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Point de presse de M. Gabriel Nadeau-Dubois, leader parlementaire du troisième groupe d’opposition

Version finale

Wednesday, March 20, 2019, 12 h 05

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures et cinq minutes)

M. Nadeau-Dubois : Bonjour. On voulait simplement réagir brièvement à la décision rendue par le président de l'Assemblée nationale. C'est une décision qu'on salue, bien sûr, pour son résultat, mais aussi pour son contenu, une décision qui est étoffée et qui reprend essentiellement les arguments qu'on avait mis de l'avant-hier.

Donc, on constate qu'on avait raison d'être confiants face au processus de l'Assemblée nationale. C'est une décision qui est très sérieuse, très étoffée, et qui remet les choses à leur place. C'était, pour nous, une question d'arithmétique, hein? 10 est plus grand que neuf, tout simplement. Et puis le président de l'Assemblée nationale s'est rendu à cette logique élémentaire.

Alors, on est très satisfaits de la décision. Et c'est un moment important pour Québec solidaire parce que disons qu'il y a une décennie à peu près il y avait un seul député solidaire qui était ici. Il s'appelait Amir Khadir. 10 ans plus tard, Québec solidaire n'est plus un mouton noir, n'est plus une curiosité politique. C'est maintenant la deuxième opposition à l'Assemblée nationale.

M. Dion (Mathieu) : C'est une victoire pour vous aujourd'hui, dans le fond?

M. Nadeau-Dubois : Bien, je dirais que c'est surtout une victoire pour la manière dont... comment dire, pour les règles qui sont celles du Parlement. Disons qu'on est bien conscients qu'on était 10 députés le 1er octobre et on est aujourd'hui encore 10 députés, là. Donc, il n'est pas question de pavoiser et d'en faire une grande victoire. C'est tout simplement, comment dire, dans l'ordre des choses que ça se passe comme ça.

M. Dion (Mathieu) : Ça a quand même une notion symbolique, vous l'avez évoqué, devenir la deuxième opposition. Vous n'êtes plus le dernier parti pour la première fois de votre histoire, autrement dit, à l'Assemblée nationale.

M. Nadeau-Dubois : Oui. Donc, je suis d'accord qu'il y a un certain symbole. Mais, comme je le disais, on était 10 députés le 1er octobre, on est 10 députés aujourd'hui. Donc, il n'est pas question pour nous de fanfaronner avec ça. Mais, oui, c'est un moment important pour Québec solidaire. C'est un moment symbolique. On a été pendant longtemps les derniers au fond de la classe. On avance un peu aujourd'hui. Donc, oui, ça, on peut le souligner, absolument.

M. Dion (Mathieu) : Est-ce que ça change quelque chose pour vos budgets comme tels? Par exemple, il y a des vice-présidences de commissions parlementaires pour le PQ. Est-ce que vous pourriez aller vous battre pour avoir ces vice-présidences-là?

M. Nadeau-Dubois : On aurait pu le faire et nous avons décidé de ne pas le faire par souci, je dirais, de fair-play, par souci de ne pas envenimer les relations plus qu'elles ne le sont actuellement. Donc, ces vice-présidences de commissions puis ces présidences de séances, c'était dans l'entente, et on a décidé de ne pas faire de revendication à ce niveau-là.

M. Dion (Mathieu) : Autrement dit, ce que ça change, ce n'est qu'au salon bleu?

M. Nadeau-Dubois : C'est l'ordre de parole. En termes de moyens parlementaires aussi, on va en avoir, proportionnellement, un peu plus. Et il y a bien sûr le symbole qui vient avec le fait d'être maintenant deuxième opposition.

M. Dion (Mathieu) : Vous voulez dire... Un peu plus, c'est...

M. Nadeau-Dubois : Bien, dans la mesure où le temps de parole de Catherine Fournier et les questions de Mme Fournier vont être pris dans l'enveloppe du Parti québécois, relativement à l'ensemble des oppositions, ça augmente notre poids un peu, mais ça le fait quand même.

Mme Senay (Cathy) : So, basically, symbolically, it's a huge victory. You were third. Now, you're second. You're getting higher to the podium.

M. Nadeau-Dubois : Well, there is a symbol there, I agree. But, you know, it's very important for us not to boast about that decision today because we were 10 MNAs on October 1rst and we are still 10 MNAs today. So, it's good news that we are, you know, doing a step forward. But we don't want to overreact or be, you know, overjoyful. You know, it's a beautiful symbol because, you know, a few years ago, we were only one MNA here, in the National Assembly. So, yes, it's an important day for Québec solidaire. But it's important also for us to remember that we did not elect one more MNA. That's not the reason why we're taking that step forward. We're taking that step forward because another party has lost one. So, there is a symbol, yes, but there is no party going on in the offices of Québec solidaire today, just a recognition of the good decision made by the president.

Mme Senay (Cathy) : The crucifix. The city of Montréal has decided to remove its crucifix. I mean, that is in line of the QS position, on the crucifix in the blue room here, at the National Assembly. So, how do you react about this decision, from the biggest city in Québec, to do that?

M. Nadeau-Dubois : Well, I hope Mr. Legault will be inspired by that decision. I hope he will remember that, you know, secularism begins by the institution itself. And he should be focused on that instead of attacking the right to work of teachers in Québec.

Mme Senay (Cathy) : So, basically…

M. Nadeau-Dubois : It's good news.

Mme Senay (Cathy) : …it's good news because Québec solidaire has always supported this idea of removing the crucifix from the National Assembly because we're in the 21st century?

M. Nadeau-Dubois : Well, I think, you know, when we talk about the separation between Church and State, it really begins by the places where those symbols are the more important. And we're talking about the National Assembly, which is a place where laws of Québec are being voted. So, it should be a no-brainer that there is no place for a religious symbol inside the National Assembly. That does not mean it can't stay in the building. It can go in another room, somewhere where, you know, its historical value will be underlined.

Mme Senay (Cathy) : Are you on the same page than de PQ on this one?

M. Nadeau-Dubois : Yes. They changed their position, so they're now on the same page as us.

Mme Johnson (Maya) : On another topic. What are your expectations for the budget tomorrow?

M. Nadeau-Dubois : You know, I think our expectations are the same that… expectations of tens of thousands of young Quebeckers that protested in the streets a few days ago. Our expectation is that this budget has to be the budget of the ecological transition. The money is there. What we need to see tomorrow is the political will to really make Québec a leader in the fight against climate change.

Mme Johnson (Maya) : Are you optimistic that we'll see that? I mean, there wasn't a single minister at the protest, at the rally.

M. Nadeau-Dubois : We are hopeful, but… And we hope that Mr. Legault and Mr. Girard have heard the message, the strong message sent by tens of thousands of Quebeckers a few days ago, that we cannot do, you know, business as usual politics anymore. We cannot do normal politics and we can't have, tomorrow, a normal budget. We need an exceptional budget in the way that it has to be a budget to fight against the great threat of our time, which is climate change.

M. Dion (Mathieu) : ...vous entendre en français sur le crucifix parce que ça a été un cheval de bataille dans votre cas. Donc, la ville de Montréal qui choisit de le retirer et François Legault qui s'est dit ouvert aujourd'hui à en discuter, en tout cas, qu'il pourrait en être question dans le projet de loi sur la laïcité, qu'est-ce que ça vous fait d'entendre ça? C'est surprenant?

M. Nadeau-Dubois : Nous, on invite M. Legault à s'inspirer de la ville de Montréal. Les endroits où on vote les lois, où on vote les règlements, c'est parmi les endroits les plus symboliques de notre démocratie. Alors, tant mieux s'il prend exemple sur la ville de Montréal, parce que la laïcité, ça commence par la laïcité des institutions, et, s'il voulait faire preuve de cohérence, ce serait un geste important à poser alors qu'il a décidé de relancer ce débat qui est hautement divisif au Québec.

Merci beaucoup.

(Fin à 12 h 13)

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