(Douze heures quarante-deux minutes)
M. Brossard (Renaud) : Donc,
bonjour, tout le monde. Merci beaucoup d'être ici avec nous aujourd'hui.
Vous savez, lorsqu'il était à l'opposition,
le premier ministre Legault avait fait de l'enjeu des trop-perçus un de ses
enjeux clés. Comme il disait à l'époque, l'argent des trop-perçus
d'Hydro-Québec appartient aux citoyens et le premier ministre doit s'engager à
les rembourser.
Il y a deux choses qui ont changé depuis.
La première, François Legault est premier ministre, mais, la deuxième, François
Legault a changé d'avis. Il considère aussi que, maintenant, c'est l'argent du gouvernement.
Écoutez, si cet argent-là appartenait aux citoyens en 2015, on pense qu'il
appartient encore aux citoyens en 2019. Et c'est pour ça qu'on est là
aujourd'hui, c'est pour demander au premier ministre de garder sa parole. C'est
une question de confiance. Ce n'est pas une question partisane. Ce n'est pas
une question d'être libéral, caquiste ou péquiste. Ce n'est pas une question
d'être à gauche ou à droite. C'est une question de confiance et c'est une
question de tort ou de raison. François Legault doit nous montrer qu'il est un
homme de parole. Et c'est pourquoi, avec M. Barrette et M. Gaudreault, on va
aujourd'hui signer une déclaration commune pour lui demander de tenir sa
parole.
M. Gaudreault : Oui. Alors,
bonjour. Ça me fait extrêmement plaisir d'ouvrir les portes de l'Assemblée
nationale à la fédération des contribuables. Je vous avoue que, si vous m'aviez
demandé, il y a quelques années : Est-ce que, M. Gaudreault, vous allez
faire un point de presse avec Gaétan Barrette?, j'aurais été très surpris.
M. Barrette : Moi aussi!
M. Gaudreault : Je le suis
encore. Mais je suis heureux de constater que le Parti libéral se joint à nous,
comme parti d'opposition, pour demander que M. Legault respecte son engagement
et qu'il soit cohérent avec ce qu'il a dit haut et fort il n'y a même pas deux
ans.
Écoutez, on ne peut pas faire un travail,
on ne peut pas faire une démonstration, comme il a prétendu le faire, entre
autres, avec la députée de Saint-Hyacinthe, pour réclamer le remboursement des
trop-perçus pour les citoyens et, quelques mois après l'élection, une fois qu'il
devient premier ministre, bien, renoncer à ça de façon cynique, de façon
absolument au-delà des gens, arrogante.
Alors, il n'a pas le choix. Il n'a pas le
choix. S'il veut être cohérent avec ce qu'il a dit il y a quelques mois
seulement, comme chef de la deuxième opposition... et qu'il est maintenant
premier ministre, il doit rembourser les trop-perçus. Et ce qu'il a commencé à
annoncer hier, timidement, dans la confusion, est insatisfaisant parce que... Je
ne sais pas si vous, les journalistes, vous l'avez compris, je ne sais pas si
mon collègue l'a compris, je ne sais pas si les gens de la fédération des
contribuables l'ont compris, mais on ne sait pas trop où on s'en va. Il parle
de : On le saura un petit peu plus dans quelques mois. C'est pour le
futur. Est-ce que c'est juste pour la prochaine année ou c'est pour toutes les
années à venir?
Donc, plus de clarté. Le remboursement,
s'il vous plaît... Et je termine... parce que la fédération des contribuables a
mis en ligne une pétition qui a maintenant 71 000 noms, et il y en a une
également que je parraine à l'Assemblée nationale. Je sais que mon collègue de
La Pinière pourra maintenant la faire circuler sur sa page Facebook de
député parce qu'elle est ouverte, cette pétition, à tous les citoyens. Il y a
autour de 4 000 personnes à ce stade-ci. On va travailler en collaboration
pour que les signataires de la pétition de la fédération des contribuables
soient invités à signer la pétition que je parraine et qu'on déposera plus tard,
cette session-ci, à l'Assemblée. Merci.
M. Barrette : Alors, merci,
Sylvain. Alors, j'ajoute ma voix à la surprise, évidemment, qu'a bien exprimée
mon collègue. C'est quasiment un moment historique qu'on se retrouve
aujourd'hui à la même conférence de presse sur le même sujet et avec le même
commentaire. Mais je vais rajouter quelques éléments, là, parce que je suis
d'accord avec ce que mon collègue a dit.
Moi personnellement, là, je pense que la
population aujourd'hui en a beaucoup contre l'attitude de M. Legault. La
réalité, là, la réalité, c'est que lui ou sa critique en matière d'énergie, la
députée de Saint-Hyacinthe, se sont levés à d'innombrables reprises pour
réclamer un remboursement immédiat des trop-perçus. Le slogan de la CAQ,
c'était tapissé sur tous les autobus, c'était Maintenant. Pas dans cinq
ans. Et la vérité, là, c'est un fait incontestable, s'il n'y avait pas eu un
sondage il y a quelques jours montrant que 92 % de la population
souhaitait un remboursement, le premier ministre n'aurait pas pris la décision
qu'il a prise il y a quelques jours. Et on voit bien que c'est une décision de
coin de table parce que et le ministre de l'Énergie et le premier ministre sont
incapables de nous expliquer exactement la mécanique, et donc de garantir que
la population va être remboursée.
Alors là, là, quand on parle de cynisme
dans la population, bien, c'est un beau cas à enseigner à l'université en
communication. Le gouvernement de François Legault avait choisi de ne pas le
rembourser, avait choisi de le demander. Et tout le monde a compris qu'il
allait le faire, et il ne le fait pas. Et, pour moi, le comble du cynisme,
c'était hier. Je l'ai dit aujourd'hui à la période de questions et je vais le
répéter, François Legault, hier, a avoué que, s'il était allé de l'avant, là,
si on était allés de l'avant avec le remboursement, ça aurait entraîné des
coupures de services. Il faut le faire, là. Il s'est levé à l'Assemblée
nationale en cachant cet angle-là. Ça, ça s'appelle de la manipulation.
Alors, sur le principe fondamental de
rembourser les trop-perçus, c'est clair, c'est correct, ça, c'est normal.
M. Legault nous dit qu'il est un entrepreneur. Bien oui, un entrepreneur,
là, si on lui a envoyé trop d'argent, là, un entrepreneur qui se respecte, sur
une facture, il va nous rembourser. Moi, j'ai vécu ça, moi, un chèque de
3,89 $, parce que j'avais envoyé un chèque qui était trop élevé. Je m'étais
trompé. C'est ça que fait un homme d'affaires. C'est drôle, mais les hommes
d'affaires, quand ils arrivent en politique, ils changent. En tout cas,
François Legault, il a changé.
Alors, le cynisme, là, on l'a devant nous de
la façon la plus spectaculaire. Ce n'est pas acceptable. Il doit faire ce qu'il
a dit qu'il allait faire. 92 % des gens le demandent, et ils le demandent
parce qu'ils ont raison et ils le demandent parce qu'ils l'ont entendu. Ils ont
compris, là. La population a compris. Alors, qu'il agisse, qu'il n'agisse pas
dans cinq ans, dans deux ans, dans cinq mois, qu'il agisse maintenant. Ce n'est
pas compliqué à faire, cette affaire-là, là, c'est simple. Et ce n'est pas vrai,
nécessairement, que ça devrait se passer comme il l'a annoncé hier.
Alors, voilà. Félicitations à la
fédération d'avoir posé ce geste-là que l'on appuie. Et on espère que ça
donnera des suites.
M. Brossard (Renaud) : Merci
beaucoup. Donc, on va signer?
M. Barrette : Avec plaisir!
M. Gaudreault : Avez-vous un
crayon? Oui?
M. Brossard (Renaud) : Oui.
M. Barrette : Alors, c'est
vous qui commencez?
M. Brossard (Renaud) : Tout à
fait.
M. Barrette : Voilà.
M. Gaudreault : Voilà.
M. Barrette : Nous deux?
La Modératrice
: Oui.
On va passer à la période de questions, s'il vous plaît, des questions sur le
sujet. Puis après ça M. Barrette sera disponible pour répondre sur le taxi.
M. Dutrisac (Robert) : Bon,
vous le savez, la défense de M. Legault, c'est de dire que ça ne faisait
pas partie de sa plateforme électorale. Il l'a réclamé avec des motions, etc. Sa
députée de Saint-Hyacinthe, justement, l'a réclamé à plusieurs reprises. Mais,
en campagne électorale, il n'a pas parlé de ça, et ça ne fait pas partie de son
cadre financier. Qu'est-ce que vous dites de cet argument-là?
M. Gaudreault : Bien, je veux
dire, vous l'avez suivi comme moi. Quand il a fait cette bataille avec la
députée de Saint-Hyacinthe sur la pétition, il ne l'a pas jouée en mineur, là,
il l'a jouée en majeur. Ça a été sur tous les réseaux sociaux plus d'une fois.
Lui-même s'est levé en Chambre pour poser des questions. Et ils sont allés,
avec des effets de toge, là, et la caméra, déposer les boîtes de pétition au
ministère de l'Énergie à l'époque. Et un de ses grands slogans de campagne
électorale, c'était de remettre l'argent dans les poches des familles. Alors,
je pense qu'un plus un égale deux. Et il n'a pas fait cette opération-là, à la
limite, là, au début du mandat de 2014 ou plusieurs années avant, il l'a faite,
là... 2017, 2018. Donc, moi, je pense que tous les Québécois étaient bien
conscients qu'une fois rendu au pouvoir M. Legault allait être cohérent
avec ce qu'il disait quelques mois avant.
M. Barrette : Moi, je dois vous
avouer, là, très sincèrement que je suis surpris de votre question, et ma
surprise vient de... Pardon?
M. Dutrisac (Robert) :
C'était pour avoir votre réponse.
M. Barrette : Ah! mais je vous
la donne. Mais ce n'est pas la première fois. Le premier ministre l'utilise
lui-même, cet argument-là. Écoutez, là, combien de fois il l'a demandé? Quand
on est un parti qui réclamons, à partir même d'une pétition de 48 000
personnes, qu'on l'ait organisée soi-même, le remboursement immédiat des
trop-perçus, il me semble que c'est implicite, hein? Ça existe, ça. Il y a des
choses, dans la vie, là, et en politique, qui sont implicites, d'autres qui
sont explicites. Puis il y a une campagne électorale, on s'entend. Mais, quand
on a passé des mois et, littéralement, des années à le réclamer... Imaginez, là,
en 2015, c'était x million, en 2016, c'était x million plus y, en
2017, plus un autre, plus un autre. C'est l'alphabet au complet, là, hein? Alors,
quand on a maintenu ce discours-là, il est normal que 92 % de la
population se dise : Bien oui, il l'a dit. De fait, là, implicitement,
c'est un engagement à force de le répéter, répéter, répéter. Alors, c'est ce
qu'il a fait. Et c'est normal aujourd'hui qu'on exige de lui qu'il pose un
geste.
M. Dutrisac (Robert) :
Maintenant, qui doit-on rembourser? Parce que les trop-perçus sont les trop-perçus
de l'ensemble des clients d'Hydro-Québec, et notamment les alumineries, notamment
les centres commerciaux, les propriétaires fonciers, commerciaux. Et il y a les
contribuables qui comptent pour, disons, tout près de 50 % des tarifs
d'électricité versés à Hydro-Québec Distribution.
M. Barrette : Moi, je suis
convaincu que, si vous demandiez cette question-là à François Legault, ou vous
l'aviez demandé il y a un an, il vous aurait répondu certainement les
contribuables. Mais il y a une chose qui est très claire. Le 1,4 milliard,
c'est la somme de trop-perçus par poste de contrôle ou de collecte de données.
Il le sait, ça. Hydro-Québec sait parfaitement qui a été trop perçu, par
individu et par adresse. Ils le savent. Donc, qu'ils prennent les décisions. C'est
intéressant, votre question. Mais les premiers, je pense, à être remboursés,
sans aucun doute, politiquement et socialement, c'est les contribuables.
Maintenant, la logique nous amène à rembourser tout le monde, évidemment, là,
hein? Nous, on n'est pas dans une logique de choix, plus un que l'autre. Il y a
des trop-perçus, point. Il pourrait même y avoir des modalités différentes. Mais
le citoyen, là, celui qui nous écoute, qui a de la misère à rejoindre les deux
bouts, là, lui, il devrait être remboursé, sans aucun doute, en premier lieu. Après,
il fera ce qu'il voudra. Mais actuellement, au moment où on se parle, ce n'est
pas le cas.
M. Dutrisac (Robert) : Vous
dites : C'est par individu, on le sait par individu, par contribuable, par
client...
M. Barrette : Par adresse.
M. Dutrisac (Robert) : ...par
adresse.
M. Barrette : Par compteur.
M. Dutrisac (Robert) : Mais
en fait c'est un trop-perçu général, ça, là, là, ce n'est pas un trop-perçu...
M. Barrette : Exactement.
M. Dutrisac (Robert) : C'est
en fonction de l'ensemble des activités de...
M. Barrette : Ah! non, non,
non. Le trop-perçu, c'est la sommation des trop-perçus par compteur. C'est
comme ça que ça s'est passé. Il y a eu des estimés qui ont été faits. La
réalité vérifiée a montré que les estimés étaient trop grands. Maintenant, le
1,4 milliard, c'est la somme d'une multitude, de milliers, probablement de
millions de compteurs. C'est ça, la réalité. Donc, Hydro-Québec, c'est par
compteur, ce qui a été trop perçu. Il est même possible qu'il y ait des gens
qui n'aient pas eu de trop-perçus. C'est possible, mais ils le savent, et c'est
la sommation qui a été rendue publique par la CAQ à plusieurs reprises.
Alors, comme je l'ai dit tantôt, là,
faites-en l'expérience. Si vous faites affaire avec quelqu'un, vous devez payer
par chèque. Essayez avec votre fournisseur d'Internet. Envoyez-lui un chèque
qui est 10 $ trop élevé, il va vous renvoyer un chèque. C'est facile à
faire, là, parce qu'ils le savent. Là, actuellement, là, on utilise toutes
sortes d'euphémismes, là, pour passer à côté de la décision qu'il devrait
prendre et le faire. Ce n'est pas compliqué, cette affaire-là. Alors, il ne
l'aurait pas fait, c'est clair. Et là, aujourd'hui, il veut le faire parce
qu'il y a eu un sondage, parce que c'est politiquement mauvais pour lui, et il nous
amène dans une mécanique qui est tellement obscure que personne ne comprend
qu'à la fin, je suis prêt à gager avec vous ce que vous voulez, il n'y en aura
pas, de remboursement.
La Modératrice
:
Caroline Plante.
Mme Plante (Caroline) :
Alors, ma question va un peu dans le sens de ce que vous venez de dire. Là, le
gouvernement s'engage à rembourser tous les futurs trop-perçus puis ouvre la porte
aussi à une diminution des tarifs d'hydroélectricité. Alors, pourquoi c'est
insuffisant?
M. Barrette : Alors, deux
raisons. La première, c'est que, compte tenu de l'intensité et des propos tenus
par la CAQ et ses députés, tout le monde s'attendait à ce que ça soit immédiat.
Moi, je n'ai jamais entendu, dans les interventions de la CAQ dans
l'opposition, proposer quoi que ce soit qui soit prospectif. Ça a toujours été
implicitement immédiat et, parfois, explicitement. Bon, première chose.
Deuxièmement, avez-vous compris, vous, la
mécanique? Vous, là, moi, là, un observateur, un vérificateur, voulez-vous bien
me dire comment qu'on va être capables d'évaluer à la trace, sur un, deux,
trois ans, si, effectivement, il y a eu un remboursement? C'est tellement
obscur, cette affaire-là, là, c'est tellement invérifiable que, compte tenu du
comportement de François Legault, on peut s'attendre à ce que tout ça soit noyé
en quelque part et qu'il n'y ait aucun remboursement. Moi, je ne le crois pas.
J'ai écouté le ministre de l'Énergie hier, là, écoutez, là, c'était
extraordinaire, là. Il fallait rembobiner, puis le réécouter, puis rembobiner,
puis réécouter. Ça devenait, à un moment donné, amusant de confusion. Alors,
ça, c'est la CAQ. Alors, si vous pensez, vous, qu'il est possible de faire un
suivi de ça, là, mais je voudrais le voir. J'aimerais bien ça qu'on m'explique
ça.
Mme Plante (Caroline) :
Peut-être, M. Gaudreault... Pourquoi c'est insuffisant?
M. Gaudreault : Pardon?
Mme Plante (Caroline) :
Pourquoi c'est insuffisant?
M. Gaudreault : La mesure qui
a été proposée? Bien, avant de dire qu'elle est insuffisante, j'aimerais ça la
comprendre comme il faut, là, parce que leur explication est nécessairement, à
ce stade-ci, insuffisante. Comme je vous dis, on ne sait même pas si c'est
juste pour la prochaine année, si ça sera pour un futur qui va durer longtemps.
Et la demande est très claire, c'est pour les trop-perçus passés. Quand je dis
la demande, là, la demande de la fédération des contribuables, la nôtre
également, la pétition que j'ai déposée également. Maintenant, pour rembourser
ces trop-perçus du passé, c'est à Hydro-Québec de proposer des scénarios pour les
rembourser.
Deuxième élément. Oui, ça touche chacun
d'entre nous avec nos résidences privées et notre compteur. Mais je veux
attirer votre attention aussi sur les PME, des fois des petites entreprises,
des travailleurs autonomes. Vous savez, il y a beaucoup de compétition. Moi, je
pense à ma circonscription, là, pour des petites entreprises qui veulent percer...
Alors, imaginez le jeune entrepreneur ou le moins jeune entrepreneur, mais qui
a un commerce, qui a une petite entreprise de transformation, puis là il a payé
ses comptes d'Hydro de bonne foi, correctement, il a peut-être été obligé de
faire moins de profits sur son entreprise dans l'année précédente ou dans
l'année qui a suivi parce qu'il payait ses comptes d'Hydro, bien, ça aussi, ça
a de l'impact, je veux dire, et c'est très, très concret.
Donc, quand on pense à une formule de
rétribution, ce n'est pas à moi de vous proposer le détail. Ce que je veux vous
dire, c'est que M. Legault a fait valoir ces arguments-là en disant : La
compétitivité... en disant : Plus d'argent dans les poches des familles.
Puis aujourd'hui il se vire comme ça, puis c'est le contraire de ce qu'il
disait il y a à peine quelques mois.
Donc, il faut signer la pétition,
particulièrement celle que je... bien, celle de la fédération, mais celle aussi
que je parraine parce que c'est celle qui sera déposée à l'Assemblée nationale.
On va faire la démarche pour aller encore plus loin une fois qu'elle sera
déposée, une séance de travail en commission parlementaire. Nous aurons l'appui
de l'opposition officielle parce qu'on va aller jusqu'au bout de cette
histoire.
Mme Plante (Caroline) :
Croyez-vous, par exemple, que ça va s'essouffler, là, cette affaire-là?
M. Gaudreault : Bien, à
71 000 signatures, là, puis ça rentre constamment, ce n'est pas parti pour
s'essouffler. Vous voulez ajouter un point, monsieur?
M. Brossard (Renaud) : Oui,
si vous permettez. Par rapport à la déclaration du ministre et du premier
ministre hier, on dit souvent : Les paroles s'envolent, les écrits
restent. On voit ça d'un bon oeil parce qu'on parle d'un gouvernement qui, il y
a quelques semaines, refusait de bouger sur ce point-là, qui est en train de
commencer à bouger un peu. Mais, tant qu'il n'y a rien sur papier, tant qu'il
n'y a rien de précis et de concret, on va continuer notre initiative. Et, comme
disait M. Gaudreault, les signatures continuent d'entrer. C'est un enjeu qui
est important pour les Québécois. Hier, il y avait un sondage qui disait que
92 % des Québécois, dont 90 % des supporters caquistes, voulaient un
remboursement des trop-perçus. Le seul endroit où il n'y a pas de consensus à
date, c'est dans le salon bleu.
Mme Plante (Caroline) :
Pendant que vous êtes au micro, là, juste une petite précision. Qui sont les
membres de la Fédération canadienne des contribuables? Et comment êtes-vous
financés?
M. Brossard (Renaud) : En
fait, on est un organisme qui est, comme on dit en anglais, «grassroots». On a
au-delà de 150 000 supporters partout à travers le pays, dont beaucoup de
supporters au Québec. On est financés principalement par des petits donateurs.
Je pense que notre don moyen est autour de 150 $ ou 170 $. Mais,
quand on reçoit 30 000 dons, ça permet de financer nos activités. On est
vraiment un organisme citoyen.
Mme Plante (Caroline) :
D'accord. Merci.
M. Gaudreault : Merci.
M. Barrette : C'est bon? Merci.
À la prochaine.
M. Brossard (Renaud) : Bien
oui! Merci beaucoup.
M. Gaudreault : Merci
beaucoup.
M. Brossard (Renaud) : Merci.
(Fin à 13 heures)