(Quinze heures huit minutes)
M. Roy
: Bonjour.
Bon, écoutez, je suis extrêmement déçu, mais je vais être patient. Donc, ce que
ça veut dire, c'est qu'on ne s'est pas entendus sur le libellé, mais tout le
monde veut la commission, tout le monde s'entend à ce que... bon, les Québécois
veulent avoir une commission parlementaire sur l'utilisation des produits
chimiques en agriculture. Par contre, nous ne nous sommes pas entendus sur le
libellé, qui est lourd de conséquences parce que c'est ce qui va définir le
mandat par la suite. Donc, il y a des gens qui ont fait des ajouts, il y a des
gens qui ont négocié sur des mots, sur des concepts, et là le temps a fait en
sorte qu'on n'a pas pu voter, et on va remettre la décision à une prochaine
réunion.
M. Bergeron (Patrice) :
C'est quoi, le problème du libellé actuel?
M. Roy
: Écoutez,
vous connaissez mon libellé.
M. Bergeron (Patrice) :
Il est assez simple, là.
M. Roy
: Il est
assez simple, mais il y a des gens qui ont rajouté d'autres dimensions, et je
vous invite à les consulter pour avoir leurs positions sur les dimensions qu'ils
voulaient rajouter.
M. Bergeron (Patrice) :
C'est qui, des gens?
M. Roy
: Des gens
des autres partis.
Mme Cloutier (Patricia) :
De la CAQ ou des autres partis?
M. Roy
: De la
CAQ, le Parti libéral.
Mme Cloutier (Patricia) :
O.K. Ils voulaient élargir... ou le restreindre?
M. Roy
: Ils ont
voulu ajouter des éléments qui ne faisaient pas l'unanimité, et vous savez que
ça prend l'unanimité pour définir un mandat, et on n'a pas l'unanimité,
actuellement, sur les éléments qui ont été rajoutés. Je ne veux pas m'avancer
outre mesure sur ce qui a été ajouté parce que je ne suis pas certain si c'est
confidentiel ou pas, là, et la mécanique, je ne veux pas rentrer dedans.
Par contre, ce que je peux vous dire, c'est
que nous n'avons pas voté, ce qui en soi est une bonne nouvelle parce que, si
nous avions voté et que ça avait été battu, on aurait mis une croix là-dessus,
et là il y a beaucoup de gens qui auraient été déçus au Québec. Nous allons
nous réunir à nouveau, s'entendre sur le libellé final qui va définir la portée
de la commission, et j'ose espérer que cette fois-là, bien, on...
M. Bergeron (Patrice) :
...sentiez que les partis avaient émis des mots d'ordre, ou... Par exemple, la
CAQ avait-elle émis un mot d'ordre à ses élus?
M. Roy
: Bien,
écoutez, on fait de la politique, hein, c'est sûr, et il y a des gens qui
peut-être avaient... voulaient peut-être un peu politiser l'affaire. Mais je
n'irais pas plus loin. Je vous invite à aller consulter les autres membres de
la commission pour avoir leurs positions sur les libellés, s'ils veulent le
dire, sur lesquels nous avons négocié.
Mais on se réunit au retour, dans deux
semaines, et là j'ose espérer que la commission va donner le mandat
d'initiative que nous avons demandé, d'avoir une commission sur l'utilisation
des produits chimiques en agriculture.
Mme Cloutier (Patricia) :
Donc, vous êtes confiant que ça va se faire, cette...
M. Roy
: Je suis
confiant. Il faut mettre de l'eau dans son vin. Il y a des gens qui ont des
intérêts divers. Mais, écoutez, c'est sûr que le mandat va définir les actions
par la suite, mais un comité va se réunir aussi pour donner certaines
orientations puis en définir les paramètres, bon, est-ce que ça va durer six
mois, un an, combien de groupes nous voulons avoir, etc. Et ça, j'aurais aimé
que l'étape un soit faite, et que le mandat soit accepté, et par la suite on
paramètre la commission. Mais là on ne s'est pas rendus là. Soyons confiants,
je pense qu'on va l'avoir. Il faut juste poursuivre le débat et faire en sorte
qu'il y ait l'unanimité.
M. Bergeron (Patrice) : Donc,
ce serait quand que vous vous réunissez la prochaine fois?
M. Roy
: Dans deux
semaines, au retour.
M. Bergeron (Patrice) : Sentez-vous
qu'il y a des craintes, de la part de vos collègues parlementaires, sur ce qui
pourrait ressortir de cette commission-là?
M. Roy
: La
problématique, c'est de circonscrire l'enjeu, de quoi on parle, où est-ce qu'on
veut aller. C'est sûr que moi, dans mon optique, j'ai en tête une transition
économico-environnementale de l'agriculture au Québec, en ayant le souci de la
survie des entreprises agricoles. Les agriculteurs se suicident deux fois plus
que la moyenne des gens au Québec, ils sont endettés, ce sont des gens qui sont
à bout de souffle, souvent. Ça fait qu'il ne faut pas en remettre pour les
fragiliser. Donc, il faut faire attention à cette dimension-là.
Mais, vous voyez, écoutez... Bon, je vais
résumer ça, les négociations vont se poursuivre, j'ose espérer que les gens
vont mettre de l'eau dans leur vin. Moi, j'ai déposé un mandat, puis il y a eu
des ajouts, mais, dans le pire des cas, on reviendra à mon mandat puis ce sera
tout. Voilà. C'est beau?
Des voix
: Merci.
M. Roy
: C'est moi
qui vous remercie.
(Fin à 15 h 12)