mettre ça en branle le plus tôt possible.

Alors, tout de suite quand on est arrivées en place, Marguerite et moi, on s'est assurées qu'il fallait absolument, maintenant, agir, par exemple, au niveau des baux dans les résidences de personnes âgées. Il y a aussi le projet de loi n° 16, hein, que j'ai déposé, au niveau de l'habitation, que les municipalités vont pouvoir octroyer des montants pour garder en place, d'ailleurs, les résidences de personnes aînées. On a vraiment un beau programme, on est prêts puis on a la possibilité, avec notre gouvernement, d'aller de l'avant. Alors, je pense qu'on vient réconforter aujourd'hui la clientèle qui est les personnes aînées.

Une voix : Oui. Bonjour...

M. Blais (Prévost) : Peut-être juste pour terminer — excusez-moi, madame — pour dire que les CAAP existent depuis 1993, donc ce n'est pas une nouvelle structure qu'on met en place, c'est une structure déjà organisée, et que les montants d'argent, c'est-à-dire le 3,2 millions de dollars, bien, ils seront répartis en lien avec le nombre de résidences privées pour aînés sur leurs territoires. Et nous répondons aussi à une demande du Protecteur du citoyen.

Mme Tremblay (Diane) : Mme Blais, une petite question pour vous. Parce qu'on voit que le marché des résidences privées pour aînés, c'est un marché qui est en plein développement au Québec. On a vu des gros chantiers qui se sont construits à coups de plusieurs millions de dollars. C'est d'ailleurs au Québec où il y a le plus de personnes aînées qui vivent dans ce type de résidence là, vous le savez sans doute.

Ma question, c'est la suivante : Est-ce que, par l'annonce que vous faites ce matin, c'est une façon de discipliner ce marché-là qui s'est développé souvent, là, un peu de façon... sans uniformité? Je pense, entre autres, aux services qui sont rendus dans ces résidences, on voit que les prix sont souvent différents d'une résidence à l'autre. Est-ce que, pour vous, l'annonce de ce matin, je reviens à ça... est-ce que c'est une façon de discipliner le marché?

M. Blais (Prévost) : Pas du tout, c'est une façon de répondre aux aînés les plus vulnérables qui habitent dans ces résidences et qui n'osent pas... qui ont parfois beaucoup de difficulté à porter plainte. Et, en étant accompagnés par des centres d'assistance et d'accompagnement aux plaintes, qui existent, donc, qui sont déjà structurés à l'intérieur du ministère de la Santé et des Services sociaux, nous allons être en mesure de répondre à un besoin qui est bien présent.

Concernant les résidences privées pour aînés, bien, je crois que c'est une tout autre annonce, nous sommes en train de travailler, comme le mentionnait ma collègue la ministre Laforest, sur l'amélioration du bail parce que c'est complexe, et il faut rendre ça beaucoup plus facile pour les personnes âgées.

Mme Tremblay (Diane) : Parce qu'il y a déjà la Régie du logement qui assume ce rôle-là de protection des locataires. Pourquoi est-ce que vous arrivez ce matin avec une nouvelle annonce, avec un... tu sais, un nouveau palier, je dirais même, pour défendre des locataires, là?

Mme Laforest : Je peux y aller. Alors, en fait, comme je l'ai dit tantôt, c'est une demande de la Protectrice du citoyen de voir, justement, à ce que les baux soient plus simples pour les personnes aînées. Ça, c'était vraiment la première demande. Maintenant, nous, ça prenait les moyens pour aller à ces fins-là, dont les montants qui ont été octroyés pour la Régie du logement.

Parce qu'avec la Régie du logement, maintenant, avec les montants qu'on a eus dans le dernier budget, on va pouvoir même entendre des causes par visioconférence. Alors, la personne qui est dans sa résidence va pouvoir, justement, régler une cause ou encore procéder à une conciliation avec le propriétaire de sa résidence. Tout va se faire grâce au montant qu'on a octroyé à la Régie du logement.

Parce que c'est beau, dire : Oui, la Régie du logement pouvait le faire. Mais, en même temps, la Régie du logement, on s'entend, avait peu de moyens pour ajouter à son mandat toute la question des baux pour les résidences de personnes aînées. Alors, maintenant, ils vont même pouvoir se déplacer dans les résidences pour aînés pour, justement, aller réconforter, aller régler des problèmes de litiges avec les propriétaires, toujours dans une mesure de conciliation, jamais dans une mesure de litige, bien entendu. Ça, c'est à la toute fin.

Alors, je remercie les gens qui sont ici avec nous, d'ailleurs, du centre d'accompagnement aux plaintes, qui vont être là, présents, maintenant, dans toutes les régions du Québec. C'est vraiment réconfortant parce que les personnes âgées vont pouvoir faire un téléphone, avoir de l'aide, avoir un bail qui va être très, très simple.

La Modératrice : Merci.

Mme Blais (Prévost) : Et c'était aussi une recommandation de la Commission de l'administration publique dans le rapport 2016. Donc, Protecteur du citoyen, la Commission de l'administration publique, et il y a aussi, il faut le savoir... Il y a des gens parfois qui se plaignent, mais on se rend compte que peut-être qu'on a tort, hein? Donc, la médiation va de part et d'autre. Et moi, je considère que c'est une excellente nouvelle. Surtout les aînés qui se retrouvent dans des résidences privées autonomes mais, avec le temps, il y a souvent une perte d'autonomie. Alors, d'être soutenu, d'être accompagné, c'est... Pour moi, c'est vraiment une belle nouvelle.

La Modératrice : Merci beaucoup.

Mme Tremblay (Diane) : Avez-vous... Peut-être une dernière question.

La Modératrice : Dernière question.

Mme Tremblay (Diane) : Avez-vous une idée de l'ampleur du problème? Combien de plaintes sont formulées par année de la part des locataires en RPA? Puis c'est quoi, le motif principal des plaintes?

Mme Laforest : Je peux juste indiquer... Bien, tantôt, auparavant, on disait que, juste dans ma région à moi, au Saguenay—Lac-Saint-Jean, il y a eu 1 793 demandes pour, justement, des personnes qui résidaient dans des résidences de personnes aînées. Alors, si on voit que, dans le projet pilote, qu'il a été fait, depuis ce temps-là, si peu de temps, 1 793 demandes, vous considérez qu'au Québec, c'est vraiment un besoin qui existe partout, à la grandeur du Québec.

Alors, c'est certain que maintenant... Puis aussi on pense aux propriétaires de personnes... de résidences pour personnes... pour les aînés également. Parce qu'eux aussi, parfois, ça va bien, ils n'ont pas de problème, mais il y a certains locataires qui croient avoir certaines demandes, certains droits. Alors, d'un côté, autant les locataires que les propriétaires, on va réconforter les milieux avec la possibilité d'avoir les montants qu'on a eus avec la Régie du logement dans le dernier budget du ministre Girard.

Mme Tremblay (Diane) : Les motifs, les motifs de plainte...

La Modératrice : Donc, on vous remercie d'avoir été des nôtres aujourd'hui...

Mme Tremblay (Diane) : C'est parce que Mme Laforest n'a pas répondu aux motifs. Par rapport aux motifs, c'est quoi, les motifs qui reviennent le plus souvent?

Mme Laforest : Bien, vous parliez tantôt de l'indexation des coûts, ça peut être un motif aussi. Si on regarde le guide, là, juste le guide pour une personne aînée pour compléter le bail — c'est la section 6, je crois, Martin, c'est ça? — il y a 360 pages qui expliquent la case 6. Imaginez, pour une personne qui est plus âgée un petit peu, là, 360 pages, on a besoin d'aide. Alors, les gens ici qui sont avec nous vont déployer les moyens, vont réconforter ces gens-là, vont les aider. On va mettre ça plus simple grâce aussi aux demandes de Marguerite, qui était là depuis des années.

M. Blais (Prévost) : Et moi, j'en profite pour remercier la ministre Laforest parce que bien souvent, j'en ai parlé tout à l'heure, on avait tendance à travailler en silo, et pour être en mesure d'améliorer le bail, pour être en mesure, pour les résidences, d'améliorer le code du bâtiment, pour être en mesure d'améliorer le programme de gicleurs, si on ne travaille pas avec le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, on n'aurait pas non plus, dans la loi n° 16, qui va aller, j'espère, en étude très bientôt, un montant d'argent à offrir aux municipalités, justement, pour aider les petits propriétaires qui bien souvent ont plus de difficultés dans nos petites villes et nos petits villages.

La Modératrice : Merci d'avoir été présents.

Mme Laforest : Merci à vous tous.

(Fin à 11 h 20)

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